Au moment où dans le rapport du Global Hunger Index (GHI), le Burundi se retrouve classé comme un pays le plus touché par l’insécurité alimentaire, le ministère de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Élevage s’interroge sur les données utilisées ou les critères tenus en considération pour cette étude.
Selon M. Diomède Ndayirukiye, Secrétaire permanent de l’Agriculture, le gouvernement burundais n’a pas encore eu le temps d’évaluer en détail les critères utilisés par le GHI pour placer le Burundi à cette position. « Nous n’avons pas encore examiné les critères exacts du rapport, donc nous ne pouvons pas fournir de réponse précise sur la réaction du gouvernement pour l’instant », a-t-il fait savoir.
Il s’est exprimé sur ce classement au lendemain de la célébration de la Journée mondiale de l’alimentation, les cérémonies se sont déroulées ce mercredi 16 octobre 2024 dans la province de Rutana.
Ce n’est pas tout, ce cadre du ministère de l’Agriculture doute sur la validité des données utilisées. D’après lui, certains rapports s’appuient parfois sur des informations qui ne reflètent pas toujours les réalités actuelles du pays.
Ce secrétaire permanent a tenu à souligner que malgré les défis auxquels le Burundi fait face, des progrès ont été réalisés, notamment dans la gestion des stocks de sécurité alimentaire.
Il a mentionné des exemples concrets, comme l’approvisionnement des cantines scolaires, de l’armée et de la police grâce aux stocks gérés par l’Anagessa, l’Agence nationale de gestion des stocks de sécurité alimentaire.
« Le Programme Alimentaire Mondial achète actuellement des vivres dans les stocks de l’Anagessa. Cela montre que nous avons une certaine capacité locale de production et de gestion des ressources alimentaires alors qu’avant le Burundi était obligé de faire des importations. C’est qui est dommage, c’est que ce rapport du GHI n’en parle pas », a-t-il relevé avant d’ajouter que la Brarudi (Brasseries et Limonaderies du Burundi) envisage également de s’approvisionner auprès de ces stocks.
Ce cadre a été également interrogé sur la question des faibles investissements actuels dans le secteur de l’agriculture, souvent cités comme une des causes de l’insécurité alimentaire au Burundi.
Certains experts comparent la situation actuelle à celle de 1985, où le budget consacré à l’agriculture représentait 22 % alors que le pays comptait seulement 4,9 millions d’habitants.
En 2024, avec une population de 13,2 millions, ce pourcentage est descendu à 8 %. M. Ndayirukiye a reconnu que le pays a connu des périodes de sous-investissement.
Malgré les critiques, il y a des avancées
Selon lui, malgré la conjoncture actuelle, il y a un progrès par rapport aux précédentes années, où le budget consacré au secteur agricole était aussi bas, autour de 3 %. « Il y a des avancées, car nous étions à 3 %, il y a quelques années. Grâce au PDDAA (Programme détaillé de développement de l’agriculture en Afrique), les gouvernements africains doivent consacrer au moins 10 % de leurs budgets à l’agriculture », a-t-il souligné.
D’après ce cadre du ministère de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Élevage, des efforts sont en cours pour atteindre cet objectif et les investissements dans l’agriculture continuent d’augmenter, notamment avec le soutien extérieur et les apports du secteur privé.
Le Secrétaire permanent de l’Agriculture a également insisté sur l’importance de trouver un équilibre dans l’allocation budgétaire, afin de ne pas négliger d’autres secteurs essentiels comme la santé et l’éducation.
« Même si nous augmentons le budget agricole à 20 %, il y aura toujours des critiques qui diront que d’autres secteurs ont été oubliés. Nous devons donc veiller à maintenir un certain équilibre », a-t-il fait remarquer.
Pour M. Diomède Ndayirukiye, bien que des difficultés persistent, le gouvernement burundais travaille activement à améliorer la situation alimentaire dans le pays.
Il reste optimiste quant aux perspectives d’avenir, tout en reconnaissant que des efforts supplémentaires sont nécessaires pour atteindre les objectifs fixés.
Selon la plupart des experts qui suivent de près la situation économique prévalant au Burundi, le fait que le Burundi se retrouve avec le Soudan du Sud dans la catégorie des pays les plus affamés du monde et d’Afrique, par le Global Hunger Index 2024, résulte du fait que ’’depuis plusieurs décennies, la production vivrière est insuffisante à nourrir la population’’.
Pour cause : de faibles investissements dans le secteur de l’agriculture en decrescendo depuis 1985 où le taux représentait 22% du budget général contre 8% aujourd’hui, il y a la croissance démographique avec 4,9 millions d’habitants en 1985 contre 13,2 millions en 2024), il y a également les effets des conflits et de l’insécurité depuis 30 ans, ainsi que les effets des changements climatiques.
Les statistiques établies en 2023 par le Programme Alimentaire Mondial (PAM) révèlent que 41,2 % de la population burundaise fait face à l’insécurité alimentaire. De plus, 56 % des enfants de moins de cinq ans souffrent d’un retard de croissance, conséquence d’une dénutrition chronique persistante.
Quatre indicateurs clés ont été pris en compte dans ce classement du niveau alimentaire : la sous-alimentation, le retard de croissance chez les enfants, l’émaciation chez les enfants et la mortalité infantile.
