Des parlementaires du principal parti d’opposition, le Congrès national pour la liberté (CNL) fidèles à Agathon Rwasa accusent les membres « dissidents » de trahison envers ce parti. Ils appellent le ministre de l’Intérieur à autoriser la reprise des activités de ce parti.
« Nous, 21 parlementaires issus du parti CNL, exprimons notre indignation envers l’autorité publique qui ne fait que verrouiller injustement les activités du parti. Nous ne comprenons pas pourquoi l’autorité publique continue à faire la sourde oreille à tous les appels lancés par les représentants du parti à tous les niveaux », déclare Pamphile Malayika, représentant de ces parlementaires pro-Rwasa, dans une conférence de presse animée ce 27 juillet.
La police avait refusé l’accès à la permanence nationale du parti CNL à certains parlementaires. Après des négociations, la conférence de presse s’est finalement tenue.
Selon le député Pamphile Malayika, les décisions récemment prises par le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique rejetant les conclusions des congrès de ce parti et plus tard suspendant ses activités, sont injustes.
Pour lui, il n’est pas compréhensible que le ministre de l’Intérieur annule les conclusions des deux congrès qu’il avait lui-même autorisés : « Les décisions de la convention nationale du parti sont souveraines et par définition inattaquables en vertu de l’article 54 des statuts du parti CNL de 2019 ».
Et de préciser que sept sur dix des « dissidents » se sont régulièrement présentés dans les congrès et ont participé à l’adoption à l’unanimité des conclusions.
Ces parlementaires pro-Rwasa déplorent la suspension de toutes les activités importantes du parti par le ministre de l’Intérieur alors que le parti n’a pas enfreint à aucune loi nationale.
Et de demander au ministre de l’Intérieur de lever les sanctions prises à leur parti afin de permettre la reprise de ses activités.
« Nous fustigeons et rejetons catégoriquement la décision prise par les 10 dissidents portant suspension du président et représentant légal du parti dans ses fonctions. C’est une trahison qui doit être punie conformément aux textes légaux du parti », martèle Pamphile Malayika.
Selon lui, les statuts et le règlement d’ordre intérieur du parti CNL ne permettent pas à ces membres de prendre une telle décision.
De surcroît, il accuse ces « dissidents » d’être à la solde de ceux qui veulent qu’Agathon Rwasa ne se présente pas aux élections de 2025 et 2027. Ce que ces derniers ont toujours nié.
Selon lui, ces « dissidents » ne sont pas dans leurs postes grâce à leur intelligence, mais grâce au parti à travers les listes bloquées : « Ainsi, ils doivent garder la loyauté aux dirigeants du parti et à la convention nationale, le seul organe souverain qui les a mandatés ».
Et de les appeler à cesser tout montage grotesque et calomnie envers Agathon Rwasa sous le risque d’encourir la sanction d’exclusion par la convention nationale.
Pour rappel, le ministre de l’Intérieur, du Développement communautaire et de la Sécurité publique, Martin Niteretse, a suspendu, le 2 juin, toutes les activités du parti CNL sur toute l’étendue du territoire. Comme raison, il a évoqué le souci d’éviter des confrontations entre les militants de ce parti faisant suite à sa crise interne.
Le ministre Niteretse avait aussi déclaré, le 17 mai 2023, nulles et non-opérantes les conclusions des congrès ordinaire et extraordinaire récemment tenus par le parti CNL.
Ce 4 juillet, une dizaine des cadres du parti CNL dont des députés ont pris une décision de suspendre le député Agathon Rwasa de la présidence de ce parti. Ce dernier les avait aussi suspendus de l’organe national de ce parti le 28 juin.
Concernant le CNL et sont interdiction
Je pense et on le dit, le Burundi est une démocratie
Dans une démocratie, quand on a un problème on va ester en justice
Les représentants du parti doivent porter plainte devant le tribunal contre le ministre de l intérieur qui a pris de mesures illégales envers le parti CLN et condamner le ministre aussi pour les mesures vexatoires prises a sont encontre
les avocats servent à ça, aussi au Burundi
La justice ça existe encore……
Ceci est une évidence : Selon lui, ces « dissidents » ne sont pas dans leurs postes grâce à leur intelligence, mais grâce au parti à travers les listes bloquées. C’est cette promotion de l’incompétence par liste bloquée qui bloque le Pays et rend la gouvernance du Pays médiocre. Le seul souci d’un mandaté c’est sa loyauté et servir le Chef, jamais le Peuple qui pourtant est l’électeur par excellence. Ce Peuple qui ne fait qu’élire son parti politique par fanatisme, est toujours victime de listes bloquées auxquelles il n’a malheureusement pas de droit de regard, le Chef ayant imposé ses princes et ses pions.