Vendredi 22 novembre 2024

Opinions

Coalition des « enthousiastes » ? Dites plutôt « business as usual »

14/11/2013 60

Un nouveau terme est apparu il y a peu pour qualifier les secousses au sein de l’Afrique de l’Est qui ont rassemblé le Rwanda, l’Ouganda et le Kenya. C’est, dit-on désormais, des pays « enthousiastes » … Bel enfumage.

Les présidents de l'Ouganda, du Kenya et du Rwanda ... au port de Mombasa, en août dernier ©Iwacu
Les présidents de l’Ouganda, du Kenya et du Rwanda … au port de Mombasa, en août dernier ©24tanzania.com

Ainsi donc, le Burundi et la Tanzanie ne seraient pas assez enthousiastes quand ils regardent le drapeau eacien. Plutôt, disons-le autrement, et mieux : ils ne sont pas assez pressés pour se développer. Les peureux !
Quand les autres parlent d’un visa touristique unique, quand ils évoquent une union douanière risquant d’apporter aux trois pays 45 millions $ d’économie par an ou encore d’une grande autoroute reliant Mombasa à Kigali non-stop, y en a encore qui se cachent derrière des questions aussi futiles que … le temps !
Voyez par exemple le Tanzanien Kikwete perplexe devant le Parlement du Jamhuri : « Nous attendions le rapport interministériel sur le projet de territoire douanier unique prévu pour notre prochain sommet, en décembre. Surprise : nos trois partenaires se sont mis à mettre en œuvre le projet avant ! »

Quant au Burundi, n’en parlons même pas … En plus d’être à la traîne, presque, dans tous les secteurs économiquement, il est muet. Il suit. Autant il l’avait fait avec l’Afrique de l’Est, autant il serait prêt, murmure-t-on déjà, à s’engager avec la Tanzanie et la RDC dans un nouveau bloc sous-régional.
Pauvre suiveur, malade qui plus est : « Il ne faut pas se voiler la face. Apparemment, le Burundi attire peu ses voisins de l’EAC. A défaut de l’indifférence, nos voisins nous traitent avec condescendance » notait l’éditorialiste d’Iwacu.

Bref, pour éviter de s’encombrer de ces deux voisins peu portés par l’ambition (le mot est lourd, fort, c’est le moteur du développement), le Kenya, l’Ouganda et le Rwanda se sont drapés dans un manteau flamboyant. Sa couleur aurait un nom : l’enthousiasme

La presse ayant applaudi le jeu, scrutons plus calmement les joueurs. Pour cela, trois constats :
– dans cette Afrique de l’Est en construction, il y a fondamentalement deux pôles économiques majeurs en lutte. Le port de Mombasa, au Kenya, et celui de Dar-es-Salaam, en Tanzanie, auquel, surtout, vient s’ajouter le port de Bagamoyo (10 milliards $ d’investissements des Chinois, et 20 fois la capacité d’accueil de celle de son aîné). Tous donnent sur l’océan, et chacun des pôles rêve d’être la porte des porte-containeurs venu du monde pour nourrir ce Burundi-Rwanda-Ouganda enclavé
– en même temps, l’économie kényane est la plus forte de l’Afrique de l’Est. Alors que le produit intérieur brut de la Tanzanie était à 11,941 millions $ en 2011, le Kenya était à la même époque à 18,620 millions $ … (l’Ouganda à 9,613)
– enfin, la Tanzanie détient la majeure partie des terres arables non utilisées dans toute l’Afrique de l’Est : près de 380.000 km². 13 fois la superficie du Burundi. La population des cinq pays risquant de passer de 150 millions en ce jour à 270 millions en 2030, selon les Nations unies, c’est naturellement vers le sol tanzanien que ce flux démographique se tournera, la liberté de circulation aidant …

Munis de ces trois points, il n’est pas faux de se dire que la construction de l’Afrique de l’Est, qui commence avec le volet économique allait en réalité être une bataille d’intérêts économiques entre le Kenya et la Tanzanie atour de l’Océan Indien. Auquel s’ajoutait l’épineuse question de la propriété agraire, si chère à la Tanzanie dans le sillage de l’héritage idéologique de Mzee Nyerere …
Qu’avait à dire le Burundi dans ces histoires ? Rien.

Port de Dar-es-Salaam ©centralcorridor-ttfa.org
Port de Dar-es-Salaam ©centralcorridor-ttfa.org

Avançons. Trois autres constats supplémentaires :
– l’Ouganda a, de toute l’économie régionale, la monnaie la plus faible. Kampala ambitionne d’être la place où viennent se ressourcer les grossistes du Rwanda, du Burundi et du Sud-Soudan. Mieux : grâce à son coût de vie bas, la capitale ougandaise est devenue un véritable hub touristique des weekends pour une certaine bourgoisie de la sous-région. Trois nuits consécutives dans les rues et les boîtes de nuit chaudes de Kampala l’attesteront pour ceux qui en doutent
– le Rwanda, quant à lui, ambitionne d’être un hub régional des services, en s’appuyant sur le transport aérien. Pour cela, il investit en conséquence : le touriste américain venu voir les gorilles des Nyungwe peut faire du jogging à minuit sans crainte aucune de se faire agresser à Kigali, et en sachant que, bientôt, il pourra s’arrêter n’importe où pour consulter le dernier courriel du partenaire chinois qui conclut un marché à Singapour … grâce au wifi public et gratuit
– ajoutons un développement de taille survenu dans la géopolitique régionale : le Rwanda et l’Ouganda voient leur influence sur l’Est de la RDC malmenée avec l’histoire du M23, alors que cette partie du voisin congolais entretient des relations économiques fortes avec les deux pays, entre les produits pétroliers venus de l’Océan indien pour Goma ou les minerais congolais en partance pour le marché international …

Ceci dit, tournons-nous alors vers ceux qui crient à l’amorphie burundaise dans ce jeu d’intérêts économiques où … le Burundi n’a de l’électricité que pour 4% de sa population.
Oui, regardons-les en face, et posons leur cette question : expliquez-nous ce que viendrait chercher un Kényan, à Bujumbura, qui a besoin de dépenser 500 $ en un weekend, ou qui a besoin d’investir 30.000 $. Expliquez-nous ce qui l’attirerait dans une capitale où, à 21h30, le centre-ville est presque mort, la circulation réduite aux taxis et voitures des particuliers, où l’on a peur de se déplacer la nuit venue à cause de l’obscurité et autres catcheurs
Le lac Tanganyika ? Parbleu !, le sable blanc de Mombasa fait l’affaire à merveille. Quoi d’autre, hein, qui le pousserait à traverser les nuits interminables de Kampala, et l’ambiance européenne de Kigali ? Rien, pratiquement.