Ces experts appellent le gouvernement burundais à ne pas se complaire dans le déni, mais à reconnaître la situation alarmante de pauvreté et de précarité alimentaire sévissant dans le pays afin d’engager de réelles réformes en vue de la relance de la production vivrière.
Malgré cela, le secrétaire permanent de l’Agriculture en appelle à la prudence : « Méfiez-vous de ce type de rapport, qui pourrait être influencé. Certes, le pays fait face à des problèmes liés à la pauvreté, mais l’important est de voir comment nous gérons la situation pour en sorti », a-t-il averti.
Nous avons tenté de contacter l’Institut National de la Statistique du Burundi (INSBU) pour vérifier si les données jugées insuffisantes par le Global Hunger Index avaient été sollicitées, mais sans succès.
1. Vous ecrivez:« « Méfiez-vous de ce type de rapport, qui pourrait être influencé… »
2. Mon commentaire
a. Recemment, un bresilien? qui a une chaine sur Youtube qui s’appelle Bello Mundo a voulu demontrer que le Burundi est le pays le plus pauvre du monde et que les burundais sont les gens les plus malheureux du monde.
Dans son chapitre 7 (a la 11:32 minute) sur « La chasse et la disparution de certaines especes, IL MONTRE DES CHASSEURS HADZABE HABILLES DE PEAUX D’ANIMAUX ET IL MONTRE AUSSI DES TROUPEAUX D’ELEPHANTS ET DE ZEBRES ET FAIT CROIRE QUE TOUT CA SE PASSE SUR LE SOL BURUNDAIS.
« Les Hadza sont une population de chasseurs-cueilleurs d’Afrique de l’Est vivant en Tanzanie centrale, autour du lac Eyasi, dans la Rift Valley, près du plateau du Serengeti… »
https://fr.wikipedia.org/wiki/Hadza_(peuple).
b. Je n’ai pas pu retrouver la version anglaise (ou j’avais ecrit un long commentaire qui a ensuite disparu miraculeusement), mais voici la version portugaise.
https://www.youtube.com/watch?v=RiCw3-fVKEc&t=416s
c. Bello Mundo a fait une autre video sur le Singapour (Asie de l’est) et l’on peut voir dans les commentaires que les singapouriens n’ont pas du tout aime ce qu’il a dit sur leur pays.
N’aho mwerekanye iyo foto y’abana bamerewe nabi, nyenicubahiro perezida Varisito Ndayishimiye aheruka kwiyamiriza iyo raporo ya Global Hunger Index YIVUGIRA KO ATA KWASHI IRI MUBURUNDI.
@Stan Siyomana
Uti: « Nyenicubahiro perezida Varisito Ndayishimiye aheruka kwiyamiriza iyo raporo ya Global Hunger Index YIVUGIRA KO ATA KWASHI IRI MUBURUNDI. »
Kwemera ko hari abarwaye kwashi mu gihugu gihora gifasha ibifungurwa ibindi bihugu iyo vyagize ingorane si ikintu coroshe ku mutegetsi.
Ariko rero ntitwokwibagira ko atari ubwa mbere abategetsi bavuga ibihushanye na réalité, canke batanga des promesses bazi neza ko batazoshikako. Ariko rero, kubera yama avuga ko umunwa wose ufise ico urya, umufuko wose ukagira amahera, vyogora kugira ngo yivuguruze.
Hariho uturorero twinshi:
– Nyenicubahiro yaremereye abakukurutse ko bazohora baronka pension de retraite ingana n’umushahara baherukiyeko guhembwa. Yabivuze umusi yimikwa munyuma harabaye itegeko (loi) n’itegeko (décret) ryo kurishira mu ngiro. Iyo décret yo muri Munyonyo 2022 ivuga ko ishirwa mu ngiro umunsi itereweko umukono. Urabaza wumve, deux ans plus tard, ntawurabona n’imeya.
– Nyenicubahiro yarabwiye Abarundi ko hari ubwato butatu bwuzuye igitoro bugira bushike abantu bashobore kwiyunguruza. Aha kwari ukukwibutsa kuko waragize commentaires kuri ivyo.
– Hanyuma ntawokwibagira promesse yo kuvuga amatungo y’abategetsi (déclaration des biens), promesse yo guhasha abanyuruje amafranga ya barrage de Mpanda, guha umuzibukiro abanyazwe amatongo mu Gasenyi kubera ikirimba c’umukuru w’igihugu, n’ibindi n’ibindi.
Guhakana ko atabana barwaye ntibitangaje.
Hageze abashinkiranganji hoho, ntibayivuza bayica umurya. C’est la culture du mensonge, ntawobivuga ngo abiheze. J’ai même l’impression que le telent dans le mensonge fait partie des critères pour obtenir un poste gouvernemental.
Promesse umuntu aba ari sûr qu’elles seront tenues ni izibabaza abanyagihugu. Cette catégorie de promesse est toujours tenu. Uturorero:
– Iyo hategetswe ko abanyagihugu baterera ku kushaka kwabo (contribution volontaire forcée)
– kubomora inyubako ivyo bise construction anarchique,
– kuduza amakori n’ama taxes,
Uko bimeze kwose, jewe nemera ivyo nsomye ngaha kuri Iwacu gusumba ivyo Abategetsi batubwira