418 tombes n’ont pas encore été déplacées au cimetière de Kinindo. Le ministère de l’Urbanisme fait savoir qu’il poursuivra la désaffectation et qu’un dossier d’appel d’offres pour viabiliser le terrain est en cours de préparation.
Des personnes se succèdent, jusqu’aujourd’hui, pour exhumer les restes des leurs. Le cimetière en question se situe derrière le Centre Médico-chirurgical de Kinindo (CMCK) construit le long du boulevard Mwezi Gisabo. La désaffectation des lieux a été décidée par le ministre de l’Intérieur le 17 janvier 2013. La date butoir était le 21 septembre 2013 pour exhumer tous les restes des personnes enterrées au cimetière de Kinindo.
De mauvaises herbes ont envahi le cimetière. Le personnel du CMCK y jette souvent ses déchets et la population en profite pour cultiver du manioc, du maïs, des arachides… « Nous sommes au courant que les autorités vont bientôt nous interdire de cultiver sur ce terrain. Nous chercherons ailleurs où cultiver », déplore une femme, habitante de Kanyosha, une houe à la main et son bébé dans le dos.
Non seulement les coûts de ces exhumations sont imprévues, mais aussi ils sont exorbitants, selon les familles concernées. « J’ai déjà payé 1.200.000 Fbu pour tout le processus d’exhumation. Pourtant, j’ai opté pour le service le moins payant» témoigne Jonathan Nzeyimana, accompagné par ces 5 enfants. C’est ce 5 juillet qu’il a pu déplacer les restes de son oncle, décédé en 1977, vers la commune de Songa en province de Bururi. Les autres, précise-t-il, auraient déboursé 2 millions de Fbu et même plus. « Ce n’est pas tout le monde qui est capable de débourser une somme pareille. Le gouvernement devrait nous aider », estime-t-il.
Quant au ministère de l’Intérieur, qui a sorti l’ordonnance de désaffectation, il indique qu’une grande partie des restes a été déplacée. « Comme le délai imparti a expiré, c’est à l’Etat de s’en charger. Pour le moment, c’est le ministère de l’Urbanisme qui a le dossier en main », indique le ministre Edouard Nduwimana. Selon ce dernier, c’est ce ministère qui va désaffecter les tombes restantes avant la viabilisation du terrain.
Au début, nous pensions que les tombes n’étaient pas nombreuses, explique Marie-Goreth Mukeshimana, du ministère de l’Urbanisme et membre de la commission chargée de poursuivre la désaffectation. Elle rassure que les 418 tombes seront progressivement déplacées. « Le dossier d’appel d’offres pour la viabilisation est en cours de préparation pour le soumettre à la direction nationale des marchés publics », fait-elle savoir.
Pour vous aider à réfléchir: la population qui est passée dans l’au-delà est plus de 5000 fois supérieure à celle vivante encore. Alors, il est fort possible, dans les pays pauvres; viables et surpeuplés, que des villes et villages ont été érigés sur des cimetières ou des fosses communes au fil des temps. Quelques exemples: le terrain de l’hôtel Source du Nil et du Cercle Hippique : c’était un cimetière. Rappelez-vous également l’hécatombe de la colonisation allemande où des milliers de Burundais ont péri, non enterrés sur la majorité des collines de la province Muramvya. Et que dire des massacres de 1965, 1969, 1988, 1993-2014. Eh bien sur un nombre important de cimetière et fosses communes ont poussé des maisons, villas et villes. Pour me contredire, vous n’allez pas dire qu’il ‘y avait pas un cimetière « officieux » en commune Gihosha tout près de l’axe Bujumbura Bugarama. Il faut donc désaffecter les cimetières en respectant quelques règles éthiques, bien sûr car « Nous tous, grands et petits, irons un jour là où ils sont ». Aussi , je vois que , sur ce sujet, la CVR aura du pain sur la planche….
Même la station d’épuration des eaux usées est érigée à l’endroit de fausses communes. Et tant bien d’autres infrastructures publics.
Et donc…????
J’espère que cet espace sera transformé en jardin public!
Hahaha…
T’as vraiement de l’humour toi!
Plutot ukwihuta kuri mugushaka kuha viabilisa soit un peu patient uzosanga banyene izo parcelles ubazi!
Urarota ncuti!
Ni agasema ntawubomora imva z’abapfuye…!!!!
mbe karibwami aho uvugango ntawubomora imva aho uba cank uhagaz uzi gut ko hatahambwe abantu kera nko muri 1815 par exemple. abapfuy kera nibo boronka ikibanza kandi abakiri bazima babuz aho bakika umusaya? agapfuy sha kabazwa ivu
D’où sorts-tu toi! Même ta demeure est érigée sur une tombe ou plutôt une fausse commune et tu fais semblant de l’ignorer. Pourtant tes voisins le savent autant que toi.