Par contre, si la capitale burundaise se développe en termes de services et surtout de sécurité, elle est capable d’attirer des consommateurs venus de l’Est de la RDC (Uvira et Bukavu), une partie des Rwandais qui ont au Burundi une seconde famille et tout un marché étalé le long du littoral du Tanganyika, qui passe par Baraka (RDC), Kigoma (Tanzanie) jusqu’à Mpulungu, en Zambie. Sans oublier que le chemin de fer Dar-es-Salaam – Bujumbura (700 km) serait et de loin le moyen le moins cher pour espérer avoir des produits importés au Burundi à moindre coût, même en cas de l’extension à Ngozi de la super autoroute Mombasa-Kampala-Kigali. Et, bien sûr, la voie idéale pour exporter le nickel de Musongati.

Le propos est simple, alors : qu’on cesse de nous enfumer avec le qualificatif « enthousiaste » quand il s’agit de la réunion entre le Rwanda, l’Ouganda et le Kenya. Car ce n’est pas de l’enthousiasme dont il s’agit.
Cela s’appelle un positionnement stratégique, ni plus ni moins : le Kenya verrait Mombasa devenir la porte d’irrigation économique de toute l’Afrique de l’Est, réduisant la côte tanzanienne à bomber du torse vers l’Afrique australe, le pétrole sud-soudanais et ougandais servirait à acheter et investir dans toute la sous-région, alors que pour le Rwanda, la perte de certains intérêts économiques à l’Ouest (Est de la RDC) serait compensée par la mise en place de débouchés à l’Est (infrastructures de transport, visas touristiques) ainsi qu’un plus grand intérêt vers l’Afrique centrale (Congo-Brazaville, Cameroun, etc) …
Un positionnement stratégique, en économie, n’a pas de valeur morale. Ce n’est ni bien ni mauvais. Ça ne s’attend pas. Ou bien tu ne le fais pas tout de suite, là, et tu pleures amèrement après Maaaman !, ou bien tu le fais, et tu t’en sors.
Avec, à la clé, quelques écorchures inévitables, business oblige : logique donc que le Kenya se hâte de se positionner pour damer le pion à la Tanzanie avec son projet d’un grand Dar-es-Salaam harbor couplé à Bagamoyo.

Et, conséquemment, il n’est pas nécessaire d’être féru en géopolitique pour voir, comme l’ont fait nos amis de l’EAC, ce qui paraît être le mieux pour les intérêts du Burundi, à long terme, en matière d’opportunités économiques régionales … au cas où la divergence des intérêts économiques du Kenya et de la Tanzanie l’emporterait sur la vision commune des enjeux politiques en Afrique de l’Est, conduisant à la dislocation politique de l’EAC.

Entre temps, les amis burundais, ne perdons pas trop de temps pour ces débats régionaux, mais revenons sans cesse à l’essentiel en ce qui nous concerne. Qui est : comment rendre notre pays, encore et encore, plus sûr et plus mûr pour le business ?
Business !, baby, business disait l’autre …

EAC

Forum des lecteurs d'Iwacu

60 réactions
  1. La coalition de ces trois pays Uganda Rwanda et le KENYA cache plutot une réalité autre: création d’un Empire Hima. C’est le rêve de MUSEVENI et de KAGAME depuis longtemps. Le visionnaire KIKWETE a déjà démystifié ce plan. C’est pourquoi les Tanzaniens proposent plutot la création d’une autre coalition: Burundi, Tanzanie et la RDC. Je soutiens donc cette proposition de la Tanzanie au lieu de se coaliser avec ces dictatuers qui planifient l’asservissement de nos frères et soeurs.

    • tik-tak

      @BUZOKIRA: Je comprends bien votre haine et votre frustration, mugabo sinogenda ntavuze ko tu as raté ou manqué une bonne occasion de se taire!

  2. Du Bois

    Monsieur Roland Rugero,

    De votre essai de commentaire de l’éditorial de Maître Antoine KABURAHE que vous citez, j’apprends et je tire que vous êtes banal !
    Essayez plutôt de monter contre le Mont HEHA, Everest de chez nous, armé d’un peu d’oxygène. Ce n’est pas mon conseil.

    Et vous jetez.

  3. tik-tak

    @ Umurimiro: I really was expecting more from you! On which basis are you asserting the choice is clear if you are to make it between the North and/or the South Corridor? Also flabbergasted that you’re mixing the unmixables… We need a peaceful and prosperous region. Then, the so-called democracy, adapted to the realities on the fields, would come to cement the great realizations. Nothing more, nothing less. Let us hope a consesus will be reached ahead of the EAC summit scheduled at the end of this month sothat the impasse can be resolved for good or, at least, in the longer term!!! Thanks, dude!!!

  4. Langa Source

    Le gouvernement Burundi joue le jeu des dupes!il fait exactement ce que faisait le Marechal Mobutu au plus fort de la guère froide,entre les USA et l’ex-URSS. Voudrant garder sa neutralité entre ces deux blocs,il proclamait tout haut n’être ni à gauche(URSS),ni à droite(USA),mais dans les faits,il était pion des Americains,en canalisant leur aides au rebelle Angolais Jonas Savimbi. Le Burundi me semble adopter une neutralité en gardant un silence assourdissant sur ce trois réunions au sommet du bloc des « enthousiastes » en gestation, alors que Kikwete,lui a donné sa position officielle au parlement, mais, pour un observateur avisé, le gouvernement burundais penche vers la Tanzanie dans ce duel entre Kikwete et les autres trois chefs d’Etats. Mais la Tanzanie pourrait lui payer en monnaie de singe, sil ne fait pas attention !L’expulsion des ressortissants Burundais en Tanzanie manu militari, n’est qu’une simple illustration de mes propos.

  5. Mutima

    Wow!
    Virulente sortie! Et tout un éveil! Mais je crois que tu as regardé seulement à court terme! Je m’explique!
    D’abord, cette « Coalition Of the Willing » donne COW en sigle, que vous avez traduit par la « Coalition Des Enthousiaste » fait penser à une certaine connotation ethnique… Mais là n’est pas la question…
    Quand on parle de géopolitique, on parle d’économie et de richesses des pays, la politique n’étant que l’entretien et le maintien des voies d’accession à ces richesses. Alors je te propose ceci : prends une carte de l’Afrique; regarde les étendues combinées du Burundi, de la Tanzanie et de la RDC. Ensuite, fais la même chose avec celles du Rwanda, de l’Ouganda, du Kenya et du Sud-Soudan et fait la comparaison.

    Le contenu et l’étendue des richesses naturelles de ces pays, personne ne les connaît officiellement, mais pouvons-nous juste nous entendre sur le fait que le premier bloc représente plus d’intérêts économiques pour le Burundi que le second bloc? En premier si on regarde la position du Burundi, Mombasa est plus loin que Dar-es-Salaam et Bagamoyo. En second si on regarde les voisins directs, c’est plus avantageant de s’allier au Congo et à la RDC qu’au Rwanda.

