Le chef de l’Etat kényan a officiellement présenté ce mardi 27 août la candidature de son rival Raila Odinga au poste de président de la Commission de l’UA devant de nombreux chefs d’État de l’EAC conviés au State House, un signe d’appui et d’adhésion de la sous-région. Les élections pour succéder au Tchadien Moussa Faki Mahamat se feront au mois de février.
S’exprimant lors de ces cérémonies, l’ancien ministre Raila M. Odinga a déclaré qu’il était conscient du poids que représente ce poste et qu’il était prêt à aider le continent africain à aller de l’avant.
« Mon élection en tant que candidat kenyan n’est pas l’ambition d’une personne mais le voyage d’un Africain au service de notre continent. J’ai définitivement l’intention de créer un conseil des présidents dans une perspective continentale », a-t-il déclaré.
Cet opposant historique a indiqué que son ambition est de créer un continent sans frontières afin de permettre la libre circulation, indispensable en Afrique.
« Je rêve d’une Afrique où ces frontières et ces langues coloniales ne nous diviseront plus. Des collines du Kenya aux déserts du Sahara et du Kalahari, des lacs du Grand Rift aux forêts tropicales d’Afrique centrale, les Africains devraient être un, sa stabilité et son espoir d’un avenir meilleur transmis à notre jeunesse », a Raila Odinga.
Une fois élu, cet opposant a promis de superviser l’utilisation efficace des abondantes ressources dont regorge l’Afrique.« Nous devons nous assurer que l’Afrique utilise correctement les ressources dont elle dispose. Nous devons également veiller à ce que l’Afrique fasse des affaires avec ces ressources ».
Ces cérémonies à la présidence kenyane marquent le début de la campagne officielle de M. Odinga avant l’élection de février 2025 pour remplacer le président sortant Moussa Faki Mahamat.
Le président de l’EAC en même temps président du Soudan du Sud, Salva Kiir Mayardit, la présidente tanzanienne Samia Suluhu Hassan et l’Ougandais Yoweri Museveni ont assisté à cet événement et ont exprimé leur soutien à M. Odinga au sein de l’EAC. Le Premier ministre burundais Gervais Ndirakobuca et le ministre d’etat rwandais en charge de la Coopération régionale James Kabarebe étaient également présents à ces cérémonies.
Ce n’est pas tout comme hôtes de marque à ces cérémonies, il y avait également les anciens présidents Jakaya Kikwete de la Tanzanie et Olusegun Obasanjo du Nigeria. Leur présence a démontré un soutien régional et continental à la demande de M. Odinga.
Selon des observateurs, le soutien du président William Ruto serait une stratégie visant à éloigner son rival des affaires du pays et pourquoi pas éloigner cet ’’éternel candidat malheureux’’ de la présidentielle de 2027. Il a raté cinq fois le fauteuil présidentiel.
Signalons que ce poste de président de la Commission de l’UA brigué par l’opposant kényan Raila Odinga, est aussi convoité par le ministre des Affaires étrangères de Djibouti, Youssouf Ali, l’ancien ministre des Affaires étrangères de la Somalie Fawzia Yusuf Adam et ancien vice-président des Seychelles Vincent Mériton.
Uwo Raila Odinga yavutse 7 janvier 1945. Rero vuba agiye gushikana imyaka 80.
Bivugwa ko age moyen en Afrique yari 18,8 ans en 2022.
Naho najewe nkuze, sinshigikiye nagato ko abatama boba bamaze imyaka 15 muri retraite ubu aribo bashaka kurongora un « jeune continent » comme l’Afrique.
Qu’on laisse les jeunes gerer leur continent, leurs affaires.
»Selon des observateurs, le soutien du président William Ruto serait une stratégie visant à éloigner son rival des affaires du pays et pourquoi pas éloigner cet ’’éternel candidat malheureux’’ de la présidentielle de 2027 »
Mon commentaire
Je vois plutot en cela une certaine maturite politique de la part de ces deux hommes. Un opposant n’est pas un ennemi ni un animal A abattre. Il faut garder A l’esprit que c’est la diversite d’idees qui fait l’harmonie. Bonne chance pour cette candidature.
Ces cérémonies tombent bien à propos. On parlait justement d’ouvrir toutes grandes les frontières africaines pour permettre aux citoyens de circuler librement. J’espère que cet objectif n’est pas tombé dans les oreilles des sourds, qu’il a été bien accueilli par les deux représentants du Rwanda et du Burundi – le ministre rwandais des Affaires étrangères James Kabarebe et le Premier ministre burundais Gervais Ndirakobuca. J’espère qu’ils se sont parlé et qu’on peut espérer des ouvertures ces prochains jours.