Une famille de la commune Rugombo se dit menacée par le violeur de sa fillette récemment libéré.
Une veuve du secteur Kagazi, commune Rugombo, Anne Marie Nahishakiye, se dit menacée par le violeur de sa fille récemment libéré.
Selon les voisins de la famille de la victime, le crime a été commis le dimanche 28 août dernier. L’auteur, J.N, 35 ans, s’introduit ce jour-là dans la maison de la veuve Anne Marie Nahishakiye partie à la messe dominicale. Il enfonce un morceau d’étoffe dans la bouche de la fillette, Pascaline Irakoze, élève de 2ème année primaire pour l’empêcher de crier. Mais elle se débat tant bien que mal et parvient à alerter les voisins qui accourent et attrapent l’agresseur en flagrant délit.
Les voisins courent à l’Eglise pour aviser la mère de la victime, d’autres chez le chef du secteur Kagazi. Ce dernier évacue la victime à l’hôpital de Cibitoke pour des soins. L’auteur du crime est remis à la police . Il est mis au cachot le même jour. Cependant, il sera libéré trois jours après au grand étonnement de la mère de la victime et des voisins. Selon ces derniers, le violeur profère même des menaces à l’endroit de la veuve. Le chef de Kagazi, Emmanuel Bashingwanubusa, déplore aussi ce cas d’impunité et demande que cette famille victime soit protégée.
Les auteurs achètent le silence des familles
Le Centre de développement familial (CDF) qui fournit une assistance médicale et psycho-sociale et juridique aux victimes des viols condamne la libération du présumé criminel et indique que de tels cas sont fréquents dans la province de Cibitoke. « Souvent, les auteurs donnent de l’argent aux familles de victimes pour ne pas être dénoncés », précisent-ils. Le CDF demande aussi la protection de la famille victime et la traduction du présumé agresseur devant la Justice.