    Pour les voies de transport et de communication dont tu parles, Goma n’est pas si loin que ça de Bujumbura. Avec les relations tendues entre le Rwanda-Ouganda et le Congo, il suffirait que Kinshasa décide d’accorder des avantantes fiscales à toutes les compagnies et particuliers qui décideraient de faire transiger leurs marchandises par un pays ayant un partenariat économique et pacifique avec la RDC, en l’occurence le Burundi.

    Alors à la réponse de cette autoroute reliant Mombasa-Kampala-Ouganda, ayons plus d’ambition que ça : construisons non pas un seul autoroute, mais plusieurs reliant la plupart des principales villes du Congo (surtout Goma) à Bujumbura, mais aussi la plupart des principales villes de la Tanzanie au Burundi, en plus de chemins de fer. Modernisons le port de Bujumbura et l’aéroport de Bujumbura (terminaux modernes) pour en faire des infranstructures réellement internationales. Et faisons de Bujumbura (et du Burundi) le véritable Hub de l’économie de la Région des Grands-Lacs africains.

    C’est de cela que le Burundi et les burundais (tous!) doivent être ambitieux! Mais malheureusement nous perdons notre temps dans des querelles politiques (et aussi ethniques!) qui n’ont ni pieds ni tête sans nous soucier de ce qu’on pourrait faire collectivement, pour faire avancer notre pays!

    Pour ce qui est de l’électricité, abandonons l’idée de « ne nous intéresser » qu’à l’hydroélectricité et ouvrons un partenariat avec des compagnie comme AREVA ou autres Nord-Américaines comme General Electric qui sont spécialisées dans l’énergie nucléaire et thermique (c’est aussi vrai que la Tanzanie viens de découvrir qu’elle est assise sur l’une des plus importantes gisements de gaz naturel). Est-ce que c’est assez ambitieux pour toi? Je peux te garantir que si ces trois pays (+1) que tu défends entendent parler d’une telle ambition, ils vont sentir le sol leur couler sous les pieds.

    Parce que ce qu’on ne s’est implicitement pas dit, c’est que c’est le sous-sol de la RDC qui est le plus convoité. Alors le pays qui offrira le plus d’avantages à y accéder, c’est celui-là à qui les pays qui ont besoin de ces matières premières se tournerons pour l’investissement. Ce n’est pas pour rien que la première réunion de cette COW s’est tenue au mement moment de la visite de M. Barak Obama en Tanzanie. Je crois que c’était une sorte de représailles jalouses et belliqueueses surtout contre la Tanzanie pour sa position position potentielle de favorite pour les États-Unis, mais aussi pour s’être activement engagé contre le M23 au Congo. Le Rwanda a eu ses années de gloire ces dernières années, alors je crois qu’il y a de la place pour de nouvelles perspectives… et de nouvellers ambitions!!!

    En conclusion, si le Burundi doit faire un choix, il est clair à mon avis que c’est vers la Tanzanie et la RDC qu’il doit se tourner, surtout à long terme. Et qu’on le veuille ou non, le Rwanda aura toujours besoin du Burundi, et le Burundi aura toujours besoin de la Burundi. Tout comme la Tanzanie du Burundi et vice versa, la Tanzanie de la RDC et vice versa, la RDC du burundi Burundi et vice versa. C’est la loi naturelle du voisinage, si on veut toujours cohabiter en paix. Que voulez-vous! Il ya des Burundais qui ont des familles et des propriétés au Rwanda, en Tanzanie et en RDC. Et chacun de ces pays peux toujours dire la même chose. Pour le Rwanda-RDC et l’Ouganda-RDC, ça va prendre un peu plus de temps. Et c’est ce vide que le Burundi devrait occuper dans l’entre-temps! On appelle cela saisir l’opportunité. N’avais-je pas lu quelque part qu’un diplomate avait suggéré que le Burundi soit surprenant en adoptant une position ambitieuse? Voilà!
    Si on veut étouffer la COW dans son oeuf, il faut prendre les devants et amener quelque chose à laquelle on aura que le choix de s’allier… Mais avant tout, faites la paix s’il vous plaît! Et regardez dans la même direction, en commençant par ceci : « Et si nous nous mettions tous ensembles? »… Là je parlais au Burundais!!!

  6. Citoyen

    Je suis en désaccord avec M. Rugero.
    D’abord, rien ne dit que les trois pays – auxquels il faut ajouter un Sud-Soudan sans pétrole – ne sont pas aussi enthousiastes qu’on le prétend. Le Kenya n’est plus ce qu’il était, l’Ouganda n’est plus le grenier de l’Afrique et Rwanda se préoccupe du développement en oubliant de traiter en priorité la question ethnique comme au Burundi.
    Ensuite, les quatre pays ne pourront pas financer leurs ambitions sans l’apport du Burundi et de la Tanzanie. De plus, ces derniers pourraient fusionner facilement et constituer un seul pays. Le Burundi y gagnerait !
    Enfin, puisque le M23 est fini, le développement de la RDC sera fulgurant : bientôt nous irons à Luanda via Lubumbashi et Gbadolite ! Ligne directe.
    Qui dit mieux ? Alors, je vote Nkurunziza – Kikwete

    • BIBI1er

      Heu … je croyais que les rebelles du M23 occupaient des positions uniquement au Nord-Kivu. m’aurait-on menti ??? 🙂

  7. Vuvuzela

    Dans cette photo je vois mes amis americains ou leurs poulains. La question que je me pose c’est de savoir si le Burundi veut constituer un autre club « americain » a cote de celui-la, ou se passer de l’Amerique tout court. A lui de faire ses calculs. Quant a moi, je choisirais de rester dans le club, en attendant mieux.

    Nawe Rugero tumureke karabaye. Tubandanishe tumutera amashurwe nkuko ndabibona, azohava aba nka ba presidents bacu.

  8. Issi J. C.

    CNDD-FDD yipfuza ko u Burundi buja hamwe na Tanzania na RD Congo. Hama les Partis de l’opposition(ADC-Ikibiri) et quelques journalistes, ko u Burundi bwofatana ahubwo n’u Rwanda, Ouganda na Kenya. Kurya Leta yipfuza ko abanyagihugu tugir’ico tuvuze kuri Nouvelle Constitution, biraba n’uko ku bijanye n’ico kibazo c’ubutunzi. Ntawutipfuza guter’imbere. Ariko kurya ivyo uza kuruka mu nyuma, nibaza ko tutokwihanganira uzobiduhindira ko.

  9. Gerad Cazottes

    Laisser passer un article du genre pleins avec des propos trop déplacés , c’est dire que tout journaliste au Burundui peut se permettre de dire et faire n’importe quoi. Est-ce ça la démocratie? Dommage pour le journal IWACU ainsi qu’à son personnel. Bien que je ne suis pas Membre du Parti CNDD-FDD, je dois dire que les Burundais nous ne sommes pas aussi bètes pour suivre moutonnement n’importe qui ou quoi que ce soit. Assez, on en a marre de ces critiques insensées. Uwo mwumvise ko aberwa no gutambikiza canke kwitwa « ikirirahabiri » ni nde?

