«Nous constatons que c’est une prison bien tenue. On ne peut pas dire qu’elle est belle pour autant mais quand même les conditions de détention sont assez adéquates au regard des standards internationaux et du niveau de vie de ce pays.» Propos de Jean-Baptiste Baribonekeza, président de la commission nationale indépendante des droits de l’Homme (CNIDH), ce mardi 20 septembre à la prison centrale de Mpimba de Bujumbura. Il lançait une campagne visant à évaluer les conditions de détention à travers toutes les prisons du pays.
Plus concrètement, le président de la CNIDH apprécie la façon dont les autorités traitent les prisonniers. «Quand nous sommes arrivés ici, les responsables étaient en train de vérifier les dossiers des prisonniers en situation de détention prolongée sans que leurs dossiers aient pu être traités au niveau judiciaire». Autre constat, selon lui : les services sociaux (alimentation, logement, hygiène) témoignent d’une prison bien entretenue.
Quelques préoccupations
M. Baribonekeza a «constaté des cas de beaucoup de prisonniers qui n’ont pas encore eu l’occasion de s’expliquer par rapport à leur détention et ceux qui ont eu l’occasion de plaider leur cause mais qui n’ont pas encore été signifiés du jugement rendu».
Il a aussi «constaté quelques cas de prisonniers qui n’ont pas pu bénéficier des mesures de libération comme la libération provisoire mais qui n’ont pas encore eu de mandats leur permettant de sortir de prison».
Le président de la CNIDH promet de faire un inventaire de tous ces cas afin de les soumettre à la justice «pour que toutes ces personnes soient libérées ».
Signalons que, selon M. Baribonekeza, cette prison compte plus de 3.000 détenus. Mais elle a été conçue à l’époque coloniale pour n’en accueillir que 800 prisonniers.
Pourtant invitée, la presse n’a pas été autorisée à accompagner les commissaires de la CNIDH à l’intérieur de la prison afin de faire le même constat que ces derniers ou d’essayer de vérifier la véracité des propos tenus par le président de cette commission.
Abo bose ntibaduteshe umwanya badusamaza, urugamba rurabandanya
Merci Monsieur le Defenseur des droits de l’homme de nous dire la verite. Contraire aux soit disant defenseur de la paix qui propagent toujours des rumeurs sur le Burundi. Un blanc en quete du Nickel ne peut jamais dire la verite sur notre Nation tres convoite actuellement.
@HIMA Jeremy: Un blanc en quete du Nickel ne peut jamais dire la verite sur notre Nation tres convoite actuellement.
Ridicules vos propres, HIMA. Etes-vous sérieux ou vous êtes là pour blaguer ?
Si vous lisiez le rapport des NU sur ce qui se passe dans votre pays en matière de droits de l’Homme, vous pleuriez si évidemment vous ne niez pas (comme toujours) comme l’a fait si maladroitement Mr NYAMITWE. Certains d’entre vous devraient commencer un peu à se faire des soucis par rapport à la justice internationale car ce qui se passe dans ce pays commence à se savoir. Ne croyez pas que vous opérez et agissez en vase clos. Vous êtes surveillés que vous le vouliez ou pas. Jetez un coup d’œil sur le rapport des NU publié avant-hier et vous comprendrez ce qu’endure une partie des Burundais qui n’est pas en prison. Imaginez-vous ce qui sont en prison, alors.. !
