Après la démission de l’administrateur de Bururi, la commune doit à son personnel plus de 14 millions d’arriérés de salaire et plus de 10 millions de dettes envers des tiers. Cela a été annoncé au cours d’une réunion de sécurité.
Nestor Nijimbere, l’administrateur communal de Bururi a présenté sa démission au chef de l’Etat vers la fin du mois de décembre à travers une correspondance indiquant que son état de santé ne lui permettait plus de continuer à exercer convenablement son travail.
Le gouverneur de la province de Bururi a constaté sa démission et a sorti une décision indiquant que la commune de Bururi est dirigée aujourd’hui par le conseiller de l’administrateur communal chargé des questions administratives et sociales en attendant l’élection du nouvel administrateur.
Au début de cette semaine au cours d’une réunion de sécurité tenue par le gouverneur, il a été constaté qu’il y a eu mauvaise gestion de la commune de la part de l’administrateur sortant.
Des arriérés inexpliqués
Il a été révélé au cours de cette réunion que la commune accuse 3 mois d’arriérés de salaire avec des arriérés de salaires de 18 mois pour les élus collinaires.
Ce n’est pas tout, cette commune doit en plus 10 millions de francs de dettes à des tiers. Un autre constat amer dans cette rencontre : les comptes de cette commune sont vides.
Les employés de la commune de Bururi sont au nombre de 150 et sont payés 3 millions par mois. Cette entité administrative enregistre chaque mois des recettes évaluées entre 14 millions et 15 millions de francs. Elle vient en deuxième position après la commune de Matana au niveau provincial.
La plupart des participants à cette réunion affirment ne pas comprendre comment ces arriérés se sont accumulés alors que la commune enregistre des entrées. Les administratifs présents à cette rencontre n’ont pas voulu faire de commentaires.
Les associations militant pour la bonne gouvernance se demandent pourquoi ce constat est fait aujourd’hui après la démission de l’administrateur communal.
Elles demandent que les responsabilités soient établies et des leçons tirées sur cette gestion. «Il y a des services qui assurent au quotidien le travail d’inspection des communes et des provinces, l’argent du contribuable doit être bien géré».
Selon ces associations, la Brigade anti-corruption devrait se saisir de ce cas pour que l’argent du petit contribuable soit recouvré et serve dans la construction des infrastructures sociales et le paiement de certains arriérés.
Rappelons que l’administrateur de la commune de Mugamba dans cette province de Bururi est sous les verrous pour corruption et détournement des fonds de la commune.
Ces associations s’inquiètent des conséquences liées à la nouvelle loi régissant le fonctionnement des communes car aujourd’hui les communes seront gérées uniquement par des administrateurs communaux. Les conseils auront un rôle consultatif et n’auront aucun pouvoir sur les administrateurs communaux.
Ces associations militant pour la bonne gouvernance appellent la population à être vigilante pour dénoncer toute mauvaise gestion et autres malversations pour qu’il y ait un développement harmonieux de leurs communes.