  10. Coldman'Zi

    « ……….Ainsi donc, le Burundi et la Tanzanie ne seraient pas assez enthousiastes quand ils regardent le drapeau eacien. Plutôt, disons-le autrement, et mieux : ils ne sont pas assez pressés pour se développer. Les peureux !…. ». Toujours est-il, je me demande dans quel ame ce journaliste etait en redigeant cet article…..!! Ata kury’umunwa, yanditse cet article afise ishavu ryinshi. None ko son collegue Kaburahe Antoine aherutse kwandika iciyumviro ciwe bivanye ku makenga u Burundi bufise kuri EAC, mwumva uyu Rugero aje kutumenysha iki gishasha atari igishusho/ isanamu ya port de Mombassa? Bisubiye, nsanze Kikwete na Nkurunziza ari de loin beza kurusha les idoles(Museveni Y., Uhuru K. na Kagame P.) de notre ami journaliste d’iwacu-burundi, Roland Rugero. Menye ko umuntu w’amagara make arondera ico yifatikisha. En plus, « il faut jamais etre temoin d’un diable ». Uwumva ariko acererwa, nibaza ko vyomubera vyiza kurusha agiye muri ivyo bihugu binashobotse agasaba ubwenegihugu. Par ailleurs, un journaliste qui se respecte et sans arriere pensee ne peut, a en aucun cas, ecrire et publier des choses pareilles. Nkibaza rero ukuntu ses superieurs boba baretse amajambo nk’ayo agasohoka. Njanye n’ubwoba; umugabo atagir’ico asonera canke yiyubara, aruta umurozi.

    • saleh

      Tu as mal Compris Rugero!

  11. Lucien

    Rugero, oui à votre analyse…mais vous oubliez une chose. Le Burundi n’a pas de choix à faire que de courtiser la Tanzanie: le corridor Nord passe par la Tanzanie (Kobero), le corridor sud également. Comment voulez-vous que le Burundi lâche la Tz pour courir derrière le Rwanda? par ailleurs, le Burundi fais plus de Business avec l’Est de la Rdc qu’avec le pays de Kagame.

  12. moi

    comment rendre notre pays, encore et encore, plus sûr et plus mûr pour le business ?
    Ce n’est pas en critiquant ta patrie ; si une fois t’es Burundais

    • burundais nordiste

      Reka amarangamutima!! Une analyse lucide n’est pas synonyme de critique

  13. BIBI1er

    Félicitation Roland Rugero,

    Quelle analyse élaborée, constructive et réaliste des enjeux de la mise en place de la future Fédération.

    Pour parvenir à une entente cordiale (=business friendly) le président, le gouvernement, les citoyens nationaux et toute la diaspora doivent se mettre dès aujourd’hui au travail; le travail est activité très éprouvante peu pratiquée au Burundi où l’on préfère de loin l’aide ou la coopération et souvent même la corruption!

    La vérité c’est que l’on a toujours besoin d’un plus petit que soi et le Burundi a largement sa place et son mot à dire dans l’EAC.

  14. mpebentwenge

    Merci Roland

    Tres belle anal yse
    Bravo Roland
    Juste repeter ceci,

    Nkurunziza est au pouvoir pendant 10 ans.
    N’a-t-il pas honte de voir qu’à 21 heures, personne ne peut plus circuler au centre ville.
    Pourtant, à ce que je sache, nous avons des policiers et militaires qui dorment à ce moment.
    Parmi les gens qui nous dirigent, n y a t il pas un seul qui peut réfléchir comme Roland.

    Juste pour vous donner un tuyeau: Murabaza Bagaza umwanya vyamufashe gutuza ba Katarina et aussi les deux autres fléaux de l’épeut circuler au centre ville poque: Nanga yivuza et les bandes organisées de voleurs de vache dans le Mugamba et Bututsi.

    Encore une fois, je repose la question: Pourquoi à Kigali, on peut circuler jusqu’au petit matin, alors que c’est impossible au Burundi.
    Cher president Nkurunziza, lorsque vous allez visiter vos amis Kagame, Kikwete, Museveni ou Kenyatta au lieu de jouer au football, demandes leur comment il font pour mettre de l’ordre dans leur pays .
    Ubwenge burarahurwa.
    Il n’y a pas de honte à poser des questions

  15. Jereve

    N’exagérons rien : ce n’est pas tout a fait vrai de dire que le Burundi est une république bananière si on le compare aux trois autres qui, croit-on, avancent à pas de géant. Posons-nous plutôt la question basique à savoir si le paysan rwandais, ougandais et kényan sur les collines rurales est mieux loti que le paysan burundais. Probablement que dans leur grande majorité ils vivent la même situation de dureté de la vie où ils doivent se débattre pour survivre. Les lumières, les grands projets, la tranquillité et l’ambiance de la ville de Kigali, Kampala, Nairobi … sont effectivement de belles cartes postales qui cachent bien la misère sur les collines. Au lieu de nous sentir frustrés, nous devrions plutôt penser à mieux nous organiser, encadrer les paysans à mieux tirer profit des terres fertiles du pays, mettre le peu de moyens dont le pays dispose au service du développement de tous ( et non de quelques uns). Vous verrez, quand nous aurons quelque chose à offrir (cela peut être des avocats, mandarines, manioc, poissons…), ils viendront nous chercher.

    • moi

      merci

    • Nshinyabigoye

      Mr jrv je te soutiens mais si tu fais partie de cette clique de bandits dd, qu’est-ce qui vous manque, les idees tu en as, les moyens vous en avez; en plus de la spoliation des derniers publics votre leitmotif.

    • Kirinyota

      Emwe biraboneka ko ushobora kuba udatembera. Je t’invite à prendre ne fus – ce que le bus direction Kigali, ou kampala. Dès que tu traverses Kanyaru ou Gasenyi à Kirundo, tu arrives sur le sol rwandais , tu constates tout de suite la difference entre le Burundi et les autres pays mo frère ou ma sœur! turi abarundi kandi turakunda igihugu. Mais des fois on a honte quand nous faisons un petit saut dans nos pays voisins. Le pays le plus misérable malgré sa richesse minière est la RDC. uzotohoze neza canke utembere tu verras. Abadutwara bakwiye kuje bararahura ubwenge; si bibi.