Ce type voit à peine comme s’il a été piqué par des abeilles. En réalité, il a une vie de prince et c’est ainsi qu’il ne sait plus quand se taire. Mais aujourd’hui il a franchi un pas de trop, curieusement au moment où les experts des Nations Unies sortent un rapport accablant. Il a raté une occasion de se taire en se moquant des prisonniers, chose qu’on ne fait jamais même pour un gagne-pain. La crise que nous traversons va déshabiller plus d’un et curieusement, « Uheza kugoka ibigori bikera. »
« Le président de la CNIDH promet de faire un inventaire de tous ces cas afin de les soumettre à la justice «pour que toutes ces personnes soient libérées »…
Pourtant la Justice qui devrait les avoir déjà libérés, vous allez confectionner d’autres listes pour les soumettre à la même justice? À moins quoi vous voudriez insinuer que la Justice de ce pays ne sait pas ce qui lui revient de devoir, ou alors, je vous le souhaite monsieur le président du CNIDH, à moins que le journaliste ait mal transcrit vis propos!
Bien cher Rugamba, quand il sejournera a Mpimba en detention preventive pendant 3ans sans etre presente’ devant le juge; il faudra cher journaliste lui tendre le Micro de nouveau et je pense sans risque de me tromper que ce qui sortira de sa bouche ne sera que pure veritė. Aujourd’hui l.homme en question est bien en bonne posture pour le mensonge
Selon Jean Baptiste Baribonekeza « la prison de Mpimba est bien tenue ». Et ceci aux termes d’une visite où la presse n’a pas été invité pour confirmes ses propos! Je ne souhaite pas à Jean Baptiste de séjourner pour quelques jours en prison! Mais si d’aventure ou d’accident cela se produirait, il changerait très vite ses propos! Par exemple, il constaterait que les prisonniers ne sont pas bien nourris! Il aurait pu constater que les mineurs vivent avec les criminels aguerris et surtout il aurait pu voir que la proportion des condamnés et de tres loin inférieur à celle des prévenus dont le delai d’incarcération déjà accompli dépasse de très loin la peine maximale prévue par la loi si le délit reproché etait confirmé! Faites donc votre travail Monsieur le Président du CNIDH et cesse d’amuser la galère en jouant les touristes! Ne vaut il pas se taire que de mentir, meme si pour défendre sa gallette! Dommage.
Mais quoi d’anormal pour des propos d’une CNIDH pro DD. Selon les experts de l’ONU, il y a eu récemment au Burundi 564 exécutions. La CNIDH dira qu’il n’en est rien.
Chers amis,
La CNIDH a l’habitude d’amuser la galerie. Souvenez-vous de la visite, en hauts talons et en 4×4 de luxe, que sa délégation a effectuée sur les rives de la Mubarazi pour enquêter sur la disparition de Jean Bigirimana.
A présent, cette institution apprend au monde, ébahi, que le Burundi dispose « d’une prison 5 étoiles filantes. » La bonne blague.
Mpimba, prévu pour abriter 800 détenus en héberge 3000. Presque quatre fois sa capacité d’accueil. Pour rappel, la plupart des détenus sont privés de liberté uniquement à cause de l’arbitraire du pouvoir. Ils vivent dans une proximité et une insalubrité épouvantables. Les conditions de vie et d’hygiène des détenus sont, de ce fait, inhumaines et insupportables.
Si Mandela revisitait la même prison, il pousserait le même cri de révolte et de dégoût à l’égard des gouvernants d’aujourd’hui qu’à l’époque où il présidait les négociations pour la paix et la réconciliation au Burundi. La vérité ? Mpimba est un autre « Robben Island » burundais.
Qu’à cela ne tienne. M. le président de la CNIDH trouve que « la prison est bien tenue. » D’ailleurs, depuis la visite du président de cette institution cynique et qui n’a pas de pareil pour se couvrir de ridicule et se moquer du monde, il semble que Pierre Nkurunziza a décidé de se rendre prochainement à Mpimba. Comme il l’a fait le 8 septembre 2016 à Kobero dans un lodge kitch et donc de mauvais goût selon Jeune Afrique, il testera et appréciera la qualité des lits à Mpimba, un établissement pénitentiaire que le monde entier envie au Burundi.
Le jour de cette visite historique sera annoncé par twitter sur le compte des services de la communication de la présidence. Just stay tuned !
Athanase Karayenga