Après quatre ans de tournage, l’histoire d’un jeune homme, Victor, devenu narcotrafiquant pour sauver sa mère gravement malade, est porté au grand écran. C’était ce dimanche 18 août 2019 à Bujumbura. Ce film tourné en Tanzanie et en Australie est l’œuvre d’un Burundais vivant en Australie.
Il est 20 heures à l’hôtel Source Nil. Tout est en place pour les cérémonies de lancement officiel de «Cop’s Enemy». C’est un long métrage réalisé par Jean-Marie Ndayishimiye, alias John K-Ay, avec la participation des acteurs de renom comme les Tanzaniennes Wema Sepetu et Aunty Ezekiel. Il y a également le Ghanéen Joseph Van Vicker connu à Nollywood.
Des artistes burundais dont des acteurs, des comédiens et des chanteurs sont présents pour cet événement. «Votre participation dans ce lancement est une preuve que l’industrie du film au Burundi ne s’est pas éteinte», relate Jean-Marie Ndayishimiye, réalisateur de ce film dans son mot d’ouverture. Il est en même temps acteur principal de ce film.
Son long métrage sera visualisé à moitié par manque de temps. Le suspens sera à son comble, les spectateurs voulant savoir si finalement Victor pourra sauver sa mère qui est entre la vie et la mort.
«Avec des images de bonne qualité, la concordance entre les acteurs et leurs rôles, Cop’s Enemy est un film digne de son nom. C’est une fierté pour notre pays», apprécie un des participants à la fin du lancement.
Un exemple à suivre
«Je félicite John K-Ay. C’est comme notre éclaireur, nous autres acteurs sommes derrière lui pour réaliser des films de qualité », dira toute ravie une des actrices burundaises à la fin des cérémonies.
«Pour moi, ce film vient pour montrer au peuple burundais et même au monde entier que nous les acteurs burundais sommes capables de réaliser de grands films et même y faire jouer des acteurs célèbres», dira avec fierté un des acteurs burundais venu au lancement de ce film.
Les acteurs présents lors de ce lancement, qualifient ce film d’étincelle. «Cela montre que les acteurs burundais sont capables de réaliser de grands films, bien tournés mais aussi dans lesquels l’on peut voir la participation de grands acteurs tant africains et même internationaux».
Le jeune Victor dont le père, à sa mort, l’avait laissé la responsabilité de veiller sur sa mère et ses sœurs, doit trouver de l’argent pour faire soigner sa mère gravement malade. Elle doit subir une opération très coûteuse au vu de leurs moyens. Il décide alors de devenir gangster, dealer, d’où «Cop’s Enemy» ou ennemi des flics, nom donné aux narcotrafiquants.