« Vos activités ne sont pas autorisées pour des raisons sécuritaires», a répondu Freddy Mbonimpa, le maire de la ville de Bujumbura, dans sa correspondance du 1er mars, au député Agathon Rwasa lui annonçant la tenue des cérémonies d’ouverture et de lancement des activités du CNL.
Elles étaient prévues cet après-midi du dimanche 3 mars à Bujumbura. Les membres du Congrès national pour la Liberté estiment que le pouvoir a peur du plus jeune parti du Burundi. « Soyons persévérant ! A cause de la peur, le pouvoir du Cndd-Fdd vient d’interdire le parti CNL d’ouvrir solennellement sa permanence », juge un membre du CNL. « Il faut rester calme, on ne sait pas ce que Dieu a voulu », tempère un autre.
Agathon Rwasa, son leader, déplore que les activités d’un parti agrée soient considérées comme une menace sécuritaire. C’est une décision qui émane de certains officiers, peut-être trop zélés, explique-t-il, qui ont du mal à se départir de leur ancien mouvement lorsqu’ils étaient dans la rébellion. Et de conclure : « Nous ne perdons pas courage.Nous sommes dans une lutte, nous devons persévérer. Après tout, il n’y a pas une nuit sans fin. »