Cet optimisme est celui des experts et parlementaires burundais lors d’une rencontre des membres de l’Assemblée Législative de la Communauté Est Africaine (EALA), ce vendredi 1 novembre à Bujumbura.
Manifestement, les bruits d’une dislocation prochaine de la CEA n’avaient pas d’emprise sur l’entrain des députés, plongés dans des discussions sur les moyens et les échéances d’une étape supplémentaire dans l’union économique et politique de l’Afrique de l’Est.
Dont un constat indiscutable : l’économie burundaise est la plus faible dans la région. Mais, selon l’honorable Yves Nsabimana (député de l’EALA, Frodebu Nyakuri), « le fait même d’être conscient que nous avons encore l’économie la moins performante est en soi un atout ». Pour lui, « le Burundi peut être prêt même avant 2024 pour peu qu’il y ait volonté et engagement politique des décideurs ». Concrètement, le député suggère au gouvernement une discipline de fer dans la gestion de la chose publique : « Une politique d’austérité (limiter les dépenses de l’état) et une politique d’investissement pour augmentation de la production. »
L’engagement du gouvernement est aussi la suggestion de l’expert Audace Niyonzima, directeur des études et statistiques à la Banque de la République du Burundi (BRB) et président de l’équipe de négociation du protocole de l’union monétaire. D’après lui, « le Burundi n’est pas loin des critères de convergence exigés par la CEA en vue d’adoption de la monnaie unique en 2024. »
D’après l’expert Thomas Kigabo de la Banque Nationale du Rwanda, les ministres des Finances des pays de la CEA se rencontreront le 28 novembre pour la signature du protocole de l’Union monétaire, lequel sera ratifié en juin 2014 par les parlements des pays de la communauté. A partir de cette date, les états se donnent 10 ans pour que la monnaie unique soit enfin une réalité. Mais, précise-t-il, trois pays qui auront satisfait les conditions exigées pourront utiliser la monnaie unique même avant 2014.
L’atelier s’est tenu au moment où trois jours avant, un troisième sommet des chefs d’état de la CEA s’était tenu à Kigali sans le Burundi et la Tanzanie : « Le sommet des chefs d’Etat de Novembre aplanira toutes ces divergences », diront la Ministre Léontine Nzeyimana, Ministre à la Présidence chargée des Affaires de la CEA et Richard Sezibera, Secrétaire Général de la CEA
Il serait bon que les autorités du pays tournent leurs yeux vers Tunis où se trouve le siège temporaire de la Banque Africaine de développement. Pourquoi ne pas approcher son Président Donald Kaberuka, un rwandais et son Vice-Président en charge des infrastructures et du NEPAD, Gilbert Mbesherubusa, un Burundais que les anciens connaissent très bien. Qui dit NEPAD dit intégration africaine et les projets d’infrastructures fédérateurs en Afrique en général et pour les pays de la CEA en particulier sont les bienvenus à la BAD. Une délégation Burundaise de haut niveau à Tunis pour rencontrer ces deux personnalités suscitées ne serait pas, à mon humble avis, du luxe. Iwacu a écrit récemment que Gilbert Mbesherubusa était à Kigali (où il se rend souvent) pour présider une grande réunion sur le développement des infrastructures en Afrique.
Je suis avec grand intérêt tout ce qui a trait à notre intégration dans l’EAC. A mon humble, c’est l’avenir parce le Burundi seul est voué à la marginalisation. Mais encore faut-il que ce processus soit mené par des Leaders avec une VISION claire! 2 mots à cet article :
1) Bonne nouvelle : notre pays est toujours dans l’EAC ! en espérant que ce ne sont pas que des mots … comme on en a l’habitude !
2) J’ignore la formation qu’a reçue l’honorable Yves Nsabimana (député de l’EALA, Frodebu Nyakuri) mais j’espère qu’il n’est pas ECONOMISTE sinon il serait la meilleure illustration des récents propos de M. F Bamvuginyumvira (« ..il subsiste un grand problème d’hommes pour gérer la chose publique »). Il dit ceci : « Une politique d’austérité (limiter les dépenses de l’état) et une politique d’investissement pour augmentation de la production. ». Ceci est fallacieux ! Parce que les dépenses publiques, bien faites et ciblées, des investissements publics en somme, concourent à l’accroissement de la production !
Evitons d’utliser des mots (telle que RIGUEUR par ex, voyez ce que ça produit en Europe) à tort et travers et sans nuance…
Les chiens aboient et la caravane passe comme a dit l’autre ces derniers temps. La politique d’austérité pour nos dirigeants? Quels rêve et illusion! Après eux le déluge.
Toutes les décisions prises pour se conformer à la C.E.A.
seront prochainement suspendues notamment l’école fondamentale,
le code de la route…
Une politique d’austérité et d’investissement équivaudrait à confier à cet animal de la famille des canidés(dont je ne mentionne pas le nom par souci de décence)la viande rouge et saignante.
De quel sommet parle la Ministre? Ne voit-elle pas que la Communauté est déjà en train de se mourir?