Des experts et des acteurs en matière d’éducation se réunissaient ce 30 avril pour débattre sur l’école fondamentale. Constat principal : le Burundi ne s’est pas bien préparé à ce système qu’il mettra en application l’année scolaire prochaine…
<doc7992|right>Pour résumer l’impression des syndicalistes, Eulalie Nibizi du STEB lance : "On risque de construire sur le sable mouvant." Car, fait-elle remarquer au gouvernement, "cette réforme qui commence en septembre surviendra au moment où les écoles accusent un manque criant d’enseignants qualifiés, sans supports pédagogiques ni infrastructures."
Pourtant, rappelle l’activiste, "l’école fondamentale est une nécessité et vient au moment opportun puisque les programmes de l’enseignement primaire sont vieux de plus de vingt ans." Une mise en pratique qui risque de biaiser la qualité de l’Enseignement, déjà déclinante …
De l’autre côté, l’inspecteur général de l’Enseignement insiste sur la vision politique du changement : "C’est pour doter le Burundi d’ouvriers qualifiés qui peuvent transformer leurs milieux, capables de créer des emplois", martèle Corinthe Nzohabonayo, tout en concédant qu’il y a des lacunes dans les infrastructures et un manque au niveau des ressources humaines …
"Malgré tout cela, il faut s’engager", lance-t-elle, avant de rappeler la structure du nouveau système éducatif qui entrera en vigueur avec la nouvelle année scolaire 2013-2014 en septembre :
– l’enseignement fondamental s’étendra sur une période de 9 ans, répartis en 4 cycles
– le 1er cycle comprendra la 1ère et la 2ème année, le 2ème cycle la 3ème et 4ème années, le 3ème cycle la 5ème et 6ème année, tandis que le 4ème cycle comprendra la 7ème, 8ème et la 9ème année
– il y aura un programme d’enseignement en 6 domaines dont : les mathématiques et les sciences exactes (la biologie, la chimie, la physique, et la technologie), les langues (le kirundi, le français, l’anglais et le kiswahili), les sciences humaines (histoire et géographie), les arts (dessin, la musique et l’art plastique) et l’entrepreneuriat