Entre les jeunes militants du parti au pouvoir et ceux de l’opposition, la cohabitation n’est pas toujours sereine en période d’avant et pendant les élections. Parfois, des tensions éclatent entre ces jeunes. Les jeunes de la commune Busoni, province Kirundo, s’expriment.
Les jeunes militants des partis politiques ne vivent pas toujours en parfaite harmonie. Les propagandes suffisent pour qu’ils se regardent en chiens de faïence. Des échauffourées entre jeunes militants sont monnaie courante. Des insignes de certains partis politiques sont arrachés.
M.P., jeune de la colline Burara, zone Gatare en commune Busoni, assure qu’une accalmie règne par rapport à la période électorale : « Pendant la période électorale, ils se lancent des mots de provocation. Certains cèdent à la colère et se chamaillent. »
Selon Vénérand Sengingo, un jeune, on doit vivre ensemble dans la diversité d’idées. « On ne devrait pas attacher de l’importance à l’appartenance politique. C’est hors de question que des gens soient intimidés ou violentés à cause de leur idéologie politique ».
Léonidas Mbonyingingo explique que les conflits entrent jeunes des partis politiques n’ont pas de raison d’être. Il affirme qu’il n’a jamais assisté à des échauffourées entre membres des partis politiques. « Dans la communauté, chacun s’occupe de son appartenance politique. Pas question de violence pour des mobiles politiques ».
Ce dernier soutient que nul se voit reprocher des propos tenus dans d’autres partis : « Personne n’est inquiété. Même d’autres partis demandent des autorisations pour travailler. Rien d’anormal. »
Au-delà des formations politiques, les jeunes de la commune Busoni se sont réunis en association pour parler du développement. « Quand on est là, on ne parle que du business », indique un jeune de Rusarasi.
Partager tout sans suspicion
Selon Prosper Nibimpe, chef de la sous-colline, certaines chansons de propagande ne rassurent pas les autres. Dans le passé, raconte-t-il, les administratifs à la base ont demandé à ceux qui jouent ces chansons de le faire chez eux pour ne pas s’attirer d’ennuis. « Certains ont fui à cause des rumeurs. Ils sont revenus et sont tranquilles. Que ce soient les membres du Cnl, du Cndd-Fdd, de l’Uprona, ils sont sereins. Pas de méfiance ni de suspicion. Ils partagent tout ».
À l’approche des élections de 2025, les jeunes de Busoni soulignent l’importance de préserver la paix et la sécurité : « Les jeunes doivent avoir un esprit de discernement pour ne pas sombrer dans l’irréparable. »
Benoît Miburo, secrétaire exécutif, permanent de la commune Busoni, confirme que des confrontations entre partisans des partis politiques en période électorale peuvent s’observer. « Nous devons comprendre que pendant la période des élections, les querelles entrent jeunes des différents partis politiques sont quasi automatiques. Au niveau de l’administration, nous essayons de protéger la population. »
Cet administratif tranquillise : « Nous remarquons que la jeunesse actuelle se préoccupe de ses propres activités. Certains le font en commun dans des coopératives. Ils se regroupent dans plusieurs associations pour le profit du pays et de leurs ménages. »
Il appelle la population à informer l’administration de tout incident perturbateur. Les autorités, conclut-il, trouveront une solution rapide.
Le multipartisme a echoue en Afrique en general .la democratie fonctionne dans les pays ou il y un taux d’alphabetisation eleve et avec une culture de tolerance .