« La santé pour tous et par tous : déterminants de la santé et santé dans toutes les politiques, urgences et nutrition ». Tel est le sujet de la deuxième journée de la conférence nationale sur la santé ce mardi 17 septembre.
Pour le Dr. Léonidas Misago, Directeur de la Promotion de la santé, hygiène et assainissement au Ministère de la Santé Publique et de la Lutte contre le Sida, la santé n’est pas une affaire du seul ministère de la Santé ; tous les ministères doivent travailler en synergie et intégrer la dimension santé dans leurs plans d’actions.
Il explique qu’il y a plusieurs facteurs qui interviennent raison pour laquelle améliorer la santé de la population nécessite une action commune et concertée. « Par exemple, s’il y a manque d’eau potable vous savez ce qui arrive, c’est le Choléra comme vous l’entendez ces derniers jours dans la Mairie de Bujumbura » raconte de Dr. Misago. « Est-ce que c’est le ministère de la santé qui gère l’eau ? Les accidents de la voie publique sont des problèmes de santé. Est-ce que c’est le ministère de la santé qui gère la sécurité routière? Vous comprenez donc qu’il y a plusieurs intervenants pour que la population puisse avoir une bonne santé», poursuit-il.
Il existe des facteurs définissables qui influencent l’état de santé, ou qui y sont associés. Ces facteurs, communément appelés « Les déterminants de la santé », interagissent entre eux et engendrent des conditions de vie qui influent sur la santé. Ce sont donc ces facteurs qui doivent être pris en considération lors de l’élaboration des différents politiques ayant un impact sur la vie des populations.
Pour Charlotte Marchandise, consultante internationale de l’OMS et experte de la santé dans toutes les politiques, les déterminants sociaux de la santé. « Ce sont les circonstances dans lesquelles les individus naissent, grandissent, vivent, travaillent et vieillissent ainsi que les systèmes mis en place pour faire face à la maladie ». Elle cite notamment les conditions socio-économiques, culturelles et environnementales qui se traduisent par le lieu de travail, le chômage, eau et installations sanitaires, logement, services de santé etc. « Ces circonstances reflètent des choix des politiques et conditionnent la répartition du pouvoir, de l’argent et des ressources à tous les niveaux, mondial, national et local pour éviter les inégalités de santé. » nous dit Charlotte Marchandise.
Clôturant les activités de cette 2ème journée de la Conférence Nationale sur la Santé, le Dr. Thaddée Ndikumana, Ministre de la santé publique et de la lutte contre le Sida s’est montré optimiste. « Je salue engagement de l’OMS dans la mise en place de cette plateforme d’échanges. Cette conférence n’est que le début; après les interventions des participants, je sens maintenant que la santé dans toutes les politiques est possible! » a-t-il déclaré.