Pour rassurer une population inquiète, une équipe de suivi et d’analyse a été déjà mise en place selon le ministre de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’élevage.
Le ministre Rurema a fait l’annonce cet après-midi après sa descente à la plage tout près du port de Bujumbura. La mission de cette équipe est de déterminer les causes de ce phénomène observé depuis trois jours.
S’il s’avère que c’est une prolifération des algues, indique le ministre, ce sera une bonne chose. « Ce sera une preuve qu’il va y avoir une meilleure production du poisson. » Et de tranquilliser: « Nous appelons la population à rester tranquille. Nous suivons de près la situation.»
Le lac Tanganyika étant la principale source de l’eau utilisée dans la capitale, les citadins sont forcément inquiets par cette couleur inhabituelle de l’eau. Un cadre de la Regideso, présent sur place a indiqué que la qualité de « l’eau est encore bonne au point de captage ». Et de rappeler que le même phénomène s’était observé en 2008 mais avec une moindre ampleur.
L’explication ne convainc pas totalement les citadins. « Je n’avais jamais vu ce phénomène. C’est aux spécialistes de nous dire la vérité », confie Henry, 58 ans, un habitant de Nyakabiga, rencontré sur place. Il signale que « les gens doutent déjà de la qualité de l’eau fournie par la Regideso. »
Pour Edmond, un jeune du quartier asiatique croisé au même endroit, cette hypothèse des algues n’est pas fondée. « Comment expliquer que les algues se propagent dans tout le lac ? Seuls les résultats du laboratoire vont nous rassurer.»
Gérard Nyandwi, président de la commission technique de sécurisation et de la navigation lacustre, fait savoir qu’un prélèvement a déjà eu lieu et une enquête policière est déjà lancée. Ce matin, Iwacu a interrogé un spécialiste qui a expliqué que « le phénomène est naturel. »