Les habitants de la colline Jurwe, commune Nyarusange dans la province de Gitega, sont dans une rage noire contre la nouvelle société de téléphonie mobile Viettel. Cette dernière est en train d’installer son antenne dans le cimetière où reposent leurs ancêtres. L’administrateur communal indique qu’il n’a jamais donné l’autorisation à cette société.
«Dans ce cimetière est enterré mes parents et mes grands-parents. Aujourd’hui, leurs sépultures ont été souillées. C’est un sacrilège», martèle très remonté un habitant de la colline Jurwe. «Pour moi, la dignité humaine n’est plus respectée. Ça fait très mal quand on voit les restes de ses proches à l’air libre alors qu’on les avait enterrés avec tous les honneurs », renchérit un autre. Tous sont unanimes : la société Viettel doit chercher un autre emplacement et enterrer avec dignité les restes qu’elle a déterrés. Pour eux, il existe d’autres endroits où elle peut implanter ses antennes. «C’était pour notre développement, mais on ne peut pas tolérer que les tombes de nos parents soient profanées.»
En haut de la colline Jurwe, les travailleurs s’activent sans se soucier des plaintes de la population. Ils sont en train de creuser quatre grands trous destinés à abriter les pilonnes qui vont supporter l’antenne. Quelques ossements jonchent le sol. Les creuseurs affirment avoir déjà déterré cinq crânes d’êtres humains. Leur chef leur intime l’ordre de se taire. « C’est seulement quelques os », nous dit-il.
Il refuse de nous montrer les crânes. Ses travailleurs indiquent qu’ils ont été enterrés vite fait. A l’intérieur des trous creusés, on remarque des morceaux d’étoffes qui semblent avoir servi à couvrir les disparus. «Nous n’avons jamais vu une chose pareille. D’habitude, un cimetière est un lieu respectable », se lamentent quelques femmes qui étaient venues chercher du travail sur ce chantier.
A quelques dix mètres de là, des tombes encore fraîches sont visibles. Le cimetière sert encore. «Bientôt, Jurwe n’aura plus où enterrer ses morts à cause de cette antenne », déplore Siméon Manyenge, le chef de cette colline.
La population pointe l’administration
Pour les habitants de cette localité, l’administrateur communal et le conseil communal en savent quelque chose. Ce que semble confirmer le chef de colline : « Quand ils sont venus pour la première fois, je leur avais montré une autre place. Ils ont refusé arguant que le réseau est inexistant.» Siméon Manyenge fait savoir qu’il a envoyé ces représentants de Viettel chez l’administrateur. Lorsqu’ils sont revenus de chez le chef, poursuit-il, ils ne m’ont plus contacté. «J’ai été étonné de voir qu’ils ont commencé à creuser. Et pourtant, l’administrateur sait qu’il y a un cimetière sur cette place. Moi en tant que chef de colline, je n’y peux rien.»
Cette affaire semble nouvelle pour l’administrateur communal, Ferdinand Nkurikiye : « Cela m’étonne parce qu’ils n’ont pas encore l’autorisation de commencer les travaux.» Quand la Société Viettel m’a sollicité, précise-t-il, je leur ai donné des documents signés, mais non cachetés. Et ce en attendant la signature finale du contrat. Il réfute avoir donné la permission. « C’est d’ailleurs une faute grave car il est interdit de construire dans un cimetière avant les délais prescrits par la loi.»
Ferdinand Nkurikiye promet à la population de suspendre, dans les plus brefs délais, les travaux de « cette compagnie qui s’est donnée la permission de construire dans un cimetière ». De plus, il assure qu’il va voir comment cette société peut enterrer dignement les restes déterrés.
Signalons que pour exécuter cette tâche, Viettel a sous-traité une entreprise de Gitega appelée Multiconstructions. Son propriétaire, Elie Nahimana, s’en lave les mains. D’après lui, ce sont les représentants de Viettel qui l’ont conduit sur les lieux. « Ce sont eux qui ont mis les piquets en me disant qu’ils ont la permission de l’administrateur.» Iwacu a essayé, sans succès, de joindre les représentants de Viettel à Gitega.
L’argent achète les vivants et les morts ! Les hommes n’ont plus la raison ni la conscience dans leurs têtes. La vie comme la mort n’ont plus de sens pour beaucoup.
Si le régime DD ne sait pas respecter les vivants, pensez-vous qu’il respectera les morts!
Le Burundi n’a jamais été aussi bas en morale.
Akataraza kari mu nyuma. Iyo Viettel ihagarikowe n’ingwe, ivyo izodukorera muzobibona.
Ah oui! Maintenant, on tue mes morts ! En tant que natif de cette commune, les bras m’en tombent. Les Burundais nous atteignons le stade ultime de la crise morale, et ca ne pardonne pas : un peuple qui n’a plus la notion du sacré, c’est un peuple fini.
Pour la vérité les antennes sont à coté des cimetières, non dans les cimetières eux-memes.
On a des cimetieres partout, connus et non connus!! Dans votre autre commentaire vous semblez expliquer « scientifiquement » la raison de placer les antennes dans les cimetieres. Cette explication, si elle etait prouvee vraie, ne justifie pas la pratique, a mon avis. Autoriseriez-vous les chercheurs d’argent a venir profaner les votres gratuitement et sans consultation?
@Karahinda Joseph
Si ce chantier de la photo d’en haut n’est pas « dans les cimetieres eux-memes, D’OU VIENNENT TOUS CES OS (HUMAINS?)
Merci.
