Les autorités de la commune Rugombo ont pris des mesures pour réduire les exportations de produits alimentaires vers la RD Congo depuis une semaine. Les Congolais n’autorisent pas non plus le commerce vers le Burundi. L’administration communale à Rugombo promet une rencontre avec celle de l’autre côté de la frontière.
Poste frontalier de Rubenga, commune de Rugombo, frontière avec le groupement d’Itara-Luvungi territoire d’Uvira en République Démocratique du Congo. La population, surtout les commerçants d’Itara-Luvungi sont frustrés. Pour cause, plus de 270 kg de farine ont été saisis la semaine passée et conservés au bureau de la commune Rugombo. Ce lundi 25 novembre, un de ces Congolais s’est présenté au bureau de la commune pour réclamer ses 30 kilos de farine saisis, sans succès. Ces Congolais ne comprennent pas cette décision soudaine car ces deux pays échangent normalement les produits commerciaux et les relations sécuritaires et sociales sont bonnes depuis longtemps. Des familles organisent des mariages entre les populations des deux pays et autres cérémonies.
Des commerçants burundais rencontrés à la rivière Rusizi qui exportent les produits Brarudi (Amstel, Primus, Limonades) au Congo et de retour importent d’autres produits de ce pays ont aussi été dépouillés de leurs biens.
Bientôt une rencontre entre les autorités
Les autorités du territoire d’Uvira sont indignées contre cette mesure qui pourrait affecter les bonnes relations existant entre le Burundi et le Congo.
Ombeni Kimbumbu Joseph Mbabaro, parlementaire provincial élu dans le territoire d’Uvira, affirme qu’au Congo de nombreux Burundais poursuivent leurs études et s’approvisionnent au Burundi. Ce représentant du peuple demande à l’administration de la commune Rugombo de revoir cette décision « car le Burundi et le Congo sont des pays frères ».
Béatrice Kaderi, administratrice de la commune Rugombo, souligne que cette mesure a été prise pour réglementer les exportations de denrées alimentaires vers les pays voisins afin de bien gérer la récolte dans le pays. « Les Burundais ont besoin d’argent, mais ils doivent aussi garder la nourriture et la consommer pour une bonne santé », estime-t-elle.
Cette autorité communale précise que cela ne devrait pas entraver les bonnes relations entre les deux pays. Elle promet de se concerter avec les autorités du groupement d’Itara-Luvungi pour voir comment gérer ensemble cette situation.