Dimanche 22 décembre 2024

Politique

Cnared : un colosse aux pieds d’argile

15/06/2016 21

Alors que le dernier rendez-vous d’Arusha avait mis à jour les dissensions au sein de la principale coalition de l’opposition, elle vient de resserrer ses rangs, mais son unité n’est pas acquise pour autant.

Les membres du Cnared ont pris la décision de rester unis
Les membres du Cnared ont pris la décision de rester unis

Le 5 juin 2016, une session extraordinaire du Cnared-Giriteka à Bruxelles a consacré l’unité de cette plateforme de l’opposition. A Arusha, du 21 au 24 mai, certains partis politiques membres de ce conseil avaient répondu présents à l’invitation de la médiation dans la crise burundaise. Pourtant, le directoire du Cnared avait demandé de boycotter ce rendez-vous tant que la plateforme n’était pas invitée en tant qu’entité. Des sanctions avaient même été pressenties au point d’annoncer déjà la fin de cette plateforme. En effet, les partis membres qui ont été invités par la facilitation sont parmi les poids lourds du Cnared. Dans la foulée, le directoire du Cnared a rencontré l’Union Européenne, ainsi que Tom Perriello, envoyé spécial des Etats-Unis dans la région des Grands-Lacs. Le 7 juin, Pancrace Cimpaye, porte-parole du Cnared, annonce que le facilitateur dans le conflit burundais, l’ancien président tanzanien Benjamin Mkapa, rencontrera vendredi et samedi ( 10 et 11 juin) à Bruxelles la plateforme en tant que l’une des parties à la crise burundaise. A l’issue des discussions du 21 au 24 mai à Arusha, M. Mkapa avait annoncé son intention de rencontrer rapidement les absents à cette réunion. « On va lui demander que le Cnared soit désormais invité en tant qu’entité pour la suite du dialogue, que le secrétaire général de l’EAC soit écarté de l’équipe de la médiation, et enfin, on va lui présenter notre feuille de route », a ajouté M. Cimpaye. Il faut noter que le gouvernement burundais refuse de discuter avec le Cnared.

Un code de conduite du Cnared

Le médiateur dans le conflit burundais, Benjamin Mkapa, va rencontrer le Cnared les 10 et 11 juin à Bruxelles
Le médiateur dans le conflit burundais, Benjamin Mkapa, va rencontrer le Cnared les 10 et 11 juin à Bruxelles

« Face à sa noble et lourde mission d’établir un Etat de droit au Burundi, le Cnared-Giriteka, réaffirme son unité et sa cohésion », annonçait la déclaration du Cnared après la session de Bruxelles. Beaucoup reconnaissent aujourd’hui que les membres du Cnared ont surpassé leurs ego et intérêts individuels, pour ne pas faire le jeu de Bujumbura. Selon Jérémie Minani, Commissaire aux communications et relations publiques du Cnared, dans sa réunion extraordinaire du 5 Juin 2016, le Directoire du Cnared a adopté un code de conduite. Ce dernier, précise-t-il, doit guider les partis et organisations membres du Cnared, ainsi que les membres des organes du Cnared dans la vie de tous les jours. Le Directoire a aussi adopté un code de conduite, ajoute Jérémie Minani, qui doit guider les partis et organisations membres du Cnared dans les négociations. « Une disposition de ce code de conduite stipule que les membres du Cnared s’interdisent de participer aux négociations en ordre dispersé. Seul le Directoire du Cnared décide des critères de composition de la délégation du Cnared aux négociations. »

« Pas de place pour les ego! »

M. Minani précise que si un parti ou une organisation politique membre du Cnared décide de violer les textes fondamentaux ou le code de conduite de la plateforme, les sanctions allant jusqu’à l’exclusion pourraient être appliquées par le directoire.

Pourtant, la dernière session d’Arusha a démontré une crise au sein du Cnared. Selon un observateur avisé, il faut réfléchir sur les règles de délibération qu’on applique au Cnared. Pour lui, il faut revoir et harmoniser le processus de prise de décisions interne au directoire du Cnared, avec celui des partis politiques qui le composent. Mais Jérémie Minani se veut rassurant : « Chaque délibération d’un organe du Cnared doit être caractérisée par l’examen impartial de toutes les solutions possibles dans la logique du « gagner ensemble » ; la recherche d’une solution partagée sans affrontement ; le choix des meilleures idées dans un esprit de cohésion et d’équilibre ; et la mise à l’écart des enjeux et gains personnels. Les décisions sont par la suite prises par consensus ou à défaut par un vote majoritaire. » Il rejette ainsi la crise des ego qui ne peuvent avoir leur place dans un tel système.


