Une vingtaine de jeunes hommes ont investi, ce matin, le siège de la Commission nationale indépendante des droits de l’homme, à Bujumbura : « Notre vie est en danger. Un certain Désiré Uwamahoro menace de nous tuer tous, un par un, parce que nous sommes membres du FNL », explique l’un d’entre eux, sur les ondes de la Radio Publique Africaine.
D’après lui, leurs noms figurent sur une liste de jeunes fidèles à Agathon Rwasa, dans la commune urbaine de Kanyosha : « Trois d’entre nous ont déjà été tués. Nous voulons mourir après avoir attiré l’attention des autorités de ce pays sur ce qui nous arrive », implore-t-il.
Jean Marie Vianey Kavumbagu, membre de cette commission, parle d’une situation très gênante du moment que ces jeunes ne peuvent pas rester longtemps devant le siège de l’institution: « Nous n’avons rien pour les nourrir ni les loger. »
Selon lui, ils ne peuvent non plus trouver protection auprès des agences des nations unies, à l’instar du HCR: » Leur protection ne peut être assurée que par l’administration communale et la police nationale. »
Mais par quelle police? Désiré Uwamahoro, évoqué par le groupe, est un policier, commandant du Groupement mobil d’intervention rapide (GMIR), dans la même commune.