Samedi 02 novembre 2024

Politique

Cibitoke : un site de rapatriés sans eau ni latrines

30/03/2014 4

Les rapatriés du site de Karurama manquent cruellement d’eau potable et de latrines. Les autorités administratives se disent dépassées.

Les déplacés de Cibitoke ©Iwacu
Les déplacés de Cibitoke ©Iwacu

Site de Kurama, à 1 km du chef-lieu de la province Cibitoke. Le désarroi est total chez 778 personnes qui y vivent depuis un mois. Venues pour la plupart de la Tanzanie et la RD Congo, certaines sont installées dans des maisons non encore achevées.
Plus grave, confie Isidore Ntirampeba, habitant du site, aucun robinet n’a été installé sur place : « Ici la vie est invivable. Il n’y a même pas des latrines. » Ce quinquagénaire indique que l’eau utilisée, est puisée dans la rivière Rusizi. Pour se soulager, fait savoir ce père de 8 enfants, ces rapatriés vont dans la brousse avec des risques d’attraper des maladies des mains sales.

En plus du manque d’eau et des latrines, ces rapatriés indiquent qu’ils sont exposés à toutes sortes d’intempéries à cause des maisons dans lesquelles ils vivent. Marceline Bazompora, vivant dans le même site, confie que leurs maisons n’ont pas des fenêtres et des portes.

« 2 ou 3 familles se partagent le même toit »

Même son de cloche du côté chez un octogénaire rentrée d’exil depuis 7 ans. Selon lui, diverses maladies frappent actuellement les moins jeunes. Pour lui, ces rapatriés sont considérés comme des citoyens de seconde zone.
Et pour cause, explique-t-il, il était prévu de construire sur le site, un nombre de 135 maisons. Mais d’après, le chef du site, seul 75 maisons sans porte et fenêtre sont habitées. « Il n’est pas rare de rencontrer 2 ou 3 familles qui partagent le même toit », souligne-t-il.

Pire. Selon ce chef du site, des matériaux de construction auraient été détournés. « On nous a obligé d’occuper ces maisons à moitié construites. Les maçons trouvés sur place nous ont révélé que les fonds destinés à ce chantier ont été détournés », précise-t-il.
Contactées à ce sujet, les autorités administratives n’ont pas voulu s’exprimer. Toutefois, un administratif à la base, confie, sous anonymat, que de cas de malversations et de détournement sont visibles : « Les coupables auraient bénéficié de la couverture de certaines autorités haut placées. »

Forum des lecteurs d'Iwacu

4 réactions
  1. Rugeresha

    Dans la brousse kweli? Ni ibara.

    Normalement, il aurait fallu que ceux qui ont construit ces maisons creusent aussi et en même temps utuzu twa surwumwe nka 10 canke turenga.

    Mugabo lero, ko ivyo bitakozwe, chef de zone na Musitanteri wa komine bakwiye guhimiriza ces pères de familles kwimba n’ukwubakira, umwe umwe chez lui, ikinogo de 3 mètres de profondeur . Barashobora gukoranira ibinogo bine canke bitanu pour desservir la petite communauté qui vit là. Il faut parer au plus pressé et …. être un peu plus débrouillard mes amis…..

    • Bora

      Je trouve que c’est une bonne idée, il fait pas ko abo ba pères baca banetagara kandi bafise inguvu.
      None nimba imfashanyo barayiriye boca bazinga amaboko? Ngira ntibaramenya ivyiyo ntwaro. Abakenyezi nabo batngure baze bararima buhoro buhoro bazoronke aho basoroma utuboga twugo rwaruka nayahandi bazobapfirako bababona.

  2. Nwari

    None abo bantu kweri ubona boshorora kurihira umwana kaminuza .jewe nibaza abantu badutwara ngira bava za buraya kuko ingigo bafata umengo ntibazi uburundi

  3. Leopold Nzorijana

    Mugabo natwe abarundi turisuzuguza,no kwimba utuzu twa Surrwumwe biratunanira! Aho nakagendeye sinaribgabone?

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

Enrôlement des électeurs. Entre fatalisme et pessimisme

Alea jacta, les dés sont jetés. La période d’enrôlement qui avait officiellement commencé le 22 octobre a pris fin ce 31 octobre. Se faire enrôler est un devoir hautement civique et citoyen en vue de reconduire ou renouveler la classe (…)

Online Users

Total 3 409 users online