Mardi 05 novembre 2024

Archives

Cibitoke : vers l’expropriation de Rugofarm sur ordre de la CNTB

05/05/2013 Commentaires fermés sur Cibitoke : vers l’expropriation de Rugofarm sur ordre de la CNTB

La CNTB vient de saisir le ministre ayant l’Environnement dans ses attributions pour obliger la société Rugofarm de suspendre les travaux dans une propriété qu’elle estime du domaine public. La société s’oppose à cette demande.

<doc5995|left>Implantée dans le secteur Gabiro-Ruvyagira, à 1 km du chef-lieu de la commune Rugombo, une propriété d’une superficie de mille six cents hectares exploitée par la société agro-industrielle, Rugofarm, fait objet de polémique avec la Commission Nationale Terres et autres Biens (CNTB).

Le 8 octobre 2012, Mgr Sérapion Bambonanire adresse une correspondance au ministre de l’Environnement avec copie pour information au président de la République (N/Réf : CNTB/P/HC/482/2012). Le président de la CNTB dit que son institution est en train de mener des enquêtes pour déterminer si cette propriété est un domaine domanial au pas. Il demande alors la suspension des travaux dans ce domaine.

En réaction à la lettre de la CNTB, la direction de la Rugofarm adresse à son tour le 11 octobre 2012 une correspondance au même ministre avec copie pour information au président de la République et aux deux vice-présidents. « La Rugofarm attire votre attention de ne pas autoriser la suspension des travaux de Ruzizi qui risqueraient d’engager l’Etat du Burundi à débourser des dommages et intérêts énormes suite à la mauvaise appréciation ou mauvaise foi du président de la CNTB », avertit la correspondance.

Des tracts pour révolter la population

Dans la foulée, des milliers de tracts ont été trouvés au chef-lieu de la commune Rugombo, le 26 octobre 2012. Ces papiers appelaient la population à ne plus payer les frais de location de propriété à la Rugofarm. Selon ces écrits, la Rugofarm exploite la population en exigeant des montants exorbitants pour avoir un lopin de terre à cultiver. Les tracts incitaient aussi la population à désobéir à tous les ordres donnés par la Rugofarm. On pouvait également lire : « Celle-ci a beaucoup d’arriérés qu’elle doit payer à la commune Rugombo : 700 millions Fbu entre 1993 à nos jours ».
« Faux », rétorque un des responsables de la société. D’après lui, Rugofarm est une société de droit privé. Par conséquent, elle paie les taxes à l’OBR et non à la commune. La population rencontrée sur place parle de sabotage et exclue toute forme d’exploitation de la Rugofarm.

Interrogé à ce sujet, le gouverneur de la province de Cibitoke tranquillise les propriétaires de cette société. Anselme Nsabimana dit que ces tracts émanent de personnes de mauvaise foi qui veulent empêcher le développement de sa circonscription administrative. Il indique qu’il est en train de mener des investigations pour trouver l’origine de ces tracts.

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

Enrôlement des électeurs. Entre fatalisme et pessimisme

Alea jacta, les dés sont jetés. La période d’enrôlement qui avait officiellement commencé le 22 octobre a pris fin ce 31 octobre. Se faire enrôler est un devoir hautement civique et citoyen en vue de reconduire ou renouveler la classe (…)

Online Users

Total 2 785 users online