Depuis mai dernier, un nouveau code de l’environnement est en vigueur. Des environnementalistes relèvent certaines améliorations par rapport à celui de 2000. Et ils observent que le législateur aurait pu mieux faire.
« Ce nouveau code est novateur. Des articles sur la prévention et gestion des risques de catastrophes, ceux sur la responsabilisation ont été ajoutés et détaillés. Idem pour les différents principes comme celui de pollueur-payeur », analyse Tharcisse Ndayizeye, environnementaliste. En outre, il y a des articles qui concernent le partage d’informations, des données, les communications, les sensibilisations, etc. Pour ce professeur d’universités, ce nouveau code revient aussi sur la gestion des déchets technologiques, la décentralisation, les structures, les organes qui doivent intervenir dans la bonne gestion environnementale. « Bref, il est adapté au contexte actuel de changement climatique. »
Innocent Banirwaninzigo, un autre environnementaliste, abonde dans le même sens : « Il y a des avancées positives. On a intégré nombre d’aspects qui vont aider les exécutants à mieux protéger l’environnement. » Il évoque l’article 201 qui montre l’intégration des politiques internationales que le Burundi a ratifiées. C’est le cas de la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements climatiques (CCNUCC), du Protocole de Kyoto et de l’Accord de Paris issu de la COP21. Il ajoute l’article 202 sur la prévention et la gestion des risques des catastrophes au Burundi.
M.Banirwaninzigo apprécie aussi la reconnaissance du rôle important des organisations de la société civile œuvrant dans le domaine environnemental. Selon l’article 28, ces dernières vont donner un rapport d’activités au ministère en charge de l’Environnement. Dans le code de 2000, souligne-t-il, elles donnaient rapport au ministère de l’intérieur.
Des zones d’ombre aussi
Toutefois, Innocent Banirwaninzigo y relève des lacunes : « On n’a presque rien changé à ce qui était dans l’article 21 de l’ancien code qui prévoyait que pour des projets de grande envergure on doit réaliser une étude d’impact environnemental. »
Il signale que l’ancien code en ses articles 21,23 et 25 stipulait que c’est le responsable du projet ou le maître d’ouvrage qui va réaliser cette étude. Ce que reprend le nouveau. Or, il soutient que cette étude devrait été faite par des experts indépendants.
Tharcisse Ndayizeye estime que le grand problème réside dans la mise en application : « Est-ce que les attributions illégales des parcelles vont cesser ? Est-ce que les constructions anarchiques vont être démolies ? Y’a-t-il la volonté politique ? »
Abo bantu bubaka mumwonga wa Tanganyika nabo nyene bararinda avec tous les dangers que ça represente: santé, hippopotames, crocodiles , inondations etc . Ako ni agahimbo k’amafaranga pour certains Burundais
Les hippopotames et les crocodiles n’attaquent pas celui qui dort tranquillement chez lui. Par contre les inondations détestent pas ceux qui viennent piétiner leurs plates-bandes.