  16. tom

    wouah, c’est kand mm roland rugero

  17. MIHIGO Eric

    Le conflits existe même entre les grandes puissances et c’est normal tout il faut éviter le recours aux armes. pour ce cas des enthousiastes (Rwanda, Ouganda et Kenya) le BURUNDI peut en profiter : Si le chemin de fer (Mombasa – Kampala – Kigali) ou l’autoroute (Mombasa-Kampala-Kigali) sont construits, un jour la connexion Kigali -Bujumbura coûtera moins chère et si le Burundi pourrait négocier la connexion pour le moment c’est mieux par ailleurs avoir plusieurs voies diminuer la dépendance. Cependant cela peut créer la mésentente entre le Burundi et la Tanzanie.
    Pour le moment le Burundi a intérêt à coopérer avec tous les partenaires pour préserver ses intérêts par ce qu’il a besoin de tout le monde

  18. J’apprécie la pertinence de l’analyse faite par l’auteur de l’article. Si au moins il s’adressait aux gens qui entendent. L’engagement du Burundi au sein de l’EAC aurait été une bonne stratégie dans le processus de l’intégration régionale. Mais force est de constater que notre gouvernement n’a fait que « suivre » ceux qui les ont aidé quand ils étaient au maquis sans mettre en avant les intérêts du pays. Tenez, il s’engage dans des pays anglophones alors que moins de 10% de la population parle cette langue et accepte le refus que notre langue officielle qui est le Français ne soit pas une langue de travail au sein de la communauté. Je me demande comment les diplomates ou nos représentants dans les instances de l’organisation (avec leur faible niveau de formation) vont négocier.
    Autre fait: Est-ce que le Burundi peut être compétitif avec cette politique de promotion de la médiocrité dans la promotion des gens? On sait que dans la gestion de notre pays les gens ne sont pas placés à la place qu’il leur faut. Les gens sont placés prioritairement par leur appartenance politique ou ethnique sans aucune considération de l’efficacité. Dans les autres pays que vous qualifiez d’enthousiastes, leur économie avance car les ,citoyens travaillent pour leur pays et non pour leur parti ou ethnie.
    D’autre part la priorité de ces gens qui nous gouvernent est de piller les richesses du pays pour remplir leur ventre. Comment voulez-vous que le pays avance dans ces conditions?
    Un autre fait: l’insécurité: On est sans ignorer la délinquance des imbonerakure qui fait la terreur à travers le pays.
    Toutes ces exemples ne sont pas de nature à attirer les investisseurs dans le pays. Que Dieu nous aide à nous en débarrasser en 2015.

  19. Claude Manirakiza

    J’aime bien votre prose et votre esprit d’analyse, mon cher Roland. Toutefois, le Burundi n’est pas resté muet. Primo, la signature d’un mémorandum d’entente entre le Burundi et la Tanzanie pour la construction d’un chemin de fer reliant Uvinza et Musongati et non Keza Kigali Musongati. Secundo, la situation a permis de raviver les relations économiques ou tout simplement le rapprochement entre le Burundi et la Zambie. C’est de telles situations de compétition qui font avancer les pays.

    L’histoire entre le Burundi et la Tanzanie peut expliquer le jeu de notre pays. L’histoire nous rappelle que sans Julius Nyerere, notre héros de l’indépendance n’aurait pas fait grand chose. D’ailleurs, le Burundi de Rwagasore devrait s’unir à la Tanzanie avant même le Zanzibar.

    Par rapport au conflit à l’est de la RDC, malgré la neutralité du Burundi, son implication dans les décisions qui ont permis, pour le moment, l’arrêt des hostilités entre les FARDC et le M23 est difficile à voiler. Qui ne voit pas que le Burundi s’est rangé du côté de la Tanzanie et des Américains? Pourquoi c’est à l’aéroport de Bujumbura que devrait transiter la logistique de la Brigade d’Intervention Onusienne avant d’atteindre Goma? Pourquoi la visite au Burundi de Feingold Russ, l’envoyé spécial de Barack Obama qui proclamer haut et fort « que l’heure est venue d’apporter la paix dans la région ?

    Quant au Kenya, il vient de demander pardon à la Tanzanie par rapport aux réunions des enthousiastes?

    http://www.lavoixdelamerique.com/content/russ-feingold-voa-region-des-grands-lacs/1753247.html

    http://www.ippmedia.com/frontend/index.php?l=61385

  20. Kimaumau

    NTACO MBONA umuntu yokongerako, RUGERO est un super génie. Le Burundi des Imbonerakure ntaco iriko irateramwo imbere. La préoccupation majeure est le truquage de la constitution pour permettre à l’AKAZU des généraux et Peter de syphoner le pays. Le Congo et le Burundi peuvent faire un bloc économique commun parce qu’ils ont beaucoup de similitude notamment le désordre, l’insécurité, la corruption, un leadership très très faible. Je ne pense pas que la Tanzanie puisse partager ses valeurs morales avec ceux des congolais. Il veut remplacer la place qu’avait le Rwanda à l’Est de la RDC. La RDC est comparable à un homme riche sans intelligence et sans force, le Rwanda , l’Uganda et le Kenya sont comme un homme intelligent, sans beaucoup de richesse mais avec beaucoup de force, la Tanzanie comme un homme relativement riche , intelligent et avec de la force, le Burundi comme un homme moins riche, moins intelligent, avec force mais docile. La force militaire burundaise ne nuit pas à ses voisins, kandi ntayo kwikora k’uburundi ngo bumutabare yatewe.

  21. Rupande

    Coup de chapeau à cet homme des lettres Roland Rugero, véritable journalistes et analystes. Comme certains de vous l’ ont souligné, le Burundi a beaucoup plus besoin de la Tanzanie économiquement et politiquement, que de ses médiocres qui se disent « enthousiastes ». Gloire à Dieu que le Président NKURU ne se trouve pas sur ce photo des enthousiastes formé par l’ axe du mal KAGAME-KAGUTA dans la région des grands lacs.
    Quand on n’a rien réglé politiquement, ça ne sert à rien de s’ engager dans ses coalition parce que quand une base politiquement solide est absente; l’ économie, quelque soit son essor n’ a pas de base pour s’ asseoir. Ça veut dire que tout ce qui est bâtis pendant les régimes dictatoriales puisse s’ écrouler à tout moment. C’ est ce qui s’ est passer en Lybie de Kadhafi après 40 ans sur le pouvoir. Le Rwanda et l’ Ouganda vont suivre si rien ne change.
    Monsieur Roland a quand même oublié de souligner que la Tanzanie est le seul qui a une base solide pour asseoir son économie. Quand à ses enthousiastes, regarde ce qui se passe au Rwanda et l’ Ouganda.
    Mais quand au Burundi nous pouvons au moins dire que même si cette base politiquement solide pour asseoir notre économie n’ est pas complètement acquise, nous sommes dans la bonne voix comparativement au Rwanda et l’ Ouganda. Même si le président NKURU manifeste sa volonté de copier sur ses homologue Rwandais et Ougandais pour réinstaller la dictature au Burundi afin de détruire cette base de l’ économie que nous sommes entrain de bâtir, Dieu et les Burundais ne vont pas permettre ça.
    Nous Burundais, devons donc nous réjouir et remercier le Seigneur parce que le Président Nkuru n’ a pas d’ alliance avec cet axe du mal Kagame-Kaguta.
    Ce que le président et les Burundais doivent faire est simple : « Se tourne encore une fois vers la Tanzanie et défendre bec et ongles ce que le Burundi a reçu de la Tanzanie, spécialement les Accord d’ Arusha. Si les élections de 2015 réussissent conformément aux accord d’ Arusha( donc en provenance de la Tanzanie), ce ne sont pas seulement ses soi-disant « enthousiastes » qui vont s’ amener d’eux-mêmes aux Burundais, même les occidentaux et les grands investisseurs reviendront.

