Parents, enseignants, èlèves, etc., de la commune Mugina en province Cibitoke dénoncent tous une fraude dans la confection des bulletins scolaires. Trois élèves de l’Ecole fondamentale Mugina, qui avaient échoué en 6ème année, auraient avancé de classe «en catimini». Pour cacher leur tricherie, ces derniers ont changé d’établissement.
Des élèves redoublants se disent ‘‘choqués par une affaire de corruption’’. «Nous avions échoué ensemble et ils ont donné du pot de vin pour qu’on leur fasse des bulletins réussis». Ils demandent le retour des trois élèves pour qu’ils refassent aussi l’année.
Ceux qui ont réussi la 6ème ne décolèrent pas. Jérôme Niyongabo, l’un d’eux, estime que ce comportement plombe le courage des élèves en cours de formation. «Nous avions échoué l’année dernière et nous avons dû fournir plus d’efforts pour réussir».
Jean Marie Barutwanayo, directeur de l’Ecofo Mikashi, établissement d’accueil de deux des trois élèves «tricheurs», soutient que ces élèves ont présenté des documents attestant la réussite.
Le comité de gestion de l’école d’origine s’est rendu compte de la falsification de leurs bulletins plus tard. «Nous allons alors les renvoyer à leur établissement d’origine». Permettre à un élève, qui a échoué, d’avancer de classe implique l’hypothèque de son avenir.
Le comité des parents d’élèves de l’école fondamentale de Mugina trouve incomprehensible que des élèvent échouent à une école et qu’ils soient autorisés d’avancer de classe à un autre établissement. Eric Bavyibutse, président de ce comité, appelle au suivi scrupuleux des critères de réussite.
Jean Claude Nzakaha, conseiller pédagogique en commune Mugina, indique que les enquêtes sont en cours. «Ceux qui seront appréhendés comme ayant une part de responsabilité dans cette fraude devront être sanctionnés». Ils connaissent la loi, les modalités de réussite et d’échec, il faut qu’ils s’y conforment.