Désolation, colère, désespoir, chez les commerçants après que le deuxième vice-président recommande à la population de ne pas exporter les produits alimentaires.
Lors d’une descente à Rugombo, le 30 juillet, Joseph Butore a souligné que c’est la mesure du gouvernement dans l’objectif de bien garder la récolte et la bonne gestion des produits alimentaires. Toutefois, cette décision ne favorise pas les commerçants habitués à vendre leurs produits vers le Rwanda et la RD Congo.
Au marché de Rugombo comme à celui de Cibitoke, ils indiquent qu’ils n’ont pas de clientèle. « Nos tomates, oignons, aubergines, betteraves et d’autres légumes ne sont plus vendus actuellement. Ils pourrissent à cause de cette mesure! »
Même les cultivateurs s’en lamentent. C’est le cas de Thomas Nzeyimana, un sexagénaire, père de six enfants : « Je perds beaucoup car avant cette mesure, je les exportais au Rwanda et je gagnais beaucoup d’argent. »
A la frontière de Ruhwa, les mouvements des commerçants sont réduits. Les commerçants rwandais et burundais font savoir que suite à cette mesure, l’échange des produits alimentaires entre les deux pays a sensiblement régressé même si les rwandais continuent d’exporter leurs produits.
Dur de rembourser les crédits contractés
Ces commerçants ne savent actuellement pas à quel saint se vouer. « Comment allons-nous rembourser ces dettes avec cette mesure draconienne qui a bloqué toutes nos activités ? », se plaignent-ils.
Ils demandent à l’administration de revoir cette mesure afin de pouvoir assurer la survie de leurs familles. Le gouverneur de la province de Cibitoke leur demande plutôt de vendre leurs produits alimentaires à l’intérieur du pays au lieu de les exporter vers le Rwanda.
Il indique que cette mesure a été prise dans le but de lutter contre le gaspillage de la récolte au profit de la population burundaise qui en a besoin. Par ailleurs, il appelle la police et l’administration de veiller à ce que ces produits ne soient exportés vers le Rwanda. Il signale enfin que des mesures seront prises à l’endroit des commerçants récalcitrants.
Interdir les exportations, mais importer quand meme… je ne suis pas expert en economie trans-frontaliere, mais… il y a un « mais ».
Cette décision semble avoir été un peu précipitée! Je pense qu’il y a certains paramètres qui n’ont pas été analysés notamment sur les produits périssables qui ne peuvent pas être conservés! Ces produits devraient être exemptés ou alors mettre à la disposition de la population des moyens de conservation de ces produits. Sinon, interdire l’exportation de tel ou tel produit ça se fait partout dans le monde! La Tanzanie a interdit dernièrement l’exportation de certains produits! Normalement l’exportation n’intervient que quand le marché local est suffisamment satisfait!
Le boomrang est un morceau de bois qu’on lance et célèbre pour sa capacité unique à revenir vers son lanceur. Plus fort on le lance, plus fort on le voit revenir sur son lanceur.
Cette mesure aura un effet boomrang.
Des rwandais doivent apprendre à cultuver leur terre au lieu de dependre des Burundais. Ils provoquent des guerres dans la sous region et recoivent des miettes des blancs.
@ Micombero: Si le gouvernement burundais interdit aux frontaliers de profiter de ces « affames…..Hummm…. rwandais » pour faire des affaires,c’est qu’il ne comprend rien aux affaires!!!!!!!!!!!!!!!!!. Ailleurs on profiterait de cette « opportunite »humm…. et encouragerait plutot ses citoyens a produire plus et d’exporter plus envers ceux la dont tu pretends qu’ils ne cultivent pas. Au lieu de cela, il leur interdit de vendre leurs produits qui plutot pourrissent dans leurs paniers. Regardes la photo de ces pauvres femmes qui semblent desesperees a cote de leurs paniers de tomates dont elles ne savent quoi faire et peut etre que tu changera d’avis.Si bien sur tu as de la compassion pour tes concitoyens!
@ Micombero: comme quoi les Rwandais ne cultivent pas leur terre et dependent des Burundais!!! Elle est bonne celle-la.
Ce gouvernement est d’une incompétence absolue, à tel point que j’en trouve pas d’équivalent au monde actuellement. Il est temps de raser ce qu’il reste de l’édifice « Etat » et de reconstruire un Burundi qui permette enfin à chacun de mener une vie digne.
Igisiga c’urwara rurerure cimenye inda.
Quand l’incompétence nous tient!
Tenez ces fruits dont la durée de vie, après qu’ils aient mûris ,est courte, qu’est-ce que les producteurs vont en faire? Tout le monde le sait , sauf le gouvernement, que la population n’a pas où écouler leurs marchandises. Au Burundi, il n’ y a pas d’argent.
Qu ‘est-ce que le gouvernement propose en échange?
La solution serait des petites entreprises de transformation et de conservation. Notre fameux gouvernement y a pensé?
Ce gouvernement est dans l’ignorance complète des besoins de sa propre population. Il n’est, dès lors, pas étonnant d’assister à des mesures d’une absurdité inouïe. Voilà un gouvernement qui veut affamer les petits commerçants des régions frontalières car il est de notoriété publique que les populations burundaises dans leur très grande majorité sont tout à fait incapables de se procurer les produits dont on bloque l’exportation. La faute à qui? Ce même gouvernement. Ces gens ne méritent définitivement pas d’être à la tête de notre pays.
Idiocratie en action ?
Une preuve évidente qu’au moins « Nkurunziza et sa clique pensent aux nyarucari »dixit Mariya Budangwa.