Lundi 23 décembre 2024

Société

Comibu : l’administration ne reconnaît pas le Mufti élu

18/02/2021 Commentaires fermés sur Comibu : l’administration ne reconnaît pas le Mufti élu
Comibu : l’administration ne reconnaît pas le Mufti élu
Gervais Ndirakobuca, ministre de l’Intérieur, du Développement communautaire et de la Sécurité publique, invite la Comibu à organiser d’urgence une nouvelle assemblée générale.

Sheikh Hassan Nyamwero a été élu représentant légal de la Communauté islamique du Burundi, le 6 février dernier par l’assemblée générale de la Comibu. Selon le ministère de l’Intérieur, les élections n’ont pas été inclusives et neutres. Il ordonne à la Comibu de réorganiser les élections et pas plus tard le 24 février.

« Il a été remarqué que les résultats de l’assemblée générale envoyés parvenir au ministère ne font pas l’unanimité au sein de la COMIBU du fait de la plainte de certains de votre communauté », peut-on lire dans une correspondance du ministre de l’Intérieur, du Développement communautaire et de la Sécurité publique adressée au représentant légal a.i de la Communauté islamique du Burundi. Elle date de ce lundi, 15 février.

Selon Gervais Ndirakobuca, ministre de l’Intérieur, du Développement communautaire et de la Sécurité publique, les élections tenues le 6 février dernier ne sont pas considérées.

Plutôt, il invite la Comibu à organiser d’urgence une nouvelle assemblée générale qui d’après lui, n’exclurait personne afin d’élire un nouveau Mufti (représentant légale de la Comibu) et au plus tard ce 24 février prochain.

Sheikh Hassan Nyamwero a été élu Mufti à 119 voix sur 141 voix par l’assemblée générale après six mois d’intérim assuré par Sheikh Jacques Ya’aquub Nahayo, c’est d’après son porte-parole, Dr Ibrahim Hamis Dusabe.

« C’est étonnant de voir que le ministre ne prend pas acte des élections. Les 2/3 des électeurs étaient présents. Durant le processus électoral, 9 sur 12 Sheikhs du Conseil des Sheikhs se sont retirés et le ministère avait été informé. Et le Conseil supérieur des Sheikhs fait partie des 4 organes qui ont le droit d’élire le représentant légal de la Comibu », s’exclame Dr Ibrahim Hamis Dusabe, porte-parole du Mufti élu et non reconnu par le ministère.

Pour organiser les élections, la Comibu avait mis en place une commission électorale. La représentation élue se dit que quelque chose se cacherait derrière ce refus des résultats des élections.

« Apparemment, le ministre considère plus le Conseil supérieur des Sheikhs alors que c’est un des 4 organes qui font l’assemblée générale de la Comibu », s’étonne-t-il.

Selon lui, il y a le président de l’assemblée générale, le comité exécutif, le comité de surveillance et le Conseil supérieur des Sheikhs. « Et pour ce dernier, il n’envoie que 5 personnes pour élire le mufti », indique Dr Ibrahim Hamis Dusabe.

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

Que la compétition politique soit ouverte

Il y a deux mois, Iwacu a réalisé une analyse de l’ambiance politique avant les élections de 2020 et celles à venir en 2025. Il apparaît que la voix de l’opposition est presque éteinte. Il n’y a vraiment pas de (…)

Online Users

Total 3 826 users online