Le dénominateur commun pour les quatre 4 dames, c’est la prison. Trois ont bénéficié d’une grâce présidentielle après plusieurs mois en prison, l’autre journaliste, Sandra Muhoza est toujours en prison. Le College of Media and Communication du Texas Tech University leur a décerné le Prix du courage dans le journalisme international.
Cette distinction a également été octroyée au journaliste en exil, Alexandre Niyungeko, président de l’UBJ, l’Union burundaise des journalistes, une organisation qui n’est plus reconnue au Burundi. C’est à lui que les prix des journalistes absentes ont été confiés.
Seule Agnès Ndirubusa, ancienne cheffe du service politique au Groupe de Presse Iwacu était présente aux cérémonies de remise de ces prix. Il y avait également en visioconférence Christine Kamikazi, cheffe des programmes à la radio Bonesha FM, et ancienne voix du service Iwacu Web Radio.
Tout comme Floriane Irangabiye de la radio en ligne Igicaniro, l’autre lauréate de ce prix, elles ont connu la prison, une expérience éprouvante que vit malheureusement la journaliste Sandra Muhoza, son prix a été décerné deux jours après son procès en appel tenu dans les enceintes de la prison centrale de Mpimba.
L’affaire a été mise en délibéré mais il y a eu de nouvelles accusations. Le ministère public l’accuse de collaborer avec certains activistes burundais en exil. Pour des messages dans un groupe WhatsApp, Sandra Muhoza a été condamnée en première instance à 21 mois de prison ferme pour « atteinte à l’intégrité du territoire national » et « aversion raciale ».
Selon les organisateurs de ce prix qui récompense chaque année les journalistes qui se sont démarqués pour leur engagement et leur travail, cette année, l’objectif était d’encourager les femmes journalistes burundaises qui ont payé un lourd tribut pour le combat de la liberté de la presse.
D’après le professeur Lyombe Eko, membre du jury, c’est un record en Afrique de retrouver autant des femmes journalistes en prison dans un pays. « D’abord Agnès et Christine, ensuite Floriane enfin Sandra ».
« Faire du bon journalisme est possible, courage »
« Ce prix est un honneur pour moi et pour tous mes confrères et consœurs, ce prix est un signe éloquent qui vient revitaliser et revaloriser notre métier. Je demande à mes confrères et consœurs de ne pas se décourager mais de travailler avec dévouement », a appelé Christine Kamikazi, après avoir reçu ce prix.
Agnès Ndirubusa, ancienne cheffe du service politique a dédié son prix à tous les journalistes burundais qui se battent pour faire du bon travail : « Ce prix n’est pas seulement le nôtre. C’est pour les journalistes burundais spécialement du Journal Iwacu ».
Cette ancienne cheffe du service politique reste nostalgique : « Je reste de la famille malgré la distance. Ensemble nous avons connus des moments difficiles. La disparition de Jean, notre détention. Je sais qu’il y a de fortes pressions. Vous n’êtes pas seuls. Vous êtes des porte-flambeau. Le monde entier est témoin et respecte votre travail, votre courage et votre lutte pour la liberté de la presse. Votre travail qui est d’être la voix des sans voix. Je suis fière d’avoir été parmi vous ».
En plus des cinq Burundais, le College of Media and Communication du Texas Tech University a primé 3 autres journalistes de renom venant du Cameroun, Cuba et du Mexique.
ko batahaye Kenny Claude Nduwimana naw agashimwe? None ntapfunzwe? Si umu journaliste? kene ubwo bushimwe turazi uko butangwa. Hajamwo ikimenyane cane, ce n’est pas par mérite.
félicitations à Christine de RSF Bonesha FM 🎉🎉