La libération de notre confrère Jean-Claude Kavumbagu est une victoire de tous ceux qui luttent pour les droits de l’homme. Jean Claude Kavumbagu avait avec lui une grande partie de l’opinion nationale et internationale, les médias, des associations influentes. Pourtant, il est resté plusieurs mois en prison. Pour rien. Que dire de tous ceux qui croupissent dans les prisons burundaises mais qui n’ont personne pour les défendre, les misérables. En ce moment de joie pour tous les professionnels des médias, nos amis, tous les militants des droits de l’homme, nous devrions penser à tous les oubliés, broyés par notre justice. Aujourd’hui, c’est notre devoir. C’est aussi l’occasion d’interpeller nos magistrats. Kavumbagu a été libéré. Merci. Mais combien de Kavumbagu encore derrière les barreaux? Après Kavumbagu, notre combat continue, doit continuer. Selon la situation carcérale du mois de mars 2011 (APRODH), sur les 10. 395 détenus que comptent les établissements pénitentiaires du Burundi, 5695 sont des prévenus, soit 54,8% de la population pénitentiaire.