Devoir de mémoire et d’introspection’’, tel était le thème d’une conférence organisée pendant une semaine, par l’Association pour la mémoire et la protection de l’humanité contre les crimes internationaux (AMEPCI Gira ubuntu), depuis ce lundi 17 octobre, à Bujumbura. Cette association veut commémorer, dans une ambiance de pardon mutuel, l’assassinat de Melchior Ndadaye, le 21 octobre 1993, premier président démocratiquement élu au Burundi.
« La commémoration est un droit pour tout être humain et contribue à la guérison psychologique. Elle contribue également à la connaissance de la vérité pour une réconciliation effective», déclare Aloys Batungwanayo, Secrétaire général et porte-parole de l’AMEPCI. Ce thème arrive au moment opportun dans la mesure où le Burundi se prépare à entamer une période cruciale pour connaître la vérité sur son histoire. Pour cette association, il faut que les Burundais sachent la vérité sur tous les crimes qui ont été commis et que justice soit rendue : « Cela n’exclut pas le pardon, mais les familles éprouvées retrouvent un certain réconfort afin de bien s’acheminer vers le processus de vérité et de réconciliation », a-t-il poursuivi. En outre, Aloys Batungwanayo se dit satisfait du fait que 9 associations burundaises, pro hutu et pro tutsi, sont parvenues à signer en juin 2011 un mémorandum pour se rappeler de toutes les victimes emportées par ces barbaries du 21 octobre 1993. Signalons que cette commémoration, qui a débuté par une conférence de presse, s’accompagnera d’autres activités au cours de la semaine, notamment des émissions-débat à travers les médias depuis ce mardi et un atelier qui se tiendra mercredi et jeudi. Enfin, elle sera clôturée par une messe de requiem célébrée en hommage de toutes les personnes victimes des crimes contre l’humanité au Burundi, vendredi 21 octobre à la paroisse Saint Michel, à Bujumbura.