La situation post-électorale est appréciée par différents partis politiques. Le parti au pouvoir se réjouit du bon climat qui règne entre les membres des partis politiques. Pour le Cnl, la situation reste volatile.
« La cohabitation entre les partis politiques est bonne. J’ai des preuves. D’abord pendant la compagne, il n’y a pas eu de heurts entre les membres des partis politiques. Après les élections, chacun vaque à ses activités quotidiennes », se réjouit Janvier Irangarukiye, conseiller technique ai chargé du développement.
Mais un bémol au lendemain des élections. Cette autorité communale évoque deux cas qui se sont produits après les élections où le parti au pouvoir et le Cnl se sont accusés mutuellement de vol et de destruction des symboles de leurs partis respectifs. Ces cas se sont produits sur la colline Muhungu, zone Butahana où le Cnl a évoqué le vol de son drapeau. Le Cndd-Fdd, quant à lui, s’est plaint de la destruction d’un de ses monuments. « L’administration à la base est vite intervenue et a remis les choses dans l’ordre. Personne n’a été appréhendé ni emprisonné pour cette affaire ».
Selon lui, après les élections, l’administrateur entrant a tenu une réunion à l’intention des responsables des partis politiques pour leur donner des orientations en rapport avec le comportement à adopter après les élections. Il les a exhortés à s’atteler aux travaux de développement.
Même constat du côté de Gustave Nahimana, président du parti Cndd-Fdd dans la commune de Mabayi. Il se réjouit de la bonne cohabitation qui existe entre les partis politiques. Il fait savoir que chaque lundi a été déclaré jour des travaux communautaires. Il assure que tous les partis politiques y participent. « Avant les élections, ce ne sont pas tous les citoyens qui y participaient. Ils avaient des réticences, évoquant une campagne déguisée du parti au pouvoir ». Et de préciser qu’une réunion est tenue à l’endroit des Imbonerakure, une fois la semaine sur la cohabitation pacifique.
Il interpelle les jeunes affiliés aux partis politiques de ne pas prêter l’oreille à ceux qui veulent les manipuler, mais de s’atteler aux travaux de développement. « ll est temps de retrousser les manches. La diversité politique devrait aussi se manifester dans la conjugaison des efforts dans le travail d’intérêt commun ».
Une petite accalmie
N.H., un des responsables du parti Cnl dans la commune Mabayi, parle d’un climat apaisé après les élections. Il compare la situation à celle qui a prévalu avant et pendant les élections. « La situation était tendue, électrique. Les jeunes affiliés aux différents partis se regardaient en chiens de faïence. Ils faisaient des rondes nocturnes séparément, craignant une attaque venant de l’autre camp ».
Mais il reste sceptique quant à la durée de cette accalmie. Pour lui, la situation reste volatile au regard du comportement affiché par certains Imbonerakure. « Tout peut basculer ». Il interpelle l’administration à la base de suivre de près les jeunes qui se méconduiraient.