Analyse

Après son « échec » à Arusha, du 21 au 24 mai dernier, le Cnared a eu un sursaut de conscience d’unité et de défense des intérêts « nationaux ». Cependant, depuis sa création, il n’a pas formalisé de programme ou de vision pour le pays. Le Cnared s’emploie essentiellement à exercer une pression diplomatique (Burundi : anatomie du troisième mandat /Rapport Afrique de Crisis Group N°235, 20 mai 2016).

Et on peut craindre que cette unité ne puisse tenir jusqu’à la fin en cas de négociations. D’abord parce que, avec son entêtement de ne pas dialoguer avec cette plateforme, Bujumbura va faire durer les choses, à moins que Benjamin Mkapa ne convainque la plateforme d’aller à Arusha en ordre dispersé. Si les négociations traînent, cette unité risque d’imploser car le temps joue contre le Cnared. Certains membres peuvent se considérer comme victimes de cette unité et décider de faire cavalier seul, et les sanctions du directoire n’y changeront rien. Ces dernières ne consisteront qu’à l’exclusion, dans le pire des cas. Aujourd’hui, le PPD Girijambo, composé essentiellement d’anciennes grosses pointures du Cndd-Fdd, semble faire de l’ombre au Cnared dont il est pourtant membre.

Ensuite, si négociations il y a, le Cnared risque d’imploser quand il s’agira des places à distribuer, et cette unité n’aura alors été que de façade et non de nécessité. De façade pour arriver aux négociations quitte à se disloquer par après, alors que la nécessité voudrait que le Cnared reste soudé jusqu’à présenter un même candidat aux prochaines élections. Au fur et à mesure des négociations, les intérêts des acteurs ou de leurs partis respectifs risquent de primer sur l’intérêt national. Une réalité politique.

Forum des lecteurs d'Iwacu

21 réactions
  1. Ntahitangiye

    1) Ce qui unit tous les membres du CNARED: C’est le départ du Président Pierre Nkurunziza.
    Qu’est-ce qui unirait le CNARED après son départ ? Silence absolu !!!!!!!
    2) Certains membres du CNARED disent que le génocide des Tutsi est en cours ou en préparation et d’autres disent que le combat est politique et n’est plus ethnique.
    Comment vont-ils s’accorder sur ce sujet ?
    Nos politiciens devraient se ressaisir et se rendre compte que certaines personnalités ( Leurs Excellences Museveni et Mkapa, Belges, Français, Américains etc.) auxquelles ils expliquent la situation du Burundi la connaissent mieux qu’eux-mêmes.
    Vous vous imaginez quand vous insistez à expliquer une situation à quelqu’un qui la connait et la maîtrise mieux que vous ?

    • Peggy

      @Ntahitangiye: «Vous vous imaginez quand vous insistez à expliquer une situation à quelqu’un qui la connait et la maîtrise mieux que vous ?»

      Hahahahahahahaaaaaaa, uri umuti w’amenyo kweli !!!

  2. GP

    Les membres du CNARED et autres opposants de Nkurunziza perdent leur temps et argents dans un processus de pourparlers qui risque d’avorter vu qu’ils n’avancent pas de REVENDICATIONS FONDAMENTALES dans les dialogues engagés avec Mkapa. Ico kitagiye ahabona, Nkurunziza et son CNDD-FDD reprendront sans faute le pouvoir en 2020. S’ils ont la chance et moyens d’échanger avec Mkapa, ce ne doit pas être dans l’intérêt uniquement du CNARED, mais de tous les burundais et mouvements politiques qui souhaitent qu’il y ait respect absolu de la Constitution nationale, y compris les clauses sur le scrutin présidentiel. Imvugo nibe imwe kuri bose, Mkapa et Museveni babone ko abarundi atari udusimbirahamwe et désunis. Impunzi ntizishobora gutaha ico kintu kitagiye mu buryo, amakungu ntashobora kubandanya afasha Uburundi ico kibazo kitavuye mu nzira, kandi nta mahoro Uburundi bushobora kubona abatwara n’abatwagwa badatahura co kimwe Constitution nationale. Il faut donc revoir avec Mkapa et Museveni comment le Burundi et les burundais devraient procéder en cas de violation flagrante prochaine de la Constitution nationale, et si nécessaire de demander à Nkurunziza de se conformer à l’entente dégagée si elle était ratifiée avant 2020.

  3. Kagazo

    Oui, CNARED et son unite sont 2 choses tres douteuses, mais, elle peut nous surprendre aussi. A mon humble avis, Mr.Nyangoma etait mieux equippe que Mr. Dr. Minani Jean.
    Buyoya, yarakwiye kwihanagana agaceceka, il a tres peu de lecons a donner dans la politique burundaise actuellement. Il a eu tout son temps.

