Depuis le 8 août, les juges du Tribunal de Grande Instance (TGI) de Cibitoke sont en grève. Ils s’insurgent contre le relâchement, le 7 août, des personnes accusées de les avoir menacés de mort à la machette, par un substitut du procureur.
« Nous nous sentons abaissés et nous courrons de gros risques si ces personnes restent libres », lancent ces juges. Olivier Nkundimfura, Emery Patrick Nshimirimana, Parfait Hatungimana, Antoine Nsengiyumva (substitut) et Emmanuel Bizindavyi (greffier) effectuaient une descente sur terrain pour vérifier si leurs décisions avaient été appliquées, lorsqu’ils ont été menacés par Jean-Marie Tuyisenge et Marie-Chantal Nikiza.
Pour le procureur de Cibitoke, Alexis Ciza, c’est au substitut de décider si l’accusé doit bénéficier d’une liberté provisoire ou rester en prison. Jean-Claude Manirakiza, juge président du Tribunal de Grande Instance dans cette province, promet de recréer un bon climat au sein de son équipe à travers des réunions.
Cela fait trois jours que ces juges ne travaillent pas. M. Ciza reconnait que les victimes sont de pauvres citoyens qui voient leurs dossiers traîner dans les tiroirs de la justice.