La réserve naturelle de Rumonge n’est pas encore débarrassée des mines anti-personnelles et autres engins explosifs posés pendant la période de la guerre. La population environnante dit qu’elle est limitée dans ses mouvements.
« Les femmes et les enfants ne vont plus chercher du bois ou cueillir des champignons dans cette réserve de peur de sauter sur une mine », témoigne Agnès Ndorimana, une femme qui habite la colline de Muhanda dans la zone de Buruhukiro en commune de Rumonge. Elle indique que ces mines ont déjà fait des victimes et des handicapés. Selon des sources administratives locales, la dernière victime est un enfant de 16 ans qui a sauté sur une mine au moment où il ramassait du bois mort dans cette réserve.
Elles soulignent que ces mines constituent une menace pour la sécurité physique de la population. Elles demandent que cette réserve naturelle soit vite débarrassée de ces mines et autres engins non encore explosés.
Jules Manirakiza de la colline Gitwe, frontalière de cette réserve, indique que ces mines anti-personnelles et autres engins explosifs ont été posés pendant la guerre par les ex-FAB et les ex-mouvements armés. Ces engins meurtriers, indique-t-il, ont été surtout posés sous la ligne électrique haute tension et à côté des sentiers en vue d’anéantir l’ennemi. « Ces engins existent toujours dans cette réserve et la population est prête à collaborer ave l’équipe technique de déminage », précise-t-il. Il demande aussi que ces armes ne soient plus utilisées dans la guerre comme le prévoit la convention d’Ottawa.
"Laissés à eux-mêmes"
Simbagije est un résident de la colline Karagara en commune Rumonge. Il est handicapé depuis 1999. Alors que je rentrais vers 19 heures, raconte-t-il, j’ai sauté sur une mine qui était posée sur le chemin menant chez moi. Il indique qu’il n’en avait pas été informé. « Aujourd’hui, ma famille est devenue indigente et toutes les victimes sont laissées à elles-mêmes, car elles ne bénéficient d’aucun soutien », regrette-t-il. Il demande aux services habiletés de procéder au déminage car ces mines constituent une menace pour la sécurité physique de population.