Le parti CNL appelle le gouvernement du Burundi à trouver des solutions adéquates pour juguler la hausse exponentielle des prix des produits de première nécessité et la carence des devises. Il fustige la non-représentation dans l’administration.
« Nous célébrons le 4e anniversaire au moment où il y a encore la discrimination dans notre pays. On a passé de la discrimination ethnique à celle basée sur les partis politiques », a fait savoir Agathon Rwasa, président du parti Congrès national pour la liberté (CNL), lors de la célébration du 4e anniversaire de ce parti, ce 12 mars. Il déplore que son parti ne soit pas représenté dans l’administration et dans le gouvernement à tous les niveaux.
Il rappelle que la discrimination a causé beaucoup de dégâts au Burundi : « Il y a eu des massacres, des frères se sont rentrés dedans suite à la discrimination. Il faut éviter que tout cela se répète ». Il appelle les politiciens burundais, ceux qui sont au pouvoir et ceux qui aspirent à prendre le pouvoir à éviter la discrimination.
En outre, Agathon Rwasa déplore la hausse exponentielle des prix des produits de première nécessité. Et d’appeler le gouvernement à prendre des décisions pour les revoir à la baisse afin d’améliorer la vie de la population.
Il fustige des confusions dans la réglementation de change. Pour lui, ce n’est pas compréhensible que les bureaux de change fixent un taux de change fortement supérieur à celui de la banque centrale : « Les conséquences de toutes ces irrégularités se répercutent sur les citoyens ».
Pour le président du principal parti de l’opposition, il faut que les dirigeants du pays soient flexibles et acceptent de s’asseoir ensemble avec tous les Burundais pour trouver des solutions à tous les problèmes et orienter l’avenir du pays : « Il faut mettre fin au favoritisme et à la discrimination. Evitez de confondre le parti au pouvoir de l’Etat ».
Cependant, il apprécie la bonne volonté du président de la République de promouvoir la bonne gouvernance : « En tant que commandant et magistrat suprême, le président de la République devrait ordonner les services ou institutions de l’Etat à arrêter et condamner les corrompus et ceux qui ont détourné les fonds publics ».
La célébration du quatrième anniversaire du parti CNL a été précédée par un congrès ordinaire de ce même parti. Selon un communiqué lu par le secrétaire général du parti, Simon Bizimungu, le congrès portait sur l’amendement des lois régissant le parti CNL pour les adapter à la nouvelle loi sur le découpage administratif en attente de promulgation.