<doc516|right>En supprimant le Sygeco, le Syndicat Général des Commerçants, le gouvernement prend une très mauvaise décision. Cette mesure va radicaliser la position des uns et des autres, dresser les commerçants contre le gouvernement.
Or, le dialogue était essentiel pour trouver une solution dans cette grave crise consécutive à l’[incendie du marché central->http://www.iwacu-burundi.org/spip.php?article4696].
En rayant le syndicat, bafouant en passant un droit garanti par la Constitution, le gouvernement se prive d’un interlocuteur clé, qui se retrouve relégué dans l’illégalité, la clandestinité.
Question : qui a intérêt à diviser les commerçants ? En effet, [d’après le président du Sygeco->http://iwacu-burundi.org/spip.php?article4763], des associations émergent pour prendre la relève du syndicat banni. Et tout de suite, des questions se posent : ces associations sont-elles représentatives ?
Pourquoi sont-elles tolérées au moment où le syndicat, dont le premier devoir est la défense des intérêts des commerçants, est interdit ?
La meilleure attitude du gouvernement aurait été la transparence, le dialogue avec tous les partenaires touchés par le drame, et le syndicat Sygeco en premier lieu.
Beaucoup d’histoires circulent sur la cause de l’incendie. La décision de bannir le syndicat des commerçants risque de nourrir les théories du complot qui fleurissent depuis l’incendie du marché.
Une décision difficile à comprendre…