    Au lieu de se préoccuper inutilement de l’ économie de cet axe du mal Kagam-Kaguta qui va bientôt prendre fin, restons vigilant pour que l’ Accord d’ Arusha soit respecter, Dukoreshe inguvu, ubwenge n’ amayeri dufise kugira amatora yo muri 2015 atubere intsinzi, que nous prions le Bon Dieu pour qu’ il aide le Burundi et le donne un président qui respecte Dieu en paroles et en actes après les élections de 2015.
    Vive les Barundi
    Vive le Burundi

  22. Terimbere

    Bon article cher compatriote!
    Je suis sur que le gvmt du Burundi voit les choses de la meme maniere!
    Mais la reticence ou plutot la prudence du Burundi, se base sur ses interets propres!
    Si le Rwanda peut ignorer la Tanzanie, il a ses propres interets a lui, qui ne sont pas necessairement burundais!
    Ces immenses chantiers necessitent de gros moyens, je ne sais pas ou Peter va tirer ces fonds apres une decenie qu’il vient de passer en faisant du tourisme alors que l’Ouganda et le Rwanda ont durememt travaille! Ils ne sont plus au meme niveau!
    Je trouve ce projet de kenya, rwanda et ouganda trop ambitieux et doute beaucoup de sa faisabilite! Surtout avec kenyatta, a part qu’il est sous pression de la cpi, une fois ses ennuis resolus par les occidentaux, il sera un autre homme et sans doute changera ses priorites!
    Bien qu’il ne faut rien negliger, je reste convaincu que l’avenir du burundi en matiere de transport de marchandises se joue en Tanzanie!

    • Muneko

      Merci Monsieur Roland RUGERO,

      Votre pensée est partagée par beaucoup de burundais sans voix, nous assistons impuissamment à la chute à 2015 km de notre économie alors que nos « politiciens » calculent les postes de 2015 avec une allure de 2015 montages/h! Quelle excitation inutile au lieu de se « positionner » économiquement pour avoir de quoi partager!!!! Quelles infrastructures peut-on parler au Burundi alors même les avenues de l’AMITIE, de la MISSION jadis carrefours de la mode au coucher du soleil (où défilaient nos belles femmes avec une fraicheur sans tâche, maintenant avec de la boue sans nom), et le Marché Central! et la privatisation pour ne pas dire la « vente »! et les pourcentages intellectuelles dans les universités et écoles! et l’exploitation illicite de nos ressources!! et le « terrorisme » qui ruine les investisseurs locaux et étrangers! Et la corruption et fraudes!
      Tout cela va positionner le Burundi à quel niveau par rapport à l’avancée de nos voisins?

      ASSAYONS-NOUS ENSEMBLE ET DISCUTONS DE NOTRE AVENIR A LONG TERME, nous n’avons pas besoins de rivaliser dans le pillage du patrimoine économique national commun!

      Salut!

    • Du Bois

      Oui ! c’est vrai , Monsieur Terimbere : « l’Ouganda et le Rwanda ont durement travaillé! Ils ne sont plus au même niveau! » du Burundi, d’autant plus que leur pot devin, M23, vient de se casser, s’écrasant par terre en quelque milliards de morceaux en dollars américains, francs belges, sterlings Grande-Bretagne et autres israéliens.

    • BIBI1er

      Certes la CoW a la folie des grandeur et rêve un peu trop haut, mais ce qui m’attriste c’est le vide qui règne autour du Burundi, et la nouvelle alliance (tz-rdc-bu) créée n’a-t- elle pas juste comme vocation de simplement contre-attaquer la CoW?
      Cette nouvelle alliance ressemble plus à une coquille vide

  23. Mushikiwabo

    Umuntu wese yokwiyumvira ubujiji bwicaye mu mitima y’abarundi. Iyi article ndatinya ko na yo nyene bahava bayiha ubwoko. Mbega yoba ari intutsi, impute canke intwa? -Birabisha! Ikigaragara gusa n’uko Uburubdi bw’abahutu, abatutsi, n’abatwa bukiri hasi muri vyose. Eka mbere no mu mutekano w’abene gihugu.

  24. Patrick WASSO

    Merci bcp Roland pour ton article bien fouillé et fin. Espérons que nos conseillers dans leurs lectures quotidiennes pourraient mieux transmettre leur rapport au Chef.

  25. Musinga

    Sacré Roland!

    Si j’étais Président de la République, tu serais mon Conseiller particulier.
    Ton article est une expression de la matière grise dans une cervelle.
    Keep it up, my brother from another mother!

    • BIBI1er

      C’est marrant car, on dirait que le président est plutôt entouré d’incompétent !
      Et en règle générale les présidents n’apprécient pas trop les personnes plus intelligentes qu’eux 😉

  26. saleh

    None qu’est-ce que vous voulez?
    Les forces des dirigeants ne sont jamais allé dans le sens du developement du pays et cela depuis l’indépendance
    -Une partie va dans la lutte pour se maintenir au pouvoir
    -Une autre va dans l’exclusion/Guerre/Massacres(Evénéments rares dans le Kenya, Tanzanie et Ouganda)
    -Une autre partie est utilisé pour l’enrichissement personnel : Même en pensant à construire une route, la pensée est aussi et surtout orienté vers sa poche

    Les quelques rares qui pensent réellement au développement(car il y en a et il y en a eu) sont noyés dans un océan d’incompétents et d’anti-patriotes.

  27. Gaharawe filose

    J’apprécie l’essai d’analyse sur le sujet. Constatez que les autres ne courent pas derrière l’intégration pour se fagocyter. Mais pour mieux s’en sortir, et s’en sortir tous, et non après avoir enterrement d’un ou de d eux parmi eux. C’est pourquoi l’Europe s’est intégrée progressivement. Et des conditions sont imposées pour prétendre faire partie de l’espace économique. Entre autre condition un certain niveau économique acceptable pour faire partie du sérail. Le plus fort aide le plus faible à atteindre ce niveau. L’EAC fait l’inverse. Et c’est la difficulté d’intégration à laquelle l’on assiste aujourd’hui.

