Mardi 05 novembre 2024

Archives

Commune de Rumonge : des mines dans la réserve naturelle

10/05/2012 Commentaires fermés sur Commune de Rumonge : des mines dans la réserve naturelle

La réserve naturelle de Rumonge n’est pas encore débarrassée des mines anti-personnelles et autres engins explosifs posés pendant la période de la guerre. La population environnante dit qu’elle est limitée dans ses mouvements.

« Les femmes et les enfants ne vont plus chercher du bois ou cueillir des champignons dans cette réserve de peur de sauter sur une mine », témoigne Agnès Ndorimana, une femme qui habite la colline de Muhanda dans la zone de Buruhukiro en commune de Rumonge. Elle indique que ces mines ont déjà fait des victimes et des handicapés. Selon des sources administratives locales, la dernière victime est un enfant de 16 ans qui a sauté sur une mine au moment où il ramassait du bois mort dans cette réserve. Elles soulignent que ces mines constituent une menace pour la sécurité physique de la population. Elles demandent que cette réserve naturelle soit vite débarrassée de ces mines et autres engins non encore explosés. Jules Manirakiza de la colline Gitwe, frontalière de cette réserve, indique que ces mines anti-personnelles et autres engins explosifs ont été posés pendant la guerre par les ex-FAB et les ex-mouvements armés. Ces engins meurtriers, indique-t-il, ont été surtout posés  sous la ligne électrique haute tension et à côté des sentiers en vue d’anéantir l’ennemi. « Ces engins existent toujours dans cette réserve et la population est prête à collaborer ave l’équipe technique de déminage », précise-t-il. Il demande aussi que ces armes ne soient plus utilisées dans la guerre comme le prévoit la convention d’Ottawa.

« Laissés à eux-mêmes »

Simbagije est un résident de la colline Karagara en commune Rumonge. Il est handicapé depuis 1999. Alors que je rentrais vers 19 heures, raconte-t-il, j’ai sauté sur une mine qui était posée sur le chemin menant chez moi. Il indique qu’il n’en avait pas été informé. « Aujourd’hui, ma famille est devenue indigente et toutes les victimes sont laissées à elles-mêmes, car elles ne bénéficient d’aucun soutien », regrette-t-il. Il demande aux services habiletés de procéder au déminage car ces mines constituent une menace pour la sécurité physique de population.

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

Enrôlement des électeurs. Entre fatalisme et pessimisme

Alea jacta, les dés sont jetés. La période d’enrôlement qui avait officiellement commencé le 22 octobre a pris fin ce 31 octobre. Se faire enrôler est un devoir hautement civique et citoyen en vue de reconduire ou renouveler la classe (…)

Online Users

Total 2 662 users online