29 motos, 10 tuk-tuk, un bus de marque Toyota Coaster et un vélo calcinés, tel est le bilan d’un incendie survenu dans la nuit de dimanche à lundi 7 mars dans une sorte de garage situé à la 4ème avenue de la zone Cibitoke au nord de la ville de Bujumbura. Dépités, les propriétaires réclament des indemnités.
A 10 heures, la fumée se dégageait encore du ménage de la 4ème avenue en zone Cibitoke où un incendie s’est déclaré. Cette parcelle servait de parking nocturne pour des bus, des motos, des tuk-tuk et des taxis-vélos de cette localité et ses environs.
A l’intérieur, on ne voyait que des carcasses. Une dizaine de personnes étaient venues faire le constat, mais le portail était cadenassé. Les habitants de ce quartier parlent d’un incendie causé par un court-circuit dans un compteur électrique.
« Je me suis réveillé autour de 1 h du matin, il y avait trop de bruit. Après avoir constaté beaucoup de fumée dans ma chambre, je me suis dépêché dehors pour couper les fusibles et alerter les membres de ma famille », raconte un habitant de la même avenue. Selon lui, cet incendie aurait causé beaucoup plus de dégâts n’eût été l’intervention d’un camion anti-incendie.
Il confie avoir enregistré des pertes : « Les murs et les tôles de ma maison ont été endommagés. Deux des quatre tricycles appartenant à notre coopérative ont pris feu, trois mois après leur mise en circulation. Nous avions contracté un crédit auprès de la Coopec pour les acheter ».
Cet habitant de la zone Cibitoke garde l’espoir que les victimes seront indemnisées. Néanmoins, il déplore que le propriétaire de ce ménage ne se soit pas encore présenté sur les lieux pour faire le constat.
Remontés, les conducteurs de ces motos et tuk-tuk partis en fumée et leurs patrons ne savent plus à quel saint se vouer. Ils réclament des indemnités de la part du propriétaire de ce parking.
« Nous sommes très tristes d’avoir perdu tous ces biens. Le propriétaire de cette place semble ne pas être préoccupé par nos pertes. Au niveau de la zone, on ne fait qu’enregistrer les pertes. On ne sait pas ce qui va suivre », explique avec amertume un conducteur rencontré au bureau de la zone Cibitoke.
Pour les autres, ils le disent : « La vie sera difficile ». Ils craignent qu’ils ne puissent plus subvenir à leurs besoins et assurer la survie de leurs familles : « Le transport en commun était notre gagne-pain. C’est une perte pour nous, nos familles et nos patrons ». Et d’appeler le propriétaire à activer le processus d’indemnisation.
Les conducteurs ou propriétaires des motos, tricycles, vélo et bus consumés se sont présentés au bureau de la zone Cibitoke pour signaler leurs pertes. Selon l’officier de la police judiciaire à la zone Cibitoke, l’identification des pertes enregistrées va faciliter le processus d’indemnisation.