Dans le pays où je vis, les cimetières sont pleins de relais d’antennes des Mobiles. Si vous voulez je vous enverrai une photo. La raison de cette implantation des antennes dans les cimetières est que dans ces endroits, elles causent peu de pollution electromagnétique. N’oubliez pas qu’une grande concentration de ces ondes causent le cancer. C’est pour ça que les relais GSM sont implantés dans des lieux peu fréquentés.
Si le pays dans lequel tu vis est géré comme l’est mon pays, le Burundi, c’ est normal que les tombes soient profanées au profit des opérateurs économiques (vente de parcelles pour les constructions immobilières dans les villes, installations des antennes relais pour les compagnies de télécommunications…..). Ce que je sais c’ est qu’ en Occident les cimetières sont un lieu sacré et intouchable.
Karahinda Joseph, dans quel pays tu vis? Quelle est leur culture en matière du respect des morts?
Sait-tu que dans les pays avancés que le Burundi ces antennes sont de plus en plus placées au-dessus des immeubles? Cette prolifération des pylônes d´antennes indiquent la faiblesse de l´ARCT. Il y´a lieu de ramener les opérateurs à partager les installations moyennant des compensations au premier constucteur de la pylône.
Oh mon Dieu, qu’ est devenu mon pays? Le diable et ses démons s’ en sont emparé. Jusqu’ à quand nous cacheras-tu ta face Jésus?
Je crains que c’est le pays en entier qui rique d’etre profaner.
Zirye zose namagufa muhekenye hehehhehe niko bimeze nos DD sont prets a vendre tout meme leur ame.
Nohanura abo bantu bi Nyarusange kwigwanako bakagumuka bakirukana iyo mihimbiri itubaha ahashinguwe abavyeyi babo. Nimwarindira ko leta ibatabara amaso azohera munzira nayo uwo musitanteri numuryi w’igiturire nkaba sebuja.
Ibicumuro bikorerwa abanyagihugu niyi ntwaro aba ba DD bazovyishura bitebe bitebuke canke baravuga ko ari abacangero atari abarundi.
Quelle honte!!!
Mbe imva zo mukizuka na sogea satom vyo vyahereyehe?
Muritonda na Viettel kuko muzoyikenera gusumba izo mva nayo magufa!
Musitanteri nawe, turamuhojeje na chef de zone wiwe.Bibuke ko ubutegetsi buva hejuru bukamanuka kugira bwegere abanyagihugu.Natahure kare atarata ubwoko kuko Viettel imbere yuko ishika Gitega à Nyarusange yaciye i Bujumbura.
@mututsi
Bagaza n’est pas encore mort que je sache
Quand j’étais petit, twiga ikatikisimu on nous faisait réciter ceci : Ivya Mungu dusonera ni ibi :
– Amasengero
-Imidari,
-Amatongo y-abapfuye,
– ni ibindi.
Aho bigeze lero, n-umuhero w-isi canke w-intwaro. Barabaza ingene vyagendeye uwashaka kwugara amasengero.
Je suis natif de cette commune ou je ne vis plus depuis uen dizaine d’annees…! C’est triste et revoltant de voir que dans notre pays, l’etre humain n’est plus respecte y compris dans sa derniere demeure..! On aura tout vu dans le Royaume des DD et des Imbonerakure….!!!
None ga hahahaha imbonerakure zirihe ko zizi kwiruka kubitekaniye nga barakizura ntizobafata hari insecurité isumba iyo
Iki Guhugu carafashwe n’INZARAMUGAYO kabisa.
ABantu batagira isoni. None cet administrateur ko yasigne yarazi ko cachet izoza inva zarimutse?
Gusa yibajije ngo agize aka deal, arasigna arindira ko bazana INDYA Y »UMUGAYO(igiturire) hama nabo baca barihorera, erega iki gihugu ko bose bacitse INZIRAMUGAYO, naho hoba ari guhamburura amagufa ya banyina bakeneye amahera gusa.
Mbe Rwagasore, Ntare, Gisabo, Rushatsi, Micombero, Bagaza n’izindi ntwari zatwaye iki gihugu niyo bazuka tuzemera ko TWARI ABARUNDI ibi biba tubona?
A Mututsi; Arrêtes ton humour kuko ibintu bigeze ahafyikiye!!!
@mututsi…Bagaza aracari muzima…
Nimwunva iyi affair iheze ata suite mumenye ko ari affair DD, kuko ahandi ho iri bara ntiryokwijana atawufashwe, kandi na Viettel ikabihanirwa vyakarorero, Imana ituzigame
@Mututsi
Bagaza yokwumva ko wamuhamvye akiriho mwokwihuriza ubwayi! Nayo izo ntwari zawe niwaba uzishiramwo Micombero na Bagaza ako gashinyaguro kawe kazoteba gahera umusi umusi umwe nimwahura n’abo bagandaguriye ababo!!!!
Dignité et respect de la personne humaine au Burundi ? Mais qui êtes-vous ? Où vivez-vous ? Ce sont des concepts abstraits que les ventres creux ou pleins -c’est selon- ne comprennent pas ou ne veulent plus entendre. Et ne blâmez pas seulement les dirigeants. Tout le monde a un rôle à jouer dans la préservation de la moralité dans notre pays. On aurait pu déplacer, en toute dignité et discrétion ses ossements afin d’installer ces pilonnes mais, comme je l’ai dit plus haut, on les jettent comme si c’étaient des restes de chiens!!! Manifestement, l’humain semble ne plus avoir sa place dans notre société qui devient de plus en plus une jungle. Les Burundais semblent de plus en plus impassibles face à la violation de l’essence même de ce qui nous différencie des autres animaux qui eux n’ont pas de conscience…