La [Coupe d’Afrique des Nations, édition 2013->http://can2013.rfi.fr/] s’est invitée dans l’émission hebdomadaire «Club de la presse » et le jugement sans appel de Hugues Nkengurutse, journaliste à Télé Renaissance, est qu’elle n’est pas agréable à voir cette année pour de multiples raisons, dont la faible affluence des mordus du ballon rond sur les terrains et l’arbitrage approximatif par moment.
« Ce n’est pas la coupe d’Afrique que j’aurais aimé regarder à la télévision », a-t-il souligné, en substance. Plus nuancé a été le point de vue de Désiré Hatungimana, président de l’association des journalistes sportifs. Il a commencé par rappeler que la CAN 2013 a connu pas mal de vicissitudes quand on sait qu’elle était prévue initialement pour se dérouler en Libye. Le plan B de la confédération africaine de football(CAF) a été de solliciter l’Afrique du sud qui a organisé avec brio la coupe du monde 2010. Quant à la CAN 2013, c’est le petit Cap vert qui a crée la surprise, d’abord en sortant des éliminatoires le grand Cameroun. Le Cap vert est encore arrivé en quart de final de la CAN 2013 et son secret est d’avoir misé sur la jeunesse. L’autre fait marquant est que les pays du Maghreb sont sortis précocement de la compétition.
On se demande si ce sont les effets secondaires du printemps arabe dont ils ne se seraient pas encore remis entièrement. La grande majorité des pays qui restent sont de l’Afrique de l’Ouest. Le seul inconvénient est que les ouest africains ont la même tactique en défense et en attaque, ce qui ne favorise pas un jeu attractif pour les amoureux du ballon rond.
Cela se remarque, par ailleurs, par le peu de buts que les joueurs parviennent à marquer car les équipes se neutralisent. A propos de l’élimination précoce des Zambiens, qui avaient été champions, l’année dernière, il estime que l’une des explications est qu’ils étaient plus attendus que les autres équipes. « Quant au Burundi, c’est la politique sportive qui manque le plus. Quand il y a une compétition dans dix ans, ailleurs, on se prépare longtemps à l’avance. Chez nous, c’est plutôt au jour le jour que le football se gère. Si on ne prépare pas l’avenir, on n’ira pas loin. »
Filbert Musobozi, journaliste à la radio publique africaine(RPA), s’est également intéressé au cas de l’équipe nationale zambienne qui s’est endormie sur ses lauriers. S’agissant du niveau des équipes en compétition pour le sacre continental, force est de constater que les écarts ne sont pas énormes. Concernant le football burundais, les faibles performances s’expliquent par le budget et les moyens insignifiants que l’Etat lui réserve. Il y a aussi une urgence à arrêter une stratégie sportive nationale.