  28. RUGAMBA RUTAGANZWA

    Très bien dit Mr Roland RUGERO, en termes simples mais profonds. Je ne vais pas y revenir mais je l’ai déjà écrit à plusieurs reprises dans ce forum. La Tanzanie et le Burundi sont entrain d’être exclus de l’EAC pour des raisons différentes. Le Burundi par son manque de vision, sa faiblesse économique qui ne montre aucun signe d’amélioration, au contraire, bref son inutilité en tant que partenaire de l’EAC. En fait, si le Burundi prenait des initiatives et montrait son intérêt a appartenir à ce grand ensemble est-africain, les autres pays le comprendraient et l’aideraient à aller de l’avant. Maintenant, le problème est que c’est un suiveur muet qui continue de trainer derrière lui de nombreux problèmes internes y compris un taux de corruption sans précédent, une insécurité de fond entretenu par le parti au pouvoir. L’histoire des Imbonerakure par exemple rappelle les milices Interhamwe de sinistres mémoires et font peur a tout le monde y compris nos voisins.
    Ne nous leurrons pas, les voisins nous suivent, scrutent nos problèmes internes et se disent que nous risquons de retourner dans la guerre surtout qu’un président qui vient de passer 10 ans au pouvoir veut changer la constitution pour y rester, l’on ne sait jusque quand…. ! Tout ceci n’augure rien de bon pour que nos voisins nous fassent confiance continuent de nous considérer comme des partenaires sérieux au sein de l’EAC.
    Concernant la Tanzanie, ce pays, sans le dire tout haut, pense qu’il a plus à donner qu’à recevoir de l’EAC. Il se trompe. Son seule pôle d’intérêt économique est l’EAC, pas la SADC qui n’a pas besoin ni de ses terres ni de ses ports. Seuls le Rwanda, le Burundi, l’est de la RDC et l’Ouganda ont besoin des ports tanzaniens. Maintenant que le camp des enthousiastes, comme on les appelle, est entrain d’investir dans le développement du port de Mombasa, que le Sud Soudan et l’Ouganda ont du pétrole, la Tanzanie n’a qu’à garder et qu’à gérer toute seule ses ports et ses terres. Elle ne pourra pas, en tout cas, compter sur le Burundi arriéré économiquement, faible politiquement et l’est de la RDC instable, perturbé avec un pouvoir central trop lointain, désorganisé et sans aucune vision en termes de partenariat économique sous-régional.
    Sans l’exprimer publiquement, je pense que les 3 leaders enthousiastes misent certainement sur l’apres-KIKWETE (son mandant finit en 2016 et il n’a pas le droit de le prolonger) mais aussi l’arpres-NKURUNIZA pour que la Tanzanie et le Burundi reviennent avec force, plus de vision et d’ambition, d’initiatives et d’enthousiasme dans l’EAC. Let us wait and see.

  29. jupi

    Comment voulez vous que ce pays se développer alors que l’objectif de nos c’est le ventre d’abord au lieu que ca soit le peuple d’abord.

    Appeller au Burundi de l’extérieur est devenu très cher qu’appeller à Monaco. Tout ça pour remplir les poches de nos dirigeants. Un kg de ndagala se vend à 29.500 fbu, donc combien des Burundais vont manger ce produit. Le poulet et d’autres produits on en parle pas.

  30. JR

    Nos dirigeants ne savent pas ce qui se passe ailleurs.

  31. Bigirimana

    Bien Roland. Merci IWACU pour toutes ces informations qui nous éclairent réellement sur les dessous de cette Histoire. Je me pose une question: Quand nos dirigeants lisent pereils articles, qui soulignent soit incompétence, soit mauvaise volonté, quelles attitudes est-ce qu’ils adoptent? Qu’avons-nous fait pour mériter pareil chatiment? Pourqoui etre toujours les derniers? Comment ceux qui nous dirigent peuvent aller discourir devant des masses, quand ils sont surs qu’ils ne sont entrain de les aider? J’en ai marre, marrre marre

    • Citoyen

      Barabisoma ? Hahahaha
      Nta mwanya. Baba bariko … barakora !

    • JR

      Nos dirigeants ne lisent pas. Ils écoutent les ragôts. De temps en temps quelques extraits de l´ancien testament.

  32. Nganji

    Bravo Roland!
    Chaque pays fait ses choix. Pour le cas de notre patrie le simple calcul montre bien qu’on a besoin de la Tzd que le reste de l’EAC. Sentiments a part le Zrwanda ne nous rapporte pas grand chose, ni le Kenya d’ailleurs. Nous, au contraire, nous leur apportons quelque chose car nous consommons chez eux. Pour l’interet national patriotique faisons en sorte que les autre ne nous influencent pas. La neutralite dans les discutions regionales s’impose. Le choix du bon partenaire devrait se faire avec ingeniosite sans heurter les coeurs sensibles. Souvent nos sentiments (Burundais) nuit beaucoup plus les facteurs exterieurs. Vous aurez remarque que certains burundais salissent notre patrie plus que les etrangers a cause de ces sentiments souvent inavoues.

    • NGARAMA

      A NGANJI,

      Quand vous dites que le Kenya (où nous importons une grande partie de ce que nous consommons, où nous nous faisons soigner etc..) ne nous apporte rien, vous vous trompez de A à Z de même que quand vous dites que seule la Tanzanie compte pour nous. Ce pays est trop jaloux de ses terres, de son accès à la mer etc mais tout cela ne lui servira a rien s’il ne peut pas en profiter economiquement grace aux devises que lui verseraient ses voisins enclaves dont le Buurndi, le Rwanda, l’Ouganda et l’est de la RDC. !! Si la Tanzanie était un pays plus ami du Burundi que le Rwanda, l’Ouganda et le Kenya, il n’expulserait après les avoir dépouillé de tous leurs biens, des Burundais vivant sur son sol depuis plus de quatre décennies. Même les partis politiques le plus nationalistes et extrémistes d’Europe ne le feraient pas… !! Non, ne soyez pas naïf, cher Monsieur, le Burundi est trop faible à cause de ses dirigeants incompétents sans leadership ni vision pour ce pays. Un dirigeant corrompu ne saurait être un bon leader. Ce qui l’intéresse, c’est le business, pas l’avenir de la jeunesse d’une nation dont il a la charge. J’ai peur que notre pays, même avec la RD Congo et la Tanzanie etc…..comme partenaires n’ira pas très loin. Nous sommes entrain d’être exclus de l’EAC pour des raisons de manque de vision et de passiveté, pas pour des raisons de choix.

