Cinq collèges et un lycée communal, vingt directions d’établissements primaires, deux succursales, une école primaire en cours de construction, la commune Mbuye, à Muramvya semble bien lotie en infrastructures scolaires. Mais …
<doc6501|right>Il faut rentrer dans les classes pour se rendre compte des conditions d’enseignement sur place : au moins 90 élèves par salle, « ce qui nous oblige à avoir quatre élèves par pupitre. Les professeurs souffrent lors des évaluations », précise Anatole Bizindavyi, directeur communal de l’enseignement à Mbuye.
Et les élèves étant tous externes, dur pour eux de réviser : pas d’électricité dans les ménages. Et au matin, au collège, pas d’eau potable pour certains établissements : « L’hygiène reste à désirer », déplore M. Bizindavyi.
Pourtant, au niveau primaire, la situation est satisfaisante : 32 nouveaux instituteurs viennent d’y être affectés et les livres qui manquaient sont en train d’être distribués, surtout ceux du français pour les troisièmes années. "Mais ce n’est pas le cas pour les écoles secondaires, il n’ y a pas de laboratoires ou des bibliothèques et le corps professoral est insuffisant et certains professeurs ne remplissent pas les conditions d’enseigner dans les écoles secondaires ", précise-t-il.
"Ceux qui en sont capables et qui ont une licence ne veulent pas venir travailler à Mbuye car la commune est enclavée, pauvre : regardez, il n’y a même pas d’électricité", signale M. Bizindavyi. Situation que vit le lycée communal de Mbuye, pourtant fréquenté par des élèves finalistes.
La solution, selon le responsable de l’enseignement : les natifs de Mbuye doivent prendre le devant dans les initiatives pour développer leur commune.