Fini la crispation et la tension qui se lisaient sur les visages dimanche 19 mars, avant les élections. Le nouveau bureau exécutif du Comité National Olympique peut se consacrer à sa mission. Iwacu brosse le parcours de ses membres.
Lydia Nsekera, la présidente
Son élection n’aura pas fait durer le suspens que nombre d’observateurs prédisaient. En un seul tour (37 voix contre 21), la seule africaine, membre du comité exécutif de la FIFA, sera élue présidente du CNO sans coup férir. « Une victoire sans doute qui tient à tout un réseau de connaissances qu’elle a tissé plutôt qu’à sa grande expérience », fait remarquer un observateur avisé.
L’ancienne présidente de la fédération de football du Burundi (2000-2008) a du pain sur la planche. Parmi ses priorités, outre la préparation des Jeux Olympiques de Tokyo en 2020 et la promotion du sport féminin, la transparence dans la gestion des fonds du CNO.
Henri Bukumbanya, le vice-président
Cet ancien fiscaliste et actuel président de la fédération de tennis de table fait son entrée par la grande porte au sein de la nouvelle équipe. Ancien gouverneur de la province Ruyigi, il est apprécié pour ses qualités de rassembleur. Il est connu pour avoir vulgarisé le tennis de table à l’intérieur du pays. Un mérite sans lequel une victoire sur le cacique Darius Nahayo (ancien secrétaire général) aurait été des plus difficiles.
Salvator Bigirimana, secrétaire général
Après la lettre d’Adolphe Ndikumana (trésorier du bureau sortant), l’impliquant dans des malversations lors des JO de Rio, ce professeur de Judo à l’Institut d’Education Physique et Sports (IEPS), ceinture noire, 3ème dan, est le grand gagnant de cette assemblée élective.
« Son élection à ce poste si prestigieux de secrétariat général prouve que ses mains ne sont pas aussi sales que beaucoup le croient. Autrement, il n’aurait pas été préféré au franc-parler de Basogomba Cassien alias Fantômas », témoigne D.B., avant d’ajouter : « Cependant, durant ce mandat, il devra faire preuve de plus de pragmatisme, communication et flexibilité pour mener à bien sa mission qui n’est autre que celle d’avoir l’équipe la plus compétitive qui soit pour les prochains JO. »
Jean Claude Niyukuri, le trésorier
Le seul membre à ne pas être du sérail. Mis de côté le fait qu’il soit président des luttes associées, cet économiste de formation n’est pas connu du monde sportif. Sa grande expérience dans la gestion des finances (plus de 11 ans dans le métier) est une valeur ajoutée pour la nouvelle équipe. Le « Monsieur mains propres » du CNO devra appliquer sans fléchir les principes de la bonne gouvernance, notamment faire preuve de la grande transparence possible.
Circoncilie Nahimana, la représentante des sports féminins
Licenciée en éducation physique, cette ancienne enseignante au lycée pédagogique de Ngagara s’y connaît en matière de sport féminin, surtout pour avoir travaillé avec différentes ONG féminines, dont Onu femmes. Elle devra plaider avec courage et détermination pour l’organisation de plus de compétitions afin de devenir le porte-voix de la cause féminine.
Les autres membres du comité exécutif sont:
-Secrétaire général adjoint : Boniface Maronko
-Trésorier adjoint : Emile Sabushimike
– Les 5 représentants des fédérations olympiques : Augustin Kararuza (basketball), Aimé Nzitunga (rugby), Ryumugabo Patrick (cyclisme), Valery Manirakiza (judo), Gordien Iradukunda (volleyball).
on n’ecrit pas 3e « damne » mais plutot 3e dan.
Vous excuserez ma hardiesse, mais j’ai l’impression qu’il n’y a aucun représentant issu des athlètes.
Je veux dire par là qu’il devrait y avoir au moins deux représentants des athlètes : un athlète encore actif et un ancien, de préférence élus par les sportifs actuels eux-mêmes. Malgré leurs compétences respectives, les aitres semblent être des technocrates qui ne pourront pas comprendre le vécu expérienciel et les besoins des sportifs qu’ils vont représenter.
Si la structure est le problème, alors elle doit changer.
Bonne chance à cette équipe! Il me semble qu’elle a des atouts pour réussir leur mission!