  33. Ndago Pierre

    Merci beaucoup pour l’aricle si riche et si fouille. Une analyse qui vaut de la peine.
    A mon avis, le Burundi souffre de l’isolement dans lequel l’histoire l’a placee depuis la periode coloniale.
    Les amis de l’est sont tous issus d’un systeme anglophone rigoureux et sont issus des rebellions victorieuses. L’ancetre etant le pere de l’actuel president kenyan.
    Dans une ceremonie a Kampala, un burundais se lamentait que Museveni a oublie de citer les heros burundais dans une fete consacree aux heros des revolutions africaines. Je lui ai dit qu’il n’a pas oublie: c’est plutot sa conviction:le Burundi n’a jamais ete libere selon lui. Et je crois qu’il a raison.
    Domine par un systeme neocolonialiste clanico regional, le Burundi a ete infeode soit a l’ancien maitre colon qui a prefere la majorite a un clique de Hima, qui tantot pensait communiste, tantot marxiste, tantot de non alignement selon le cote dont il s’est leve le matin. Tout en s’assurant que la majorite  » necessairement mechante » soit ecartee dans la gestion de la pensee sur l’avenir du pays.
    Le patriotisme ne nait pas du jour au lendemain. Et il doit etre partage.
    L’Accord d’Arusha un peu initie par les etnhousiastes memes n’a aucun fond strictement burundais. Le partage du pouvoir dans des institutions ethnisees et regionalisees a ete la preoccupation de la racaille politique a Arusha.
    Personne n’a pense au positionnement du Burundi dans la sous region. Pas plus que personne n’a pense a ce qui interessait reellement les inititeurs du processus: le gain d’un marche et non d’un partenaire.
    Le Burundi doit enfin se lever et etre lui meme et ne plus ressembler a personne. Et surtout ne plus penser qu’il est aime par qui que ce soit.
    L’article a bien defini les atouts et les faiblesses. Renforcons et travaillons sur les premiers et Combattons et anhihileons les seconds.
    Au Gouvernement en Avaaaant,……Maarche!!!!
    Bujumbura doit

  34. Zamu

    wari uvuze neza iyo ugira Imana ukabwira abumva,none wibaza kweli ko abo ba dd batabibona?imitwe yabo iri ahandi ,mukwiba no gusahura,no gushak gusubiza igihugu iinyuma mugushak kwiyongera mandat,nkaho wogira kumugani wa Domisiyo abwira Buyoya ko na nyina wundi avyara abahungu.
    Ariko ntaco kazima ahari ababibona uko nkawe Rugera,reka rero umwe wese kuvyo ahoboye agire ico amariye iguhugu naho iciza kwari ko IMITWE IKORA IKORANYE

  35. mwambutsa

    bien dit Roland Rugero !

  36. Le probleme majeur que connait notre Burundi c’est l’insecurite. Le 2nd c’est le developement individuel, chacun veut avoir des maisons en etages. Pour les autres pays, ils voient le developement dans le tracage des routes, rails, transport aerien, l’electricite, l’eau, des centres de l’oisir comme le Wastegate Center,…. C’est seulement le Burundi qui est en arriere car les Politiciens ne voient pas mais ils considerent ce qui est dans leurs poches. Mais je ne vois pas les noms Bdais dans les journaux Africains ou mondiaux de richards bdais, domage.

  37. ngenzirabona

    Tu l’as si bien dit:
    Arrêtez-vous à Kampala et demandez à quelle heure est le bus vers Bujumbura, l’on vous dira que c’est pour 19h00 de Kampala car il faut être au Burundi à 6h00 du matin et être reparti avant 15h00. Qui devrait donc en pleurer? MUSEVENI ou NKURUNZIZA? Et pourtant non loin de Mbarara, même les vendeurs de cacahuètes sont encore sur la voie à 1h00 du matin pour attendre les voyageurs de nuit. Allez trouver une brochette à Bugarama à 19h00 si vous vous hasardez à descendre de Ngozi à 18h00 ! Où en sommes-nous réellement au Burundi ? Pas loin de 2003. C’est une autre décenie qu’on vient de perdre !!! Et apparement on en perdra une autre car je dis bien : CE N’EST PAS GRAVE. NTACO TURI IWACU !!!

  38. nkuba

    Un bon article!!!
    J’aime mon pays!! Naho benshi muba internautes basoma iwacu bari trop pessimiste, Jewe ndazi ko imbere ari heza cane.

    • Kaburungu

      Nkuba tu te bases sur quoi pour etre aussi optimiste, avances des arguments

      • The Truth

        À l’instar de Nkuba, je suis aussi optimiste pour notre pays …nous venons de loin : 30ans de dictature militaire durant laquelle un petit groupe de burundais bifatiye igihugu nk’itongo ryabo, ne s’efface pas aussi facilement qu’on le voudrait. A cela il faut ajouter plus de 10 ans de guerre civile. Malheureusement, ivyo vyose vyaduhaye les dirigeants dufise uno musi (il fallait s’y attendre). Mon optimiste, mon cher compatriote, vient du fait qu’un jour le Burundi aura d’autres dirigeants qui n’ont pas été forcés de vivre une vie de maquisard et d’être formés sur le tas mu Kibira. Les dirigeants batari aussi les proches de ces dictateurs bononye igihugu pendant 30 ans, qui, aujourd’hui, par frustration, s’acharnent à donner une image négative du Burundi mumakungu pour justifier leur obsession de retour au pouvoir. Je suis d’accord ko le Burundi traine encore, derrière les autres pays de la sous-région mugabo l’espoir n’est pas perdu il faut surtout que tubandanya tugira des analyses et même des critiques aussi constructives et intelligentes que celle de Roland. Imbere ni heza…

  39. Rurinda

    en peu de mots, si nos dirigeant continuent à danser et chanter à longueur de journées ,ils ne sauront jamais où amener le peuple car ils ne savent pas quel chemin faut-il prendre. Il faut etre capable d’analyser froidement et objectivement et non sentimentalement.

  40. Bukuru

    Il y a du pragmatisme dans ce que font ces trois pays (Kenya Ouganda et Rwanda.) Du pragmatisme aussi il y a dans ce qu’entreprend la Tanzanie qui veut remorquer (si ce n’est par pure démagogie) le Burundi. mais un proverbe ouest africain dit :  » Quand deux éléphants se battent, c’est l’herbe qui en pâtit. » Et l’herbe c’est le petit Burundi qui, si sa diplomatie (léthargique on dirait) n’est pas mis en branle pour tirer son épingle du jeu, va se retrouver en train de pleurnicher (comme le dit bien Roland) quand la Tanzanie fermera le robinet, pour une raison ou pour une autre . Le cas de ces Burundais que le pays de sir Kikwete refoule manu militari, dépossédés de tout, illustre bien mon inquiétude. Qu’ils rentrent est louable. Mais avec dignité l’est encore plus.

    • MAYUGI

      Waguga ntiwavura pee….la seule préoccupation de nos dirigeants est de se faire de belle villas dans le pays et de remplir leurs panses sans se soucier des contribuables.

      • Gaharawe filose

        Eh!! on utilise  »panse » pour les vaches. Ceux dont tu fais allusion seraient-ils des vaches? Si oui, félicitation pour le troupeau. Quand est-ce que tu en abats un?

        • MAYUGI

          Leurs estomacs sont comme ceux de vaches à voir leur manière, je l’ ai utilisé exprès (panse) . Serais-tu parmi eux?

          • BIBI1er

            Alors c’est bizarre que ces dirigeants ne s’intéressent pas plus sérieusement à la COW… avec conséquences de devoir bientôt panser les plaies du Burundi 😉

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