Les deux victoires contre le Djibouti, fin mars, n’ont rien changé. Même au cours de ce mois d’avril, les Intamba ont encore chuté de deux places. Ils pointent à la 141ème position.
Les mois se suivent et se ressemblent pour la sélection burundaise de football. Hormis en juin 2016 où elle avait grappillé six places, elle n’a plus goûté à une remontée au classement FIFA.
«Sans doute une conséquence de l’immixtion du politique dans le football », lâche, dépité, P.S., un ancien international.
Pour lui, tant que le coach aura les mains liées par la fédération nationale (FFB), même figurer dans le top 100 restera encore illusoire. « Si le coach n’a pas la latitude de sélectionner les joueurs capables, en fonction de ses choix tactiques, on va continuer de s’enfoncer dans les bas fonds du classement.» Et d’insister : «Faudra-t-il que pour les prochaines rencontres qualificatives pour le CHAN et la CAN, le coach ait le cran d’aligner une équipe compétitive et non celle dont on commence à avoir l’habitude de voir. »
Un point de vue partagé par Kamran, un fan. Selon lui, c’est l’intérêt général de toute la nation qui devrait prévaloir. Et de se demander : «Pourquoi les joueurs, comme Emery Nimubona alias Kadogo, Steve Nzigamasabo restent non-sélectionnables, alors qu’ils sont les meilleurs à leurs postes ? »
Multiplier les rencontres amicales
Véritables tests avant les compétions officielles, les matches amicaux restent une occasion pour les sélectionneurs de peaufiner leurs automatismes. Sauf qu’ils sont en nombre limité pour le Burundi. « Une entrave majeure à la bonne préparation de l’équipe nationale », explique Olivier Niyungeko, le sélectionneur national. « Les qualités individuelles de nos joueurs ne peuvent pas suffire à faire la différence. Il faut qu’ils passent du temps ensemble.
Ainsi, ces dernières finissent par se fondre dans le collectif. » Et de faire remarquer que c’est un impératif, surtout pour les internationaux, de joindre les locaux au moins une semaine avant la rencontre. « Au moins, ça renforce la cohésion du vestiaire. Une bonne façon d’aborder le match sereinement. »
Du reste, il y a nécessité de multiplier autant que faire se peut les écoles de foot. « C’est à travers ces différents indices que côte la FIFA. »
Signalons que la tête de ce classement est occupée par le Brésil. Cette 1ère place est notamment le fruit de sa récente qualification pour le prochain Mondial 2018 prévu en Russie. La dernière place échoit aux îles Tonga, classées 206ème.