  4. Terimbere Jean claude

    Je pense que le journaliste exagere dans ses analyses: D’ abord, le CNARED n’ est pas la pour attribuer des places ou pour placer ses cadres au sein d’ une administration. Le CNARED n’ est pas un parti politique a n’ a donc pas certains pouvoirs decisionnelles d’ un parti politique.
    Le CNARED attend la fin de la cause de la crise actuelle pour s’ en aller. Au-dela de cette echeance, si demain la cause de la crise actulelle disparaisait, le CNARED s’ en irait egalement, laissant la place aux partis politiques.
    Le CNARED n’ est pas une association des gens. C’ est domage que le journaliste dit: Certains membres peuvent se considérer comme victimes de cette unité et décider de faire cavalier seul, et les sanctions du directoire n’y changeront rien. Ces dernières ne consisteront qu’à l’exclusion, dans le pire des cas. Aujourd’hui, le PPD Girijambo, composé essentiellement d’anciennes grosses pointures du Cndd-Fdd, semble faire de l’ombre au Cnared dont il est pourtant membre.
    Notre journaliste a mal compris l’ esprit et la lettre du CNARED

  5. eric

    Cnared n’ a pas de program car son objectif est seulement de cacher et legitimiser ceux qui ont tenter le coup d’etat et les tueries.
    ceux qui ont travailler avce les etrangers pour destabiliser la nation.
    c’est une grande trahison que on ne peut plus laisser se repeter,se repeter.
    Au lieu de se concentrer des gens a proteger ,Cnared devrait laisser chacain se pesenter et c’est la seule posibility de presenter les vrais problems du pays au lieu de muet les uns et presenter les points belges

    • Jaga

      Hum, ikinyamazuru…..

      • Clementi

        Hari umuntu yonsigurira ico ric yoba yagomvye kuvuga. N’ukuri reka basha twivugire ururimi tuzi kandi twese twumva.

        • kabona.

          Clementi Eric yasohoye iciyumviro ciwe aho ageza kandi kirumvikana. Ahubwo nawe tanga rwawe ukwo uvyumva nta ngorane.

    • RUGAMBA RUTAGANZWA

      @Eric,

      Pfuma wandika mu kirundi kuko IGIFARANSA ni umwana w’uwundi…! Urasoma neza ibintu wandika imbere yo kubirungika? Je ne sais pas ce que vous faites dans la vie mais si le français est votre langue officielle de travail au quotidien, alors là je vous plains..! Vyoba vyiza usubiye mw’ishure kwiyibutsa, bambe kwiga kuko ntakingenda pe..!
      Sinon l’argumentaire que vous avancez pour défendre un Gouvernement qui a fait de la torture, des enlèvement/extorsions de fonds, des disparitions forcées et autres exécutions extrajudiciaires, son mode de fonctionnement, un gouvernement ou la justice n’existe plus ou presque, cet argumentaire est aussi faible et inacceptable que la façon dont vous vous exprimez dans la langue de Voltaire… Le ridicule ne tue pas… !

      • Murundi

        Ntabwo watahuye ico yashatse kuvuga? You are behaving childishly and unschooled. Il a communiqué et tu as compris ce qu’il voulait dire, voilà ce qui est nécessaire. Nikirundi ntacuzi cose, hama ugatangura gutuka abandi ngo ntagifaransa bazi? Mbega uz’indimi zose zivurwa mu Burundi?

  6. Gihiri

    Aucune dictature n´a été supprimmée par des négociations ou des dialogues !! Il faut la combattre militairement et les négociations viendront après. Mrs, Mme les CNARED est-ce que vous en êtes capables?? ???

    • RUGAMBA RUTAGANZWA

      @GAHIRI,

      Je suis totalement d’accord avec vous. Sans pressions militaires, les négociations n’avanceront jamais et le géniteur des troubles actuels dus au 3è mandat le sait très bien. C’est pour cela qu’il traine les pieds et nargue presque le monde entier. Par contre s’il se sentait menacé physiquement par une action militaire soutenue il accélérerait les négociations.
      Ceci dit la pourriture politique interne en cours prendra peut-être du temps pour venir à bout de la dictature due au 3è mandat mais le ver est déjà dans le fruit. En politique les choses peuvent prendre beaucoup de temps ou alors aller plus vite grâce à des circonstances que personne ne pouvait prédire avant qu’elles ne se produisent. Quoi qu’il en soit le temps n’est pas du côté de Mr NKURUNZIZA. Et pire encore plus le temps passe, plus les violations massives de droits de l’homme s’aggravent et se multiplient et tout cela va accabler NKURUNZIZA et son administration dans les jours à venir… ! Je plains ceux qui, de gré ou de force, prêtent main forte aux violations des droits de la personne humaine dans ce pays car. Ils le paieront sûrement cher le moment venu.. !
      Comme j’aime souvent le dire, il y en a qui risquent de finir leurs jours à La Haye comme Milosevic… ! Time will tell… !

      • Bakari

        @RUGAMBA RUTAGANZWA
        « Quoi qu’il en soit le temps n’est pas du côté de Mr NKURUNZIZA »

        Si le temps joue pour vous, pourquoi amusez-vous à provoquer la mort de tous ces innocents, alors que vous pouvez attendre tranquillement votre victoire? C’est du cynisme! Il y a déjà eu 1 million de tués dans ce pays, et pourtant vous trouver encore que la solution aux problèmes proviendra encore de la mort et de la désolation! C’est du délire! Ca va s’arrêter quand décidément?

        • RUGAMBA RUTAGANZWA

          @BAKARI,

          Ce que fait le pouvoir de Mr NKURUNZIZA en matière de violations massives des droits de la personne humaine est connu du monde entier. Les vidéos, les photos d’il y a quelques semaines des cadavres jonchant les rues de Bujumbura restent dans notre mémoire collective et nous traumatisent toujours. Les fausses communes où des centaines de corps victimes des exécutions extrajudiciaires des 11 et 12 décembre dernier sont encore là pour nous rappeler la situation dramatique à laquelle fait face le peuple burundais, une situation causée par une poignée de gens autour de Mr NKURUNZIZA qui s’accroche mordicus à un 3è mandat dont il ne fera rien (comme ses deux derniers d’ailleurs puisque son bilan est d’avoir fait du Burundi le pays le plus pauvre de la planète..) et qui risque de lui échapper à tout moment tant les pressions sont grandes sur lui et son entourage. Un régime qui massacre ses propres citoyens n’a pas d’avenir, BAKARI mais let us wait and see.. !

    • Bakari

      @Gihiri
      « Il faut la combattre militairement et les négociations viendront après.  »

      Depuis la décolonisation le pays est resté dans cette logique d’affrontement: les uns construisent, les autres détruisent au même moment. Et le pays reste au stade de cette même époque.
      En même temps la population passe de 2 millions à 10 millions au moment où la richesse nationale n’a pas augmenté de 3%.
      Sortira t-on un jour de ce cercle vicieux pour entrer dans un autre qui puisse être vertueux?

      • Paul

        @Bakari:«Sortira t-on un jour de ce cercle vicieux pour entrer dans un autre qui puisse être vertueux?»

        Chapeau !!!

  7. KIROHO

    Dans l´entre-temps que font RED Tabara, Nzabampema et les autres !!! Kari akarimi ko mudakora ???

    • Alex

      @KIROHO: «Dans l´entre-temps que font RED Tabara, Nzabampema et les autres !!! Kari akarimi ko mudakora ?»

      Et penses-tu que tu fais mieux qu’eux?

  8. Ntahitangiye

    Dans l’analyse vous dites:
     » Si les négociations traînent, cette unité risque d’imploser car le temps joue contre le Cnared »

    Voici aussi ce que dit son Excellence Pierre Buyoya après sa rencontre avec son Excellence Benjamin Mkapa :
     » …….. Mais je crois que nous sommes encore loin de cette démarche, parce qu’il y a des gens qui ne sont pas très pressés pour venir aux négociations », a expliqué à la suite de son entretien Pierre Buyoya.  »

    http://bujumbura.be/

    • Marmaris

      @Ntahitangiye, CNARED iriko ikora bwa bu LOOSERS!!! mbega ninde CNARED iriko irakorera? abanyagihugu? oyaaa!!! urunva yuko ari abikorera ku giti cabo.
      Ku vyerekeye Buyoya nawe, uyu musi turi muri 2016, azorinda kwishura kuvyaha vyoshe yakoze muri iyo mwaka iheze, kandi abanyagihugu twese turamurindiriye kugira atwishure kubwicanyi yakoze imbere yuko umuzana kuri ino forum. Nimba Tribunal International itamuciriye urubanza, abanyagihugu bonyene bazorumuciri vyanse bikunze donc, ntashire agati mu ryino yibaza ko abanyagihugu bamwibagiye!!!. Il faudrait que Buyoya aja muri Pension, ubu si gihe ciwe.

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

Que la compétition politique soit ouverte

Il y a deux mois, Iwacu a réalisé une analyse de l’ambiance politique avant les élections de 2020 et celles à venir en 2025. Il apparaît que la voix de l’opposition est presque éteinte. Il n’y a vraiment pas de (…)

Online Users

Total 3 401 users online