Après la prorogation du mandat de la commission d’enquête sur les violations des droits humains au Burundi, Gitega se refuse à toute collaboration avec cette commission.
Dans sa déclaration, ce lundi 30 septembre, ministre des droits de l’homme, n’y va pas par quatre chemins. « Le gouvernement ne va jamais coopérer avec cette commission illégitime établie par le dictat de l’union européenne. »
Selon Martin Nivyabandi, la résolution de prorogation du mandant de cette commission vise à perpétrer un néo-colonialisme au Burundi. Une somme absolument impossible.
M. Nivyabandi fait savoir que pour le moment le gouvernement s’occupe de la préparation des élections 2020. Seul moyen de consolider la démocratie, promouvoir et défendre les droits de l’homme.
Une position mal appréciée par le parti Sahwanya Frodebu. D’après Léonce Ngendakumana, le vice-président de ce parti, c’est toujours la même rhétorique. Gitega n’a jamais accepté de travailler avec cette commission. «Cela constitue une preuve que la situation des droits de l’homme au Burundi reste alarmante. Les gens sont tués, torturés et emprisonnés injustement. D’autres se réfugient à l’étranger».
Pendant la crise, le gouvernement a accusé les putschistes et les opposants de perpétrer de crimes. Tout le monde a accepté que la commission fasse l’enquête pour que le coupable soit puni conformément à la loi. Mais le Gitega a refusé cette commission onusienne de mettre du pied au Burundi. « L’Etat a peur. Il s’accuse de quelque chose».
Kefa Nibizi, le président du président du parti Sahwanya Frodebu Nyakuri trouve que la décision du gouvernement fondée. L’enquête de cette commission n’est pas nécessaire pour le moment. « La paix et la sécurité règne partout dans le pays». En outre, cette commission est instrumentalisée par l’Union européenne. Cette dernière veut que l’ONU prenne des sanctions contre le Burundi.