L’invitation signée Agathon Rwasa, président du CNL, aujourd’hui contestée par une partie des membres du bureau politique de ce parti, était formelle : elle devrait se tenir ce dimanche 29 août et il s’agissait d’une rencontre à huis clos pour certains ténors de ce parti. Mais dès l’aube, la police avait déjà investi les lieux.
« Nous confirmons qu’il y a présence des policiers à notre permanence nationale sise à Mutanga Nord », a fait savoir le secrétaire général du CNL Simon Bizimungu.
Selon lui, le président du parti avait convoqué une retraite pour analyser la situation prévalant au sein de ce parti et trouver une solution. « Nous avons informé le ministre de l’Intérieur mais, vendredi, on nous a informé que cette réunion ne peut pas être tenue. Nous avons été sportifs et annulé cette retraite ».
D’après lui, tous les invités à cette retraite ont été informés et voilà, peut-être, par manque de confiance, ces gens ont pensé que nous allions passer outre et tenir la réunion. « Nous déplorons vraiment ce comportement ».
C’est qui est étonnant, souligne-t-il, ce samedi, il y a eu une équipe qui a tenté d’entrer à la permanence soi-disant qu’ils viennent faire une remise et reprise mais ces policiers n’ont pas été déployés pour les en empêcher. « Et voilà ce qui se passe aujourd’hui, la permanence nationale est ceinturée alors que la rencontre est reportée. C’est regrettable ».
D’après Simon Bizimungu, le CNL n’a pas besoin de ces forces extérieures pour dire comment organiser ce parti. « Le ministre de l’intérieur est là pour coordonner et non pas pour nous dire comment organiser, diriger notre parti. Mais, tôt ou tard, la vérité finira par éclater au grand jour. Et nous avons espoir qu’une solution sera trouvée ».
Signalons qu’une partie du bureau politique du CNL est à couteaux tirés avec le président de ce principal parti d’apposition. Par un communiqué sorti le 14 août, ces dissidents ont décidé de remplacer Agathon Rwasa à la tête de ce parti, par son secrétaire général.
Il a décliné cette offre, et ces derniers ont décidé de le remplacer par le doyen d’âge, Mme Marie-Immaculée Ntacobakimvuna, l’actuelle secrétaire nationale à la promotion féminine.
Selon Simon Bizimungu, secrétaire général du CNL, un fidèle d’Agathon Rwasa, il ne s’agit là que « de tentatives de déstabilisation auxquelles nous ne comptons pas céder ».