Le vice-président du conseil communal, Protais Niyongabo, s’engage à récupérer des parcelles dans un espace vert, cédées, pendant la période 2005-2010 en violation de la loi. Des maisons des particuliers y sont déjà construites, sans que l’administrateur communal ne lève le petit doigt.
<doc3941|left>La partie en litige se trouve le long de la rivière Kanyosha, du côté du quartier Kibenga. C’est à partir de la route dite Rumonge jusqu’à l’avenue du Large. Des particuliers ont construit dans un terrain de la commune considéré comme un espace vert.
Des fils électriques sont à moins d’un mètre de la distance exigée, au-dessus de certaines maisons : « Certains propriétaires sont des employés du ministère de l’Urbanisme, d’autres sont d’anciens responsables de la commune à l’instar de Mpita Polycarpe, ex administrateur et Gilbert, ex président du conseil communal », accuse M. Niyongabo.
Selon lui, il existe une complicité évidente entre les usurpateurs de l’espace vert et l’administrateur actuel, Christine Inakanyana. Il se rappelle que certaines maisons étaient bâties durant la nuit : « En tant qu’élus locaux nous avons crié à la spoliation mais jamais l’administrateur n’a considéré une seule de nos recommandations. La majorité des membres du conseil démissionneront si rien ne change quant à la gestion des biens de la commune », menace-t-il.
L’endroit était prévu pour la construction notamment des écoles, des terrains de jeu, d’un centre hospitalier, …. Il demande que ces parcelles soient restituées à la commune, propriétaire depuis le 28 août 2006. La situation est plus dramatique du côté du quartier Gisyo (commune Kanyosha Mairie) frontalier à celui de Kibenga. Les maisons se trouvent à presque deux mètres de la rivière Kanyosha.
L’administrateur s’en lave les mains
<doc3942|right>Christine Inakanyana s’insurge contre ces accusations : « Toutes ces personnes possèdent des attributions de parcelles octroyées par le service de l’Urbanisme. La commune a déjà acquis ce terrain et personne ne peut y toucher à condition que je ne sois plus administrateur. Ce ne sont que des mensonges. »
La commune Kinindo ne possède pas d’espace vert autre que la partie où se trouvent ces terrains en litiges. L’administrateur précise que ces personnes possédaient ces parcelles longtemps avant qu’elle soit nommée à la tête de la commune : « Maintenant que les maisons sont déjà construites, la commune ne peut rien faire. C’est aux services de l’Urbanisme de prendre l’affaire en mains », juge-t-elle.
Elle ajoute que la commune n’a aucune prérogative d’attribuer une parcelle : « Si un terrain n’est pas exploité, d’autres pourront en faire bon usage. »
Une source proche des services de la commune affirme que des tricheries sont à la base de cette querelle.
Jean-Bosco Nsabumuremyi, directeur général au ministère de l’Urbanisme dit qu’il y a eu une deuxième délimitation après celle de 2006 : « La commune n’a que 2ha et s’il s’avère que des particuliers se sont approprié d’autres parcelles appartenant à la commune, nous allons appliquer la loi », avertit-il.