Des tueries des personnes accusées de sorcellerie ces derniers jours, surtout dans les communes de Bukinanyana et Mugina de la province de Cibitoke. Cette situation inquiète les défenseurs des droits de l’homme et pointent du doigt les conflits fonciers à l’origine de ces meurtres.
La dernière victime remonte à ce mardi 15 juillet sur la colline Bumba, commune Bukinanyana à une centaine de km du chef-lieu de la province de Cibitoke. Minani Amossi a été fusillé alors qu’il se trouvait chez lui vers 20 heures du soir.
Ce sexagénaire, d’après une parenté rencontrée sur place, a été assassiné par un groupe de 3 malfaiteurs qui ont fait irruption à l’intérieur de son domicile et ont tiré sur lui à bout portant 4 balles au niveau de la tête. « La victime est morte sur le champ. Les voisins ont été alertés par de nombreux coups de feu », déplore une source locale qui a voulu garder l’anonymat.
D’après toujours la même source, le défunt avait des litiges fonciers avec ses frères. « Il venait par ailleurs de gagner deux procès qui l’opposaient avec ses cousins dont un terrain de 4 hectares qui pourrait regorger de nombreux gisements d’or », précise-elle.
Dans la commune de Mugina à une vingtaine de km du chef-lieu de la province, Balthazar Kubwimana a été lâchement assassiné chez lui dans la nuit du 5 au 6 juillet sur la colline Ruziba par une bande de malfaiteurs munis de gourdins et de machettes. Le défunt avait d’immenses étendues de terres cultivables très fertiles convoitées par ses proches comme l’indique un administratif à la base visiblement choqué par cette mort.
Au total, pour cette première quinzaine du mois en cours, 6 personnes souvent accusées de sorcellerie ont été tuées dans la province de Cibitoke.
Inquiétude des défenseurs des droits de l’Homme
Tous les défenseurs des droits de l’Homme établis dans cette province de l’Ouest se disent profondément indignés par ces tueries qui emportent quotidiennement des vies humaines.
D’après un d’eux, la thèse de la sorcellerie à l’origine de ces meurtres serait une façon de contourner les conflits fonciers observables partout dans la province surtout dans les 2 communes précitées. « Les assassinats ont des mobiles liés aux litiges fonciers », insiste-il.
Du côté de l’administration provinciale, le Gouverneur Anselme Nsabimana reconnaît cette recrudescence des tueries liées aux conflits fonciers et promet de multiplier des campagnes de sensibilisation pour inciter la population à ne pas se faire justice. « Les contrevenants seront frappés par la loi ».
wa mushingamateka Aime Nkurunziza nagende rero ahumurize intara yiwe
Je n’ai jamais cru en ces histoires de sorcellerie mais par contre,les empoisonnements par la nourriture existent bel et bien. Mais je suis contre que la population se fasse justice…totalement contre.