Sheikh Hassan Nyamwero a été élu représentant légal de la Communauté islamique du Burundi, le 6 février dernier par l’assemblée générale de la Comibu. Selon le ministère de l’Intérieur, les élections n’ont pas été inclusives et neutres. Il ordonne à la Comibu de réorganiser les élections et pas plus tard le 24 février.
« Il a été remarqué que les résultats de l’assemblée générale envoyés parvenir au ministère ne font pas l’unanimité au sein de la COMIBU du fait de la plainte de certains de votre communauté », peut-on lire dans une correspondance du ministre de l’Intérieur, du Développement communautaire et de la Sécurité publique adressée au représentant légal a.i de la Communauté islamique du Burundi. Elle date de ce lundi, 15 février.
Selon Gervais Ndirakobuca, ministre de l’Intérieur, du Développement communautaire et de la Sécurité publique, les élections tenues le 6 février dernier ne sont pas considérées.
Plutôt, il invite la Comibu à organiser d’urgence une nouvelle assemblée générale qui d’après lui, n’exclurait personne afin d’élire un nouveau Mufti (représentant légale de la Comibu) et au plus tard ce 24 février prochain.
Sheikh Hassan Nyamwero a été élu Mufti à 119 voix sur 141 voix par l’assemblée générale après six mois d’intérim assuré par Sheikh Jacques Ya’aquub Nahayo, c’est d’après son porte-parole, Dr Ibrahim Hamis Dusabe.
« C’est étonnant de voir que le ministre ne prend pas acte des élections. Les 2/3 des électeurs étaient présents. Durant le processus électoral, 9 sur 12 Sheikhs du Conseil des Sheikhs se sont retirés et le ministère avait été informé. Et le Conseil supérieur des Sheikhs fait partie des 4 organes qui ont le droit d’élire le représentant légal de la Comibu », s’exclame Dr Ibrahim Hamis Dusabe, porte-parole du Mufti élu et non reconnu par le ministère.
Pour organiser les élections, la Comibu avait mis en place une commission électorale. La représentation élue se dit que quelque chose se cacherait derrière ce refus des résultats des élections.
« Apparemment, le ministre considère plus le Conseil supérieur des Sheikhs alors que c’est un des 4 organes qui font l’assemblée générale de la Comibu », s’étonne-t-il.
Selon lui, il y a le président de l’assemblée générale, le comité exécutif, le comité de surveillance et le Conseil supérieur des Sheikhs. « Et pour ce dernier, il n’envoie que 5 personnes pour élire le mufti », indique Dr Ibrahim Hamis Dusabe.