Pour la 63ème Commémoration de l’ignoble assassinat du Muganwa Louis Rwagasore, héros national de l’Indépendance, le Réseau International des Baganwa saisit cette opportunité pour évoquer la grandeur de cet illustre Muganwa à jamais inoubliable, qui a sacrifié sa vie pour que vivent ses compatriotes dans une nation libre. Beaucoup lui reconnaissent son charisme politique, rassembleur du peuple. Le Muganwa Rwagasore aura compris avant l’heure et mis en pratique mieux que quiconque le sens de la démocratie :
“Pouvoir du peuple, pour le peuple, par le peuple!”.
Depuis sa tendre jeunesse, la noblesse de naissance de ce fils aîné du Mwami Mwambutsa Bangiricenge et de la Reine Kanyonga n’a eu d’égale que sa noblesse du cœur. Sa serviabilité légendaire, son empathie pour ses camarades de classe et pour les moins nantis, restent gravées dans la mémoire de ceux qui l’ont côtoyé.
C’est de cette bonté magnanime que naîtra des années plus tard l’homme politique , imprégné d’idéal et de convictions progressistes, préférant les petits hameaux aux côtés des paysans que les salons somptueux du Palais Royal.
Le Muganwa Louis Rwagasore a été un homme politique, membre fondateur de l’UPRONA.
Malgré un climat politique difficile instauré par la tutelle, il a su arracher l’indépendance immédiate à ses adversaires via les urnes.
Le Muganwa Rwagasore savait que ses jours étaient comptés, ayant échappé à plusieurs embuscades.
Conscient que toute vie à une fin, il choisit de sacrifier la sienne pour son peuple, laissant à la patrie sa chère et tendre épouse enceinte de leur deuxième fille.
Comme une étoile filante, le Prince libérateur s’éclipsa à 29 ans, au soir du 13 octobre 1961, fauché par une balle tirée par un grec au moment crucial de poser l’acte fondateur de l’Edifice souveraine. En effet, entouré de son équipe politique autour d’une table garnie, le Prince Rwagasore s’apprêtait à proclamer le Premier Gouvernement du Burundi enfin souverain.
Les commanditaires ne seront pas inquiétés ou du moins interrogés malgré les confessions du tireur et nombreuses enquêtes menées par des chercheurs comme Ludo De Witte et Guy Poppe. Ce ne sont donc pas ses cousins du PDC qui l’ont tué comme le suggèrent les procès diligentés par la tutelle et les gouvernements postindépendance.
Le Muganwa Rwagasore était un homme d’action, préférant les actes plutôt que de longs discours. Ainsi, il initia la création de coopératives, plateformes commerciaux permettant aux producteurs, agriculteurs, éleveurs, artisans d’échanger les fruits de leur labeur.
Le Muganwa Rwagasore était un homme d’ouverture et de clairvoyance. Il fut nommé président du Cercle de Gitega, un lieu où colonisateurs et intellectuels locaux échangeaient sur l’actualité et autres sujets d’intérêt public.
Panafricain dans l’âme, il nourrissait le rêve commun avec ses pairs, Nyerere, Nkrumah, Nasser, de voir se réaliser le projet pharaonique d’un chemin de fer reliant le continent du Nord au Sud, du Caire au Cap, qui permettrait des échanges entre nations africaines, rendrait enfin à l’Afrique sa place d’Alma Mater, « mère nourricière » pour tous ses enfants et l’humanité entière.
Le Muganwa Rwagasore inspirait à son entourage un héroïsme sans faille, une persévérance sans relâche, un patriotisme sans bornes.
Il nous aura légué à tous son flambeau dont la flamme de l’unité fraternelle éclaire encore la nation burundaise.
Puissions-nous la garder flamboyante, afin qu’elle réchauffe nos cœurs d’amour et d’amitié, qu’elle illumine nos esprits de toutes sa lumière et chasse à jamais les ténèbres de la division entre fils et filles d’une même Nation.
Et que vive en chacun de nous pour toujours ce bel héritage d’Unité nationale prônée pas le Muganwa Louis Rwagasore.
Pour les membres du Réseau International des Baganwa
Le Cadre de Développement Humain – CDH Kunama
Dieudonné Habarugira ( Belgique)
Suzanne Kaja ( Suède)
Descendants de la Famille Royale du Burundi- Kukirimba
Eric-Innocent Harerimana (Belgique)
Alain Nkurunziza (Swisse)
Quand on regarde cette photo, on sent nous envahir ce sentiment indicible de notre enfance. Celui qu’on ressentait quand on chantait ou qu’on entendait chanter des chants accompagnant les récits de son assassinat.
C’était un mélange d’amertume, de colère contre les assassins, mais aussi et surtout de gratitude envers ce héros qui a été sacrifié à cause de ses revendications de liberté pour tout Burundais, vivant et à naître.
Je ne sais ni ne peux parler pour les autres, mais quand je vois cette photo je me sens plus Burundais. Parce que Son Altesse Le Prince Louis Rwagasore me l’a fait à la fois découvrir et aimer.
C’est finalement ce sentiment indicible que je considère comme plus proche du patriotisme.
J’aurais aimé voir ce que Rwagasore aurait accompli s’il avait vécu plus longtemps.