Le personnel du Centre National de Transfusion Sanguine (CNTS) et les employés des régions du pays ont arrêté de travailler pendant trois heures, ce 26 décembre, pour réclamer deux mois d’arriérés de salaire. Une commission, récemment mise en place, a été chargée de trouver une solution.
« Nous demandons le salaire de 2 mois (novembre et décembre) au moment où le reste des fonctionnaires a été déjà payé », réclame Prosper Ndayishimiye, représentant du personnel au conseil d’administration et chef du service technique. Après avoir observé un arrêt de travail de deux heures, le 24 décembre, le personnel du CNTS a récidivé, ce 26 décembre, pour une durée de trois heures. Nous nous abreuvons, rappelle-t-il, à la même vache laitière. Qui plus est, depuis plus d’une année, le salaire arrive en retard, le 15 de chaque mois et même au-delà.
Le personnel de la CNTS déplore des conséquences fâcheuses : la hausse des intérêts de retard pour les crédits bancaires contractés dans différentes banques, le non-paiement de leurs domestiques, des loyers des maisons qu’ils louent…
Ce 23 décembre, les employés ont demandé à la direction d’expliquer le retard dans le payement des salaires. M. Ndayishimiye qualifie ces propos du directeur du CNTS de blessants : « Aussi longtemps qu’il y aura une négation de l’autorité, la question des salaires n’est pas ma préoccupation. ‘ « Je ne représente rien, c’est comme si vous m’aviez chassé de mon poste. »
« Ce n’est pas le CNTS qui a bloqué les salaires »
Docteur Georgette Ndihokubwayo, directeur adjoint du CNTS, précise que ce n’est pas le centre qui a bloqué le payement des salaires. « La dernière étape se situe au niveau de la Banque de la République du Burundi et une commission récemment nommée va prendre cette question en main. » Mais aussi, ajoute-t-elle, le dossier est très avancé et il est suivi de près par le ministre de tutelle, depuis lundi dernier.
Pendant l’arrêt du travail, des fonctionnaires du ministère de la Santé sont venus rencontrer le personnel mécontent. A l’issue de cette entrevue, une commission a été mise en place pour trouver une solution. Elle va vérifier au niveau de la BRB où réside le problème. Désormais, le salaire pourrait ne plus dépasser le 5 de chaque mois en 2014.