Dans une conférence de presse de ce 6 mars, le président du parti Congrès national pour la liberté (CNL) a indiqué qu’il y a toujours de l’intolérance politique au Burundi. Quant aux problèmes au sein de son parti, il rassure que la solution consensuelle a été trouvée.
« Nous nous sommes assis ensemble pour discuter de tout ce qui est autour de la situation. Nous avons trouvé une solution consensuelle et ensemble nous cheminons vers la célébration de l’anniversaire et la tenue du congrès ordinaire », a fait savoir Agathon Rwasa, président du principal parti de l’opposition CNL.
S’agissant des problèmes dans le parti, Agathon Rwasa explique qu’il y a eu quelques rumeurs sur les réseaux sociaux ayant provoqué un manque de confiance parmi les cadres de son parti.
Pour lui, ce n’est pas quelque chose d’alarmant : « C’est tout à fait normal qu’il y ait des frictions. L’important est qu’on puisse trouver des solutions ».
Il rappelle que certains membres du parti CNL ont adressé une lettre au ministre de l’Intérieur exprimant leurs soucis et inquiétudes.
Selon la loi, souligne-t-il, le ministère de l’Intérieur ne devrait pas s’ingérer dans l’organisation interne d’un parti politique : « Le ministre travaille normalement avec le président du parti. Cela n’est pas bon qu’il y ait d’autres qui passent à côté ».
Agathon Rwasa espère la réconciliation effective au sein de son parti avant les élections de 2025 : « D’ici deux ans, je ne pense pas que la situation restera ce qu’elle est aujourd’hui. Nous sommes dans une dynamique de profonde réconciliation ».
Selon lui, il faut plutôt raffermir les rangs des militants et penser ensemble les stratégies qui pourraient mener à la victoire : « Celui qui veut gagner les élections ne se perdrait pas dans des querelles qui n’ont même pas de sens ».
Sur la question qu’il y aurait l’intention de renverser la direction du parti ou créer une aile « Nyakuri », Agathon Rwasa est optimiste : « Personnellement, je ne vois rien de positif dans la ‘Nyakurisation’. Cette politique n’a pas été une bonne chose que ce soit pour ceux qui l’ont mise en place ou ceux qui y ont adhéré ».
Pour lui, il faut montrer sa maturité plutôt que penser à une formule de raccourci : « Si vous n’êtes pas d’accord avec l’organisation au sein du parti, vous créez votre propre organisation. La loi autorise la création des partis politiques ».
En outre, le président du parti de l’opposition CNL déplore la violence et l’intolérance politique soient toujours présents dans le quotidien burundais. Il exhorte le gouvernement à rappeler à ses cadres le respect les droits et à œuvrer pour l’amélioration positive de la situation.
Rappelons que le ministère de l’Intérieur, du développement communautaire et de la Sécurité publique a autorisé, ce 28 février, la célébration du quatrième anniversaire et la tenue du congrès ordinaire du parti CNL prévues ce 12 mars.
Le même ministère avait suspendu la célébration du 4e anniversaire et les échanges de vœux pour l’année 2023 du parti CNL, initialement prévus le 19 février 2023. Le ministre Martin Niteretse avait demandé à Agathon Rwasa de rencontrer d’abord les membres du bureau politique indexés dans un « pseudo complot contre les organes du parti ».