C’est à moins de 800m du chef-lieu de la province Cibitoke que se trouve l’hôpital sans morgue.
La population de Cibitoke donne l’exemple d’un cas récent : un cadavre a été conservé pendant quatre jours. « Le personnel de l’hôpital l’a enseveli en état de décomposition », précisent les gardes malades rencontrés sur place. Pour cette population, le fait de ne pas bien conserver les cadavres fait partie du non respect des droits de l’Homme.
Cet hôpital est très fréquenté par des étrangers provenant du Rwanda et de la République Démocratique du Congo, selon des infirmiers qui y travaillent. Normalement, continuent ces sources, la responsabilité de doter un hôpital d’une morgue revient a l’administration communale.
Dr Jean-Claude Mugisha est le médecin directeur de cet hôpital. Pour lui, le manque de morgue cause une grande perte financière. Ensuite, il indique que la police amène parfois des personnes victimes d’accident à cet hôpital. « Ces derniers ne paient pas les frais de caution et sont soignés gratuitement. Et de demander aux bienfaiteurs et à l’administration provinciale d’intervenir pour que cet hôpital dispose d’une morgue moderne.