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Club de danses traditionnelles Intashikirwa : «Il faut transmettre la culture aux enfants»

05/05/2013 Commentaires fermés sur Club de danses traditionnelles Intashikirwa : «Il faut transmettre la culture aux enfants»

Après plusieurs années de silence, il a animé un concert en septembre dernier. A ceux qui parlaient de la disparition du club, la responsable technique et l’assistante de réalisation répondent qu’il s’agissait de prendre un temps pour rajeunir le groupe. Au-delà de la danse, le club monte des projets de développement.

« Tu es beau Burundi ! Tes paysages sont splendides. » Ainsi chantent d’une belle voix, les dames du Club Culturel Lacs aux Oiseaux, Intashikirwa (les inégalables). La danse majestueuse, les bras en forme de cornes de vaches, est typiquement de la province Kirundo. De tous les clubs de danses traditionnelles qui existent au Burundi, il est le plus ancien (1994). « Ce qui justifie d’ailleurs son surnom de ‘’Club mère’’ », indique Mathilde Kibwa, la responsable technique.

Mais, poursuit-elle, le club avait déjà commencé ses activités en 1989, à Bujumbura avec seulement 10 filles, d’une même promotion à l’école secondaire et qui provenaient des provinces Muyinga et Kirundo. « Nous avons, par après, ouvert les portes à tout le monde et nous sommes 200 membres aujourd’hui, venant de tous les coins du pays », se réjouit Mme Kibwa.

Selon elle, les chansons de levée de voile provoquaient en chacune d’elles une sorte de nostalgie et une envie de transmettre cette culture aux enfants. « Nous avons alors fondé ce club avec comme objectifs de donner une identité aux enfants, les rééduquer et revaloriser la culture », explique-t-elle

Reculer pour mieux sauter

Pour Joséphine Ndimira, assistante de réalisation, on ne peut pas enseigner à l’enfant comment danser et oublier de l’aider à préparer sa vie future. « A part le concert animé le 15 septembre à l’Odéon Palace (Bujumbura), nous avons deux qui sont en préparation. Par ailleurs, la diversification de nos activités justifie également notre longue absence sur scène. Nous avons effectué des travaux de développement », indique Mme Ndimira.

En collaboration, poursuit-elle, avec une ONG anglaise ‘’Conference Creative Exchange’’, le club a sensibilisé les jeunes sur comment se protéger contre le Sida et comment sauvegarder la paix.

En outre, les Intashikirwa ont participé aux activités du Biennale des arts de l’East African Community. Malgré de multiples réalisations et beaucoup de projets, le club lance un appel vibrant à l’Etat de mettre en application la loi qui protège les droits d’auteur et pour la construction d’une salle de spectacle remplissant les conditions internationales.

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