Jeudi 18 septembre au bar « Chez Béa » situé à la 1ère avenue de la commune Kamenge. Il est aux environs de 20h quand Justin Hitimana, 80 ans, de nationalité rwandaise, prend un verre. Selon le vieillard, il est arrivé au Burundi dans les années 50 et habite à la Gare du nord depuis plus de 20 ans … « Chez Béa, c’est mon bar préféré. »
Aussitôt, révèle-t-il, un jeune homme inconnu le provoque. D’après M. Hitimana, son agresseur a commencé par l’insulter que c’est un vaurien à cause de son handicap.
Les disputes entre les deux hommes, témoigne un serveur du bar, ont dégénéré jusqu’à ce que le jeune homme verse deux bouteilles de bière sur le vieillard.
« Je ne pouvais pas supporter cette attitude », lâche M. Hitimana. Sous l’effet de la colère, le vieillard fait savoir qu’il est rentré chez lui, à quelques centaines de mètres de « Chez Béa ». Il a pris dans sa chambre une grenade, témoigne M. Hitimana, qu’un ami militaire lui a laissée pendant la crise de 1994 pour se protéger. Il est retourné « Chez Béa » avec la grenade où il a retrouvé son agresseur. « Je l’ai menacé de la dégoupiller, s’il ne me demande pas pardon. »
« Loin de moi l’intention de tuer »
Toutefois, Justin Hitimana assure qu’il n’allait pas l’assassiner : « C’était juste pour lui faire peur et lui montrer que j’étais capable de mettre fin à ses jours, malgré mon handicap. »
En outre, le vieillard assure qu’il ne pouvait pas créer des ennuis « Chez Béa ». Grâce à la collaboration des serveurs, poursuit-il, la grenade sera saisie.
Dans la foulée, le vieillard n’est pas inquiété. Mais un autre jeune homme sera arrêté et conduit dans les cachots de la commune Kamenge où il a passé la nuit de jeudi. L’administration communale s’était trompée sur lui. Il faudra alors l’intervention de l’octogénaire pour que le jeune homme soit libéré. « J’ai assumé que l’arme m’appartient et expliqué les conditions dans lesquelles je l’ai obtenue », souligne-t-il. Interrogé sur les raisons qui l’ont poussé à ne pas remettre son arme alors que plusieurs campagnes de désarmement ont été lancées, M. Hitimana indique qu’il n’était pas été au courant.
Face à cette situation, l’OPJ instructeur de ce dossier ne savait pas quoi faire : « La loi n’autorise pas l’emprisonnement des personnes âgées. » Et l’OPJ de déclarer qu’il attend l’ordre de ses supérieurs.
Il faut au moins aller fouiller sa maison. La thèse des infiltres rwandais prend de l ampleur. Si un vieillard de 80 ans a une grenade, les plus jeunes ont un arsenal. Je crois que ce n ‘ est pas seulement une affaire d’un OPJ, mais surtout des services de renseignements. Il ne faut jamais sousestimer une situation de ce genre. Et s’ il y avait recoupement avec les meurtres du 7 septembre….?
Hahahaha..
C’est ça oui!!!