Le ministre de l’Intérieur a décidé de suspendre la célébration du 4ème anniversaire du parti CNL d’Agathon Rwasa et les échanges de vœux pour l’année 2023, initialement prévus ce dimanche 19 février 2023.
Selon le ministre Martin Niteretse, cette mesure a été prise pour prévenir tout risque d’affrontements sur les lieux des cérémonies et sur les itinéraires des participants conviés à ces festivités.
En effet, souligne-t-il, dans l’entretien du 15 février avec le président du parti CNL, Agathon Rwasa, ils s’étaient convenus que ce dernier allait rencontrer les membres du bureau politique indexés de comploter contre les organes en place. Dans sa correspondance, le ministre Niteretse signale qu’il devait être informé des résultats de cet entretien.
« Jusqu’à ce jour, vous ne m’avez pas contacté. Ce qui ne me pousse à croire que vous n’avez pas pu trouver de solutions idoines à cette crise », conclut-il dans sa correspondance.
Il demande ainsi à tous les gouverneurs, au maire de la ville de Bujumbura et à l’inspecteur général de la police de faire respecter cette mesure.
Selon des informations au sein du parti CNL, un climat malsain entre les membres du bureau politique de ce parti règne depuis un certain temps.
« Que le ministre nous laisse fêter notre 4è anniversaire »
Dans un communiqué rendu public ce samedi 18 février, le parti CNL fait savoir que les membres de l’organe suprême du parti se sont réunis du 17 au 18 février 2023 à la permanence nationale de ce parti afin de passer en revue la question du climat malsain rapporté au sein du parti, un rencontre consécutive à l’audience que le ministre de l’Intérieur a accordée au président du parti CNL, Agathon Rwasa le 15 février 2023 où il lui a été signifié qu’il y a des problèmes à régler avant d’organiser d’importants rassemblements.
Après avoir analysé ce qui s’est dit sur les uns et sur les autres, poursuit ce communiqué, la conclusion a été que ce n’était que quelques soucis internes mineurs, une occasion de se comprendre et de se demander pardon pour les manquements des uns et des autres.
Selon ce communiqué du parti CNL, les membres de l’organe suprême du parti ont convenu une feuille de route pour approfondir les causes qui ont été à la base des mésententes pour que les militants et leurs leaders restes soudés.
Dans ce même communiqué, les membres de l’organe de direction du CNL ont appelé tous les militants à rester unis et solidaires, la base d’un Burundi sans exclusion, et à prendre part aux cérémonies de célébration du 4ème anniversaire du CNL.
Les membres de l’organe de direction du parti CNL demandent au ministre de l’Intérieur d’autoriser la tenue de ces festivités prévues le 19 Février2023à Bujumbura.
1. Vous ecrivez:« Selon le ministre Martin Niteretse, cette mesure a été prise pour prévenir tout risque d’affrontements sur les lieux des cérémonies et sur les itinéraires des participants conviés à ces festivités… »
2. Mon commentaire
Le 6 fevrier 2023, dans la ville de Goma dans l’est de la RD Congo, des manifestations contre la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en Republique Democratique du Congo (MONUSCO) et la Force est-africaine « ont degenere puisqu’il y a eu des violences, des piages a caractere communautaire… »
https://www.youtube.com/watch?v=q6pbYfmpF5M
La meme chose risque de se passer au Burundi ou l’on a aujourd’hui un grand taux de chomage, une penurie des produits petroliers, une inflation galopante pour les produits et services de premiere necessite et le harcelement des membres du parti CNL qui se fait depuis des annees.
De part et d’autre, vraiment pas cool.
Unfair! Décision injuste et anti démocratie. L’image du Pays encore une fois ternie, le Burundi est, selon sa Constitution, un Pays démocratique. Est-ce que, vraiment, avec tout cela, le pouvoir actuel peut se targuer d’être démocratique? Ce refus, ce déni des droits de l’autre donne un autre argument à ceux qui écrivent les rapports tant détestés par Gitega. ça complique la tâche de la Diplomatie dans l’amélioration de l’image du Pays. Certains même continueront de dire que, même si Buyoya l’a fait parce qu’il pensait gagner ces élections, lui au moins l’a fait, il a autorisé la campagne de SE feu Ndadaye sur tout le territoire national.
Et lui n’attend que le 18 février pour rendre compte par un communiqué. Pathétique ! L’orgueil ! En quoi était-il difficile de faire connaître au Ministère ce constat et lever les inquiétudes évoquées?
La Gouvernance pour l’intérêt national et/ou collectif, ça s’apprend. Le moi, les décisions subjectives et partisanes sont dangereuses pour la Bonne Gouvernance.
@Kanda
Quand vous avez eu une rencontre avec un ministre, qu’il vous demande de faire un suivi avec lui et que vous ne faites pas ledit suivi avant la date butoire, il y a 3* raisons possibles :
– Insubordination ou refus de l’autorité : vous avez accepté un engagement que vous n’aviez pas l’intention de respecter, ce qui est un manque de respect ;
– Excès de confiance (égo)/manque de jugement : on ne donne pas des promesses sur un objectif dont la réussite ne dépend pas exclusivement de nous-mêmes. Il aurait pu dire : « Je suis le représentant légal. Nous ne pourrons jamais nous entendre avant la date de l’anniversaire. Nous demandons que la Mairie et toutes les autorités provinciales et communales disponibilisent des effectifs de policiers pour sécuriser nos lieux de festivités. »… et donner par le fait même, les noms des fauteurs de trouble potentiels.
– Oubli : Dans un délai aussi court et avec un événement aussi important, je doute que ce soit le cas.
– *La quatrième raison (ma préférée) : Il s’en f-out royalement!… Remarquez à quel point elle englobe les 3 précédentes réunies. Mais il ne faut pas sauter aux conclusions trop rapidement.
Même si on s’en f-out de son anniversaire, du ministre, des militants, de l’oubli, de l’échec ou de la réussite, un simple gage de respect : « Communiquez! »
N importe quoi! Seuls dans les pays dirigés par les dictateurs sans vision et projet de société qui font tout pour empecher les opposants politiques de rassembler leurs membres. En quoi le malaise au sein d’un autre parti devient un problème du ministre de l intérieur?
Quand est-ce que le ministre de l’lmintérieur a déjà interdit un rassemblement du CDD-FDD à cause d’un « malaise » au sein dudit parti?
Bref , nous savons tous que c’ est de la petite politique de cuisine qui ne fait que ternir l’image du Burundi.
@James
Vous avez oublié de préciser que le même ministre est aussi responsable des partis politiques, et aussi de la sécurité publique.
Quand un ministre prend la peine de te rencontrer, TU LE FAIS LE « F-OUTU » SUIVI!… justement pour ne pas